Michaël Murphy est depuis toujours un grand passionné de l'art, et porte un intérêt tout particulier à façonner des portraits.
Mais lorsqu'à l'âge de quatorze ans, il est diagnostiqué comme étant atteint de troubles de l'humeur et du comportement, i...
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❝ j'ai tout gardé pour moi car il m'est impossible de trouver des personnes qui me comprennent. ❞
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Vous vous demandez sans doute comment j'en suis arrivé là ? Comment cette passion m'est venue ? Comment j'ai trouvé cette idée ? Je ne saurais vous donnez la source exacte, le fait que tuer ne me dérange pas passe bien au dessus de mes moments de réflexions, mais essayons.
Ma famille était sûrement la plus gentille et la plus innocente que les gens connaissent. Nous habitions dans un petit village en Écosse, non loin de la ville de Glasgow. Chaque dimanche, ils se rendaient à l'église, moi y comprit. Ils respectaient la foi plus que n'importe qui tandis que j'étais complètement perdu, et ils ne s'en sont aperçus que bien plus tard.
Ma mère était une grande femme blonde aux traits fins et aux yeux noisettes, elle était simple et chaleureuse, elle savait toujours quoi dire quand il le fallait et aidait chaque personne, peu importe ce qu'elle était. Un exemple de courage et de bonté dont énormément de personnes seraient incapables. Mais elle le fut seulement jusqu'à une certaine période.
Mon père lui, était un homme à l'allure forte mais au caractère doux. Il était brun, grand, et avait des yeux bleus perçants dont j'ai hérité. Je le suivais à la trace, il était mon véritable modèle. Le dessin me venait de lui, il m'avait tout appris, et même si ça l'avait rendu malheureux, je ne regrettais pas. Oui, mon père était cet homme fort et pourtant si gentil, ce genre d'homme que j'aurais aimé devenir.
Parlons aussi de ma sœur, ma grande sœur, Isla. Elle avait les même traits que ma mère, les même yeux mais ce que je préférais était ses cheveux, longs, épais, blonds et ondulés. Ma sœur avait vraiment tout pour elle, jolie, drôle et intelligente, tout le monde l'adorait. Mais jamais, jamais elle ne m'a délaissé, elle me défendait et me protégeait, enfin jusqu'à mes quatorze ans.
Quant à moi, j'étais comparable à celui qui n'était pas à sa place, à la tâche. J'étais différent.
Je n'ai jamais été normal et l'ai vite remarqué. Premièrement, je n'ai pu me résoudre à suivre mes parents dans leur religion. Mes idées étaient qu'un Dieu si bienveillant ne pouvait exister, comment ferait-il pour être tout-puissant ? Il fallait faire des sacrifices, choisir entre le bon et le mauvais. Un Dieu qui permettait la guerre ou la famine ne pouvait être si bienveillant que ça.
Ensuite, j'ai remarqué que je n'arrivais jamais à construire de véritables relations. Arrivé au collège, alors que ma mentalité par rapport à l'amitié s'éclaircissait, je n'ai pu construire quoi que ce soit pour quelqu'un. Certes, il m'était possible de rester en groupe, rire avec des gens, mais je trouvais ça lassant, les gens étaient lassants et inintéressants, alors je me suis vite éloigné de tout ce monde qui se ressemblait trop. J'étais devenu le gamin seul et inexistant, mais c'était pour moi la meilleure des situations.
