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-Savez vous que nous en sommes déjà à notre quatrième rencontre ?

-Ma carte bleu m'aide à m'en rappeller oui dis-je sur un ton désinvolte

-Ne pensez vous pas qu'il serait temps d'avancer ?

-Vous insinuez que les trois rendez vous précédent n'ont rien apporté ?

-Je constate simplement qu'à la 4e session je ne connais que votre nom répond-il

Cet homme ne m'avait jamais incité à me livrer. Il faut aussi dire que sa carrure imposante et son air glaciale ne m'aidait vraiment pas à me sentir bien. Son regard alternait toujours entre son carnet et moi, ce qui avait le don de me destabiliser. Il prenait tout en note, même quand je ne disais rien, son stylo continuait de noircir sa feuille. J'etais conscient qu'en venant ici, il fallait que je m'explique mais c'etait impossible. Puis je n'etais pas non plus là de mon plein gré. Je n'avais aucune obligation envers lui.

-D'accord, parlons si c'est ce que vous voulez dis-je

-Pour commencer, racontez moi la raison de votre arrivée là-bas.

Je n'étais là que depuis une dizaine de minutes mais mon envie de fuir était déjà bien présente. Étant condamné à rester là pendant encore 50 minutes, je pris l'initiative de m'installer correctement dans mon fauteuil de cuir noir. Mon histoire était longue à raconter et encore plus difficile à comprendre. Je pris une grande inspiration et tout en démarrant mon récit, je cherchais un objet sur lequel accrocher mon regard à défaut de vouloir regarder droit dans les yeux l'homme qui me faisait face.
Finalement, mon attention se porta sur un petit bibelot qui trônait sur une étagère derrière mon interlocuteur. C'etait une sorte de pantin en bois, certaines parti de son corps avaient été remplacé par des sortes de morceaux de charbon. L'emplacement de sa tête laissait place à une boule d'elastique multicolore entrelacée.
Mes lèvres finirent par se décoller d'elle même pour laisser filer une partie de ma vie.

-C'était fin septembre, je travaillais comme toujours dans le cabinet d'un ami de ma famille. Ma journée s'achevait et je m'apprétais à rentrer chez moi quand mon patron m'interpella et m'invita dans son bureau....

-Bonsoir Yoongi, je sais qu'il est tard et que ta journée à été chargé. C'est donc pour cela que je ne passerais pas par quatre chemins. Récemment, un de nos confreres m'à contacté afin d'obtenir de l'aide de notre part. Non loin d'ici, un village trés peu fréquenté habrite quelques individu ayant besoin de service tel que les nôtres. Accepterais-tu de t'y rendre ? Tu es mon élément le plus compétent et de ce que j'ai compris, ils ont besoins des meilleurs.

-Mais combien y a t-il de patients ?

-5 déclara t-il nerveusement.

-Et un seul psy ne suffit pas pour 5 ? Répondais-je sceptique

Mon interlocuteur se mit à réfléchir longuement, son agitation augmentait crescendo à chacune de mes questions.

-Il.. Hmm.. Il aimerait comparé ses méthodes de travail avec quelqu'un

-il n'à qu'à m'envoyer une vidéo d'une de ses consultations et je lui enverrais mes critiques.

-NON ! Cria soudain mon patron, me faisant hausser un sourcil sous l'incomprehension. Son front devenait ruisselant de sueur.

-Enfin je veux dire.. ce serait mieux si vous alliez directement à sa rencontre.

Une opportunité comme celle-ci pouvait montrer de nombreux avantages pour moi. Je pourrais continuer d'améliorer mes méthodes de travail et si je réussis là-bas, mon nom pourrais bien se retrouver en haut de la liste des psychologues les plus demandé de la région. C'est donc sans réfléchir plus loin que j'acceptais la proposition de mon patron. Celui-ci parût soulagé de ma réponse, comme si un poids venait de le quitter.
Il m'indiqua ensuite que mon départ était prévu dans trois jours, il me conseilla de relire plusieurs livres de psychologie avant de me rendre là bas. Trouvant cela insultant de remettre en cause mes capacités, je coupais court à notre entretien pour rentrer chez moi.

Lors de cette entretien, j'aurais déjà dû me douter qu'accepter cette mission était une grosse erreur.

-Pourquoi ne vous êtes vous pas rétracté lorsque vous avez découvert la ville et ses habitants ?

C'est vrai cela, pourquoi je n'étais pas rentré chez moi ? A aucun moment en arrivant je n'eu le reflexe de repartir, j'haussais alors les épaules pour signifier mon ignorance.

-Le goût du risque ? L'envie de se creer un nom dans le metier ? Le besoin d'aider les gens ? La sensation de vouloir quitter une routine assomante ?

-Sûrement un mélange de tout cela. La peur devait aussi y être pour quelques chose.

-De quoi aviez vous peur ?

Ses questions me gênait de plus en plus. Le pire était que je n'avais aucune réponse précise à lui donner. Je décroisais les jambes pour me retrouver assis en tailleur, faisant au passage couiner le cuir du siege.

-Saviez vous que les positions corporelles que nous utilisons sont le reflet de nos pensées et de notre caractères ? De ce simple geste que vous venez de faire je peux constater que votre enfance à joué un rôle important dans votre décision de poser vos valises à psychoville.

Son analyse me déstabilisa, je bougeais à nouveau pour me lever de mon fauteuil. Je m'approchais doucement de l'homme face à moi. Je posais mes mains sur chacun des accoudoirs de sa chaise et me penchais afin de me trouver face à son visage. Et dans un chuchotement que je voulu le plus terrifiant possible je lui susurrais ces quelques mots.

-Ou alors, peut-être que j'étais comme eux. Fou à ma façon.

Mon vis-à-vis ne scilla pas. Il affronta mon regard noir avec une force qui m'étonna. Je me relevais alors et retournais m'asseoir à ma place.

-Vous n'êtes pas comme eux.Vous venez de le prouver.

-Comment pouvez vous en être si certain ?

-Prenons l'hypothese que ce soit Lui qui soit à votre place. S'il s'était approché de moi de la même façon, il ne m'aurait jamais affirmé qu'il est un fou.

-Pourquoi ?

-Une personne ayant reellement un problème ne le reconnaitra jamais dès les premiers entretiens. Un fou à souvent conscience qu'il en est un mais n'ira jamais le dire à haute voix car il est dans le déni. Lorsqu'il admet enfin l'être, il ne l'est plus vraiment ou du moins, moins qu'avant.

-Un fou peut avoir conscience de ce qu'il est et peu le dire a haute voix, cela ne changera rien. Il reste fou toute sa vie mais à un certains point, il arrive à mesurer l'empleur de ce qu'être fou implique.

-Un fou n'aurais jamais pu avoir un raisonnement aussi poussé.

-Un simple fou non mais un fou anciennement psychologue si.

-Pourquoi cherchez vous à vous coller cette étiquette dégradante ?

-Je vous l'ai déjà dit lançais-je, blasé.

-La peur ? Mais de quoi êtes vous effrayé ?

-A vous de me le dire docteur.

-Pour cela, vous devez d'abord tout me raconter.

-Vous connaissez déjà l'histoire.

-Non, je ne sais que ce que les média veulent bien dire, moi je veux la vrai version des faits.

-Trés bien, je crois qu'il va nous falloir plus d'une séance pour revenir sur tout ce qui est arrivé

***
Il faut se le dire, je suis pas satisfaite de ce chapitre..
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Psychoville.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant