Hold Me Tight

°Chapitre 9 : Vivre sans toi°

Vivre n'était qu'une question de temps, mais vivre sans l'être aimé, n'était pas qu'une simple affaire. Les sentiments pouvaient parfois se montrer cruels et vous faire souffrir plus que ce vous ne devriez. Aimer n'avait jamais était simple, mais les hommes ne s'en rendaient compte que trop tard. Aller leur dire que ce qu'ils faisaient allait les tuer, ils ne vous auraient jamais écouter. 

Taehyung n'était toujours pas rentré et il était déjà midi passé. Tous les membres, à l'exception de Jimin et Yoongi qui prenait soin de lui, étaient réunis dans le salon. Jungkook n'avait toujours pas décrocher un mot depuis qu'il avait eut une petite altercation avec son hyung. Il était beaucoup trop tourmenté pour dire quoi que se soit. Il refusait d'accepter la vérité, même s'il en était conscient. Mais plus le silence régnait, plus la tension revenait au sein du groupe. Les garçons se posaient une multitude de questions, auxquelles ils n'avaient pas de réponses. Cherchant un mot, un regard, une réponse de la part du plus jeune. Namjoon se résolu à appeler le manager quand Taehyung fit son apparition. Le chanteur avait le sourire aux lèvres et semblait plus joyeux que d'habitude. Sa bonne humeur contrastait avec l'ambiance morose du dortoir. Les garçons le fixèrent, pris entre l'angoisse qui venait de s'envoler et la colère qui montait. Comment avait-il pu juste revenir de la sorte, après avoir passé la nuit dehors sans prévenir qui que se soit. Seokjin et Namjoon n'étaient visiblement pas ravi de l'attitude du plus jeune.

"Taehyung, où étais-tu ?!" demanda Seokjin la voix grinçante.

"Ah, hyung...Je suis désolé j'étais..." Taehyung eut un instant d'hésitation. Il ne pouvait révéler sa liaison avec Doha. Il lui fallait à nouveau mentir. "J'étais chez le manager !"

"Pourquoi étais-tu chez lui ?" Intervint Namjoon, peu crédule.

"Je devais me calmer, et j'ai appeler hyung pour ne pas rester dehors. Excuse moi hyung"

"C'est auprès de Jungkook que tu devrais t'excuser. Il n'a pas dormi de la nuit" finit Jin en indiquant du regard Kookie qui était resté attablé.

Taehyung s'approcha de Jungkook, s'agenouilla devant lui, et lui prit les mains. Il reposa sa tête sur ses mains, et prit une longue inspiration. Il s'excusa, plusieurs fois, de milles et une façons, mais Jungkook ne réagit pas. Son regard était vide, son coeur noir. Sans s'en rendre compte, Taehyung avait confirmé les doutes du maknae. Il était encore imprégné de l'odeur de Doha. Jungkook l'avait bien senti, mais son coeur à cet instant précis, ne pouvait exprimer clairement ce qu'il ressentait. Telle une machine, il détourna le regard, ce regard menaçant, ce regard de tueur près à vous sauter à la gorge, vers Taehyung. Il le poussa violemment, lui intimant de se reculer et s'en alla dans sa chambre avec cette même expression à en glacer le sang. Namjoon et Seokjin en restèrent bouche bée, mais Taehyung lui, redoutait le pire. Il savait que Jimin avait forcément du le voir avec Doha, il espérait seulement que celui-ci n'ait rien dit. 

L'espoir, un des jouets du temps, quand il se lassait de la morosité des hommes. Il lui arrivait parfois de faire croire aux hommes, que leurs malheurs s'effaceraient, mais il fallait toujours se méfier des cadeaux du temps. Les blessures physiques guérissaient avec le temps, mais les blessures mentales, n'étaient contrôlées que par cet espoir vain qui parfois vous animait d'une telle manière, que vous en perdiez toute raison. L'après-midi passa très lentement, après que Namjoon et Seokjin se soient rendu à l'agence. Hoseok travaillait sur les paroles d'un prochain titre, pendant que Taehyung restait assis dans le canapé du salon. Plus il pensait, plus il se rendait à l'évidence, Jungkook était au courant. Il ne voyait pas d'autres raisons à sa soudaine transformation en ce monstre sans émotions effrayant. Mais il devait savoir, qui le lui avait révéler ? A ses yeux, il n'y avait que Jimin, qu'il avait suivi la veille jusqu'au bar où il avait retrouvé Doha, qui ait pu le lui dire. Il devait en avoir le coeur net. Il se leva alors et se dirigea vers la chambre du jeune homme ; il n'était alors aucunement au courant de sa maladie.