Chapitre 4

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Chapitre 4 :

-Allez la retrouver, vous l'avez blessé. Elle paraît forte, mais n'oubliez pas que c'est une femme Jack, une femme intelligente certes, mais aussi sensible.

Le Général Hammond avait parlé sur un ton doux, il avait bien compris que cette mésaventure avait poussé son bras droit à bout. Il savait aussi que si Jack n'aimait pas sincèrement Sam, il ne lui aurait pas raconté son histoire. Il les couvrirait, c'était certain, la base entière les couvrirait. Quand Jack avait évoqué le souvenir de leur première rencontre, il avait souri à cette époque-là déjà il s'était demandé qui allait sauter sur l'autre le premier. Mais ils étaient militaires, leur sens de l'honneur était trop fort pour qu'ils ne cèdent à leurs sentiments, aussi puissants soient-ils.

Le colonel se leva et adressa un sourire timide à Georges, celui-ci hocha la tête. Il n'attendit pas plus et passa le seuil de la porte au pas de course. Carter devait s'être enfermée à double tour dans son labo, mais à force de persuasion il réussirait à la faire sortir. Sur le chemin il se traita d'imbécile fini, comment avait-il pu dire qu'il voulait seulement « s'amuser ». Il voulait tout sauf s'amuser à ce moment là ou avec elle, et maintenant parce qu'il n'avait pas voulu assumer devant la concerné et devant Hammond, il se retrouvait à devoir parler avec une Sam Carter voulant commettre un meurtre, son meurtre en l'occurrence. Comme il l'avait prédit, la porte du labo était fermée. Il décida de tenter une approche en douceur pour éviter de la faire encore plus sortir de ses gongs (si c'était possible...). Jack toqua deux coups contre le bois, seul le silence du couloir lui revient comme réponse. Alors il toqua de nouveau, le plus délicatement possible contre le panneau.

-Carter sortez s'il vous plaît, il faut qu'on parle. Vous savez, je tiens vraiment à m'excuser pour l'incident de tout à l'heure, pas que je regrette mais bon...

Walter Harriman arriva et eut pour loisir d'observer le colonel Jack O'Neill s'adresser à une porte. Il retient son rire quand il perçut le trouble dans la voix de l'homme qui lui faisait face.

-Mon colonel, si vous cherchez le major Carter, elle est partie il y a de ça environ une demi-heure.

Jack se retourna mal à l'aise qu'Harriman est pu l'entendre bafouillait devant une porte close.

-Je vous remercie sergent.

Walter lui sourit et reprit son chemin dans le dédale de couloirs souterrain qu'était la base de Cheyenne Moutain, il était en salle de contrôle quand le fameux « incident » s'était produit, rien que la pensée de ce souvenir le fit sourire, il allait devoir de l'argent à Daniel. Jack ne perdit pas de temps, se précipitant vers les vestiaires un treillis en moins plus tard, il empruntait l'ascenseur du destin. Il se dandinait de nouveau, se demandant s'il faisait bien d'aller retrouver son major chez elle. Son esprit tordu lui proposait deux solutions : la première était que soit elle lui ouvrait, acceptait ses excuses et explications et la vie reprenait son cours, ou seconde possibilité et la plus probable selon lui, elle lui ouvrait lui crachait toute sa rancœur au visage et lui refermait la porte au nez sans lui laissait une chance de s'expliquer.

Le temps que les deux scénarios se jouent dans sa tête, il avait quitté la base et déverrouillé son pick-up. Il démarra et se plongea dans ses pensées. La radio s'alluma d'elle-même et l'air d'In a Week emplit l'atmosphère de la cabine. Il fit ce qu'il ne faisait jamais, il écouta attentivement cette drôle de chanson. Il était sûr de connaître le chanteur mais le nom lui échappait, la seule certitude qu'il avait fut que Carter aimait ce chanteur. Alors il fit la seule chose qu'il avait à faire durant le trajet qui le conduirait à une mort certaine, il écouta, il écouta et se surprit à faire un lien entre une certaine mission et cette chanson aux paroles excentriques et quelque peu lugubres et pourtant si réalistes de ce que Carter et lui avaient vécu.

Une histoire sans fin ou presqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant