°Prologue°

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Le temps, le temps effaçait tout, détruisait tout, tout ce que l'homme avait construit. Ou bien était-ce l'homme lui-même qui se détruisait ? Errer dans une vie de solitude, de constante recherche de ce bien perdu. Mais où pouvait-il y avoir un peu de bonheur quand chaque chose à laquelle on tenait, disparaissait chaque fois qu'on la touchait. L'amour était un sentiment faux qui vous consumait et brûlait ce que vous aviez de plus cher. L'amour ne donnait pas des ailes, il vous faisait perdre la tête, perdre le contrôle sur votre vie et vous n'aviez plus qu'à sombrer dans l'oublie. Le bruit des aiguilles de l'horloge sonnait comme une horrible berceuse qui vous accompagnait jusque dans votre mort. La vie, elle, n'était qu'un compte à rebours avant votre fin. Chaque jour qui passait, on comptait le temps qu'il nous restait avant de périr, telle était la raison de notre vie. Vivre pour mourir, le but de tout les hommes était de repousser le plus possible cette mort.

"La haine tue toujours, l'amour ne meurt jamais".

Que cette phrase pouvait avoir du sens maintenant que tout était fini,maintenant que plus rien n'existait. Seul dans l'étendue glacé du vaste monde, seul et abandonné, alors que, le regard dérivant sur ces belles solitaires, le tambour du coeur s'arrêtait. Dans l'enfer du monde, vaincu par son amour, perdu, la mort avait peu à peu eut raison de lui. Dans le froid d'hiver, son corps étendu ne trouverait jamais de bras pour l'accueillir. Les doux baisers, jamais il ne les connaîtrait. La chaleur humaine, jamais ne réconforterait son corps gelé. Son trépas, il ne le devait qu'à lui-même. Il se rendait compte à présent, que l'homme ne menait qu'une existence de destruction. L'homme en machine à tuer, lui, une machine à tuer qui avait fini par expirer. Il aurait du le savoir, mais l'amour l'avait rendu aveugle.

L'amour et le temps détruisaient tout. L'amour, ce n'était que le temps qui s'était déguisé pour mieux trompé les hommes. Le temps, il n'y avait que cela de vrai. Le temps qui filait et défilait devant nos yeux. Le temps qui nous faisait oublier, le temps qui nous emportait.La course contre le temps, chose stupide. Les hommes n'avaient pas peur de mourir, personne n'avait peur de mourir. On avait simplement peur de ne pas avoir assez de temps. Peur de ne pas pouvoir accomplir tout ce que l'on désirait car le temps était cruel. Le temps arrivait trop top et ne partait pas assez vite. Le temps régissait tout sur Terre. Le temps était maître de ce monde. Le temps lui, n'avait pas de fin.

Hold Me TightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant