Michaël Murphy est depuis toujours un grand passionné de l'art, et porte un intérêt tout particulier à façonner des portraits.
Mais lorsqu'à l'âge de quatorze ans, il est diagnostiqué comme étant atteint de troubles de l'humeur et du comportement, i...
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❝ tu es méfiant, mais du bout de mes paumes, j'effleure ta confiance. ❞
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J'enfilais mes lunettes de vue, cette dernière dégringolait de plus en plus et ma myopie s'aggravait. Mais heureusement, l'opticien m'a promis qu'il n'y aurait aucun problème et que je pourrai continuer à dessiner aussi longtemps que mes doigts me le permettraient.
Deux semaines avaient passées depuis que Monsieur Wates avait proposé de m'embaucher, et en fait, j'étais persuadé qu'il avait déjà choisi de me prendre. Justement, je partais pour un véritable entretien d'embauche dans son bureau. Je représentais la bonne humeur et pour une fois, je marchais d'un pas assuré, pochette sous le bras. J'avais un mince CV expliquant en quelque sorte que je n'avais jamais pris de cours de dessin, j'espérais donc ne pas avoir à le sortir. De toute façon, les artistes n'ont pas besoin d'obtenir des diplômes car ceci les bloquent pendant plusieurs années à maîtriser leur art.
J'écrasais ma cigarette et prenais l'ascenseur, assez surpris qu'il n'y ait pas d'escaliers. Un miroir était à l'intérieur, mes cheveux étaient la seule chose impeccable sur mon visage, mon nez était trop marqué, mon regard était métallique, ma bouche trop petite et le tout me donnait des traits enfantins et peu sérieux. Or, j'étais plutôt content d'avoir des traits assez peu communs, ma mère disait avant que j'étais beau mais que j'avais aussi beaucoup de charme, et le charme était tellement plus important que la beauté que j'espérais convaincre mes futurs modèles rapidement, il le fallait pour ce job.
J'ai sonné et Wates est venu m'ouvrir en me serrant la main, toujours aussi imposant du haut de ses un mètre quatre-vingt quinze, je pense.
« Michaël ! C'est toujours un plaisir de voir ta belle gueule !
- Ce n'est que la deuxième fois.
- Ça me fait plaisir tout de même. Excuse-moi si je te tutoies, mais tu sembles si jeune.
- Aucun problème. »
Il n'avait toujours pas lâché ma main jusqu'à ce qu'il se rende compte et se retire en riant nerveusement. Il prit place et je m'assis à son bureau en bois massif, les murs étaient décorés d'instruments, d'affiches de films, de disques et de tableaux, ce qui résumait assez bien l'art de ce monde.
« D'ailleurs, je ne t'aies pas demandé, mais quel âge as-tu ?
- J'ai eus dix-huit ans début février. »
Il ne répondit pas tout de suite et je crus pendant un instant que ce serait un problème.
« Wah, ton ami m'a assuré que tu avais vingt-quatre ans et je n'étais pas sûr de ce qu'il avait dit, en te voyant je veux dire. Mais j'ai donc mieux accepté tes dessins, je veux dire que pour quelqu'un de vingt-quatre ans, ils sont très beaux, mais dix-huit ans, c'est remarquable.