Chapitre 10 : Ça fait quoi d'avoir un père ?

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Point de vu Hope :

Je vivais ma 15ème année sur cette Terre...15 ans à vivre seule auprès de ma mère, 15 ans à vivre dans un monde de fou, dans un monde où le plus fort est vainqueur. 15 ans à vivre sans mon père...Et, là...il était à quelques mètres de moi. Malgré son état très négligé, il semblait être en plein forme. Sa barbe et ses cheveux étaient plus que sales, mais je ne faisais pas tellement attention à ça. Je regardai ses yeux bleus qui fusillaient Marcel.

-Lâche ma fille, sa voix était calme mais très dangereuse.

Franchement, je n'aimerai pas être à la place de Marcel. Je suis d'ailleurs très heureuse de faire partie des alliés de Klaus. D'ailleurs, mon père ne m'avait pas adressé un seul regard depuis son arrivée. Il se contentait de fixer son pire ennemi. La situation devenait de plus en plus tendue, d'autant plus que Marcel tenait toujours mon pull dans ses mains.

-Ou sinon quoi ? Demanda-t-il, un léger sourire provocateur sur ses lèvres. Je peux toujours faire ça. Il me claqua contre son torse et sortit ses crocs. Il les déposa sur mon cou mais ne me mordit pas.

Je lâchai un petit cri de surprise et de peur. Je ne voulais pas revivre la même douleur des derniers jours, je ne voulais pas perdre de nouveau mes muscles et ma force. Je sentais les crocs pointus de Marcel sur mon cou. Ils étaient prêt à transpercer ma peau. Je sentais quelques gouttes de salive glissaient le long de ma colonne vertébrale. Mon père n'avait pas avancer, il n'avait strictement rien fait. Derrière moi, j'entendais des pas. Si je n'avais pas des dents qui menaçaient de percer ma fine peau, j'aurais tourner la tête.

Soudain, j'entendis un craquement d'os et je tombai sur le sol avec Marcel. Sauf qu'un détail retenait mon attention. Il avait les yeux clos. Je levai les yeux et vis qu'Elijah, Kol, Rebekah, Freya, maman, et Damon étaient là. Tous vivants. C'était donc fini, ma famille était réunie, et Marcel était anéanti pour l'instant. Je pourrai enfin avoir la vie que je voulais, après 15 ans d'attente..

Je soupirai et des larmes commençaient à couler sur mes joues. Je pleurais de soulagement car enfin, enfin je vais pouvoir profiter de ma vie comme tous les autres adolescentes du monde. Je ne vais plus devoir battre des êtres surnaturels pour sauver ma famille.

Maman s'accroupit et me prit dans ses bras. J'enfouis ma tête dans son épaule et fermai les yeux. Je vis défiler ma vie, je vis défiler les larmes de maman, je vis les coups et blessures que ma famille avaient prit, je vis la misère...Je n'arrivai pas à m'imaginer que toute cette galère était à présent terminée.

-Tu l'as fait, tu as réussi ma chérie, me félicita maman.

J'ouvris mes yeux et déposa un baiser sur la joue de ma mère. Je vis que mon père attendait bien sagement derrière maman. Je pus sentir sa timidité. En même temps, il découvrait le rôle de père après 12 ans d'emprisonnement...Je me levai en ne lâchant plus son regard. Le reste de ma famille nous regardait, sourire aux lèvres. Ils attendaient ce moment autant que moi.

-Aussi belle et impressionnante que son père, remarqua Kol en me faisant un clin d'œil.

Mon père me prit dans ses bras. En l'espace d'un instant, j'ai cru que mes os allaient céder, tellement la force de papa était remarquable. Il sentait très fortement les égouts, mais, vous savez, quand vous voyez votre père pour la première fois, ce genre de détails ne vous marquent pas.

-Ma chérie, si tu savais comment je suis fier de toi. Me dit mon père à mon oreille.

-Vraiment ? Pourtant il n'y a aucune raison à être fier de moi.

Papa mit fin à notre câlin. Ses sourcils étaient froncés et sa bouche était légèrement entre-ouverte. Ma mère avait la même expression.

-Pourquoi dis-tu cela ? Demanda mon père en caressant mes cheveux.

-Parce que, je soupirais, j'ai 15 ans, et c'est seulement maintenant que je viens vous aider. Je pouvais le faire il y a un an, il y a deux ans, ou même cinq ans, mais non, j'étais trop occupée à rire avec ma mère tandis que vous tous, vous étiez en train de souffrir. C'est une honte de faire souffrir ses parents...Je baissai ma tête.

-Hope, allons, commença papa en me relevant ma tête. Ne te sens pas coupable de ne pas avoir agi avant. Tu découvrais la vie, tu te découvrais toi, tu ne pouvais pas jouer les héroïnes aussi tôt. Battre Marcel est certainement le plus gros exploit de ta longue vie et tu dois être très fière de ça. Et si tu dis une nouvelle fois que tu es une bonne à rien, compte sur moi pour te botter tes fesses.

Je riai. Chose qui n'était pas arrivée depuis de longues années. Cela faisait du bien de retrouver ce sentiment de bonheur qui parcoure tout votre corps comme lorsque vous mangez du Nutella...oui même les Originels ont des petites faiblesses comme les humains.
Mon père me déposa un bisou sur ma joue après avoir ébouriffé mes cheveux. Il me porta, et en moins de 2 secondes, je me retrouvai sur son dos. Je riai une nouvelle fois. Je découvrais, à 15 ans, cette sensation d'avoir un père.
Je m'accrochai à ses épaules et il se retourna pour faire face à sa famille.

-Jettez-moi cette ordure dans le trou dans lequel j'étais. Dit il en regardant Marcel, encore assoupi sur le sol. Il ne doit en aucun cas gâcher notre bonheur.

Ainsi, ma nouvelle vie pouvait débuter. Toute ma famille était là, en bonne santé, heureuse. Pourrais - je enfin avoir la vie que je voulais ?
J'avais une mère, un père et à présent, un ami (Damon). Oui, je pense que je peux enfin commencer ma vie d'adolescente !

Mikaelson's HopeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant