Chapitre 1

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Frustration. C'était en tout cas ce que ressentait le Colonel Jack O'Neill et Teal'c depuis déjà un bon moment. Quoi que, allait savoir ce dit Jack, avec Teal'c rien n'est jamais sûre. Mais O'Neill quant à lui, n'avait aucun doute sur le fait qu'il était bel et bien frustré. Normal, combien de boucles temporelles avait-il déjà vécut pour l'instant ? Eh bien, pour tout il dire il avait arrêter de compter il y a de ça un bon bout de temps. Teal'c aussi en perdait le compte. C'est donc pour cela qu'il se retrouvait assis sur un fauteuil à tourner sur lui même et à ruminer sa frustration dans le bureau de Daniel; pendant que celui-ci se trouvait plongé dans un de ses satané livres poussiéreux, et que Teal'c traduisait pour l'on ne sait combien ième de fois la même série de pictogrammes (Daniel serait fière de lui s'il entendait qu'il parlait de ces foutus dessins comme ça), qu'ils avaient soit dit en passant traduit à tours de rôle dans bon nombre de boucles antérieures à celle-ci. Il soupira lourdement, ce qui eut pour effet de faire relever quasi automatiquement la tête de l'archéologue de son bouquin.

- Combien de boucles en tout ?

- J'ai arrêté de compter et vous Teal'c?

- Pareil O'Neill.

Ce fut au tour de Daniel de soupirer. Il plaignait sincèrement ses amis. Alors subitement, et comptant sans doute remonter le moral de ses coéquipiers, il dit calmement ses yeux quittant de nouveau l'ouvrage:

- Je sais que cela doit être frustrant, mais n'avaient vous pas penser que ce soit finalement une opportunitée ? C'est vrai quoi, vous savez exactement quand la journée va se terminer. Donc, vous pouvez faire tout ce que vous voulez sans vous préoccuper des conséquences non?

Il replaça ses lunettes, et regarda son idée faire son petit bonhomme de chemin dans l'esprit de Jack. En effet, son petit discours avait progressivement imprégnait le cerveau du Colonel, allumant alors une lumière de compréhension et la flamme de la malice dans ses yeux. Il se leva et parti précipitamment de la pièce bredouillant une quelconque excuse pour son ami, suivit de près par le grand jaffa qui s'était lui aussi excuser de son départ au préalable. Ce dernier sourit bêtement à la brusquerie de leur sortie.

- J'espère seulement que personne ne sera au courant de la source de cette merveilleuse et au combien stupide idée, souffla t-il mi amusé mi effrayé rien qu'en passant à ce que ces deux là allaient faire. Car il faut bien avouer que les idées de Jack O'Neill (hormis dans le contexte militaire) pouvaient tout aussi bien provenir de l'esprit d'un gamin en pleine crise d'adolescence.

Quelques couloirs plus loin, Carter qui était en grande réflexion fut dérangée par les deux fuyards. Ils s'appuyaient nonchalamment sur la chambranle de la porte de son labo, avec sur le visage un sourire comploteur pour le Colonel, et l'esquisse d'un sourire pour Teal'c. Ce qui ne rassura pas le moins du monde Sam, en effet si le jaffa laissait tomber son air impassible c'est que quelque chose clochait au sein de la base. Il gardait tout trois le silence, O'Neill fixant Carter, et les yeux de celle-ci faisant des allers-retours entre son colonel et Teal'c.

Suspicieuse. Oui, elle était vraiment suspicieuse ce qui eut pour conséquence d'agrandir un tout petit peu plus le sourire de Jack.

-Alors major comment avance les recherches ?

-Vous n'étiez pas censés aider Daniel dans ses traductions ?

Si O'Neill perdit un peu de sa splendeur, le jaffa ne fut pas le moins affecté par la remarque réprobatrice de la jeune femme. Jack choisit donc de délaisser son air conspirateur, pour celui beaucoup plus sérieux du « supérieur » à l'humour douteux.

-Voyez-vous, Major, T et moi avons décidé d'un commun accord et sur le conseil de Danny Boy, de s'octroyer un peu de repos. Car si vous ne vous souvenez guère des boucles précédentes, sachez que nous oui. Et par conséquent, nous manions aussi bien le latin que notre cher archéologue.

Bim ! Il venait lui en boucher un coin. Vu la tête qu'elle faisait maintenant c'était même certain. Teal'c quant à lui devant la tirade de son comparse de malheur, avait retrouvé son air impassible. Sam c'était renfrogné elle aussi. Il du s'en rendre compte, car il afficha un sourire mal à l'aise avant de reprendre la parole.

-Désolé Carter, cette histoire me monte un peu à la tête. Et les traductions me sortent par les narines. Pensez-vous que cela va se terminer un jour ?

L'intonation un tantinet mélodramatique avait eu raison de la jeune femme qui sourit légèrement. Elle fit planer un court silence avant de répondre :

-Vous savez mon colonel, si vous aidiez Daniel avec ses traductions on pourrait peut être trouver une explication à cette histoire sans ou presque je l'espère.

Il s'apprêtait à répliquer mais elle le fit taire par un signe impérieux de la main. Et continua sur sa lancé :

-Si votre question suivante était de savoir si moi, j'avais avancé, la réponse est non. Ne faite pas cette tête, comprenez bien, mais à chaque fins de journée tout mes travaux disparaissent et je perds la mémoire si on pu dire ainsi. Il me faut donc tout recommencer. Et croyez le ou non monsieur, mais c'est tout aussi frustrant pour moi. Je sais que la solution est juste là, mais je n'arrive pas à la saisir.

Il lui sourit simplement avant de prendre congé, prétextant retourner voir Daniel. Arrivé au bout du couloir il se retourna et s'adressa au jaffa :

-Bon que voulez-vous faire durant la prochaine boucle ?


Une histoire sans fin ou presqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant