chapitre 4 | charmé

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❝ j'ai une place dans ce putain de monde, je suis là pour apporter une mort intelligente et une belle dépression

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j'ai une place dans ce putain de monde, je suis là pour apporter une mort intelligente et une belle dépression.

Lorsque il m'a fait cette proposition plus qu'alléchante, je m'imaginais déjà avec mon atelier et tout le matériel que je voulais, tous les visages que je voulais car oui, j'avais toujours rêvé de dessiner les êtres humains. Leurs lignes, celles de leurs visages et de leurs corps, aussi bien pour les homme que pour les femmes. J'adorais le corps humain, pas un corps parfait, la perfection est ennuyeuse et ressemble aux autres perfections, souvent cachées derrière un masque de maquillage. Mais non, il fallait que la personne ait ce charme particulier et j'aurais instantanément l'envie de le dessiner. Mais je n'ai jamais osé avant, tuer un humain était une faute grave, je le savais, j'allais sans doute craquer un jour, mais je savais que c'était mal. Mais le jour où j'allais le faire approchait à grands pas, cette proposition d'offre, si je pouvais être connu tout en y prenant du plaisir ! Quelle vie parfaite... Oh que oui, le jour approchait.

Un soir, je suis sorti en boite avec mon Paul Newman. Il a directement dragué les filles en me laissant seul à essayer de prendre ma toute première cuite. Mais l'alcool était dégueulasse et j'allumai une cigarette, ce qui était beaucoup mieux. Je n'ai été abordé par personne, caché derrière mon nuage de fumée et renfermé sur moi-même. Par personne, jusqu'à ce qu'un garçon, sûrement un peu plus vieux que moi, s'assied sur le tabouret à côté. Ses yeux étaient d'un bleu clair éclatant, ses cheveux blonds retombaient en fines boucles sur son front et ses joues creuses marquaient encore plus sa mâchoire. Il portait une veste en cuir, un jean et des bottines, son corps ne semblait pas musclé mais gracieux, sa peau, la cicatrice lui barrant le sourcil, il était très beau, et surtout, il buvait son verre avec une telle classe que je sus que c'était celui qu'il me fallait. Je ne pouvais pas résister, et si je lui adressais la parole et qu'il daignait de me regarder dans les yeux une seule fois, ses chances de survie seraient au plus bas. Mais le plus surprenant c'est qu'il fut le premier à me parler :

- T'es pas de la région toi. », avait-il annoncé en me jetant un coup d'œil.

Ses yeux me transpercèrent comme des milliers de lames, froides, tranchantes, mais tellement belles et brillantes. Je ne pensais pas avoir d'attirance, je préférais les femmes, mais il était tellement bourré de charme que je ne pouvais m'empêcher de m'imaginer son visage angélique, pas parfait, mais juste magnifique devant moi en proie à mon crayon et à ma feuille.

« Hum non je suis là depuis un mois maximum, pourquoi tu dis ça ?

- Si je t'avais croisé, je m'en serais souvenu. »

Je restais les yeux plissés à comprendre ce qu'il essayait de me dire. Sa façon de me jeter des coups d'œil incertains, à bouger nerveusement sa jambe et à sans arrêt se passer la main dans les cheveux, d'une manière séduisante. Il flirtait avec moi ! Le premier, un gay ! Je riais intérieurement, sachant exactement comment faire, sans comprendre pourquoi il m'avait choisi, mais sachant ce que je devais faire. Je commençais par lui lancer un sourire.

◜ je suis un artiste ◞ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant