Un bruit sourd qui résonnait dans les rues, les voitures qui s'écartaient, et le stress qui montait. Tout cela rythmait le quotidien de ces hommes et ces femmes qui tenait la vie entre leurs mains. Tout se jouait à un fil, vivre ou mourir. Cet homme là le savait pertinemment, et son objectif était clair, il ne mourrait pas, pas ce soir en tout cas. Donnant son maximum pour garder en vie le jeune coréen, cet ambulancier put enfin souffler quand l'hôpital fut à porter de main. Le jeune homme fut très vite prit en charge par les infirmiers et médecins de garde. Il avait fait son devoir mais quelque chose n'allait pas. Il ne se sentait pas capable d'abandonner ce jeune homme qu'il ne connaissait pas. Il y avait comme une force inconnue qui l'obligeait à rester, ce qu'il fit. Il patienta une heure durant dans la salle d'attente des urgences, au milieu des personnes malades, brûlantes de fièvres. De ceux qui vomissaient les restes du dîner sur le sol carrelé ou bien ceux qui finissaient leur vie dans un coin. Il se leva, fit ce qu'il put pour en aider quelques uns mais se fit très vite remettre à sa place par l'infirmière en chef, c'était elle qui dirigeait ici, et il ne pouvait intervenir. Cet homme patienta, reçut un message de son fils et y répondit. En y repensant, ce garçon devait bien avoir quatre ou cinq ans de différence avec son garçon.
Le médecin sortit enfin de la chambre du garçon, et se dirigea vers le comptoir. L'ambulancier se précipita alors vers lui.
"Comment va le jeune homme ?" Demanda t-il à la hâte, surprenant quelque peu le médecin.
"Vous êtes un membres de la famille, monsieur..." Le médecin prit le temps de lire la plaque de l'homme en face de lui avant de continuer. "Monsieur Park Ryeongdo"
"Non, je suis l'ambulancier qui l'ai conduit"
"Et bien si vous n'êtes pas un membre de la famille je ne peux rien vous confier", finit le médecin avant de s'éloigner dans un des couloirs.
L'homme de la trentaine environ se décida alors à rentrer chez lui et à oublier tout ce qu'il venait de se produire. La fatigue d'une longue journée de travail devait lui jouer des tours. Il rentra alors à nouveau dans l'ambulance où son co-équipier l'attendait avec impatience. Ils finirent tous les deux par rejoindre la caserne. Park Ryeongdo trouva alors dans la partie arrière de l'ambulance, en rangeant le matériel, un téléphone portable. Il devait sans doute appartenir à ce jeune homme qu'il avait déposé à l'hôpital. Le téléphone portable vibra alors dans ses mains, un numéro s'afficha. L'ambulancier le reconnut tout de suite. Il répondit et ses doutes se dissipèrent en entendant la voix de l'interlocuteur.
"Tae ?! Où es-tu ? J'aimerai bien te voir tout de suite"
"Doha ? Doha c'est bien toi ?" Interrogea le trentenaire.
"Papa ?! Pourquoi...Non ! Où est-il ?!" S'inquiéta Doha, au bord de la crise de panique.
"Asan Medical Center" Le dit père de Doha n'eut nul le temps d'ajouter quoi que se soit que déjà son fils raccrochait.
Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour finir de ranger le reste du matériel et de monter dans sa voiture pour rejoindre son fils à l'hôpital. Il y arriva, bien avant son garçon. Quelques dizaines de minutes plus tard, Doha arriva en courant, par les portes vitrées des urgences. Il s'engouffra dans cette salle immense où l'on ne pouvait même pas s'entendre penser tant le vacarme était assourdissant. Il chercha son père du regard et le trouva assis sur un siège, un peu à part. Celui-ci se leva en apercevant son fils qui se précipita vers lui et fendit dans ses bras, les larmes aux yeux.
Il espérait, du plus profond de son être il espérait que rien de grave ne soit arrivé à son amour, mais son père était dans l'incapacité de lui répondre. Alors Doha du attendre, il fit les cent pas dans la salle, parcourut les couloirs de long en large en attendant que le médecin de garde réapparaisse. Le jour se levait et il n'était toujours pas apparut. Doha perdait patience, ne pas savoir dans quel état se trouvait son amour le rendait fou, totalement fou. Il aurait frapper tout ce qui se trouverait sur son passage si le médecin ne s'était pas présenté à l'accueil. Doha lui sauta littéralement à la gorge, le prenant au dépourvu. L'homme en blouse blanche lui posa alors la même question qu'à son père : était-il un membre de la famille ? Doha n'y avait pas pensé. Qui était-il pour Taehyung ? Il était certain des sentiments de son dongsaeng mais officiellement, ils n'étaient pas un couple, ils n'étaient rien. Il hésita, l'espace d'une seconde il hésita, mais sa peur de le perdre refit surface et il mentit. Il mentit en disant qu'il était le petit-ami du patient. Le médecin le dévisagea un instant, mais le regard anxieux et à la fois noir du jeune homme en face de lui suffit à le convaincre.
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Hold Me Tight
FanfictionJungkook et Taehyung s'aiment et les deux hommes n'ont pas hésité une seule seconde à officialiser leur relation malgré les conséquences que cela aurait pu avoir. Mais les choses ne sont pas aussi simple. De fil en aiguille, des révélations se feron...