The beginning of something

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Dick Grayson fit comme tous les jours. Il enfila son uniforme d'officier de police et se rendit sur son lieu de travail. La vie ici était insupportable. Les habitants étaient terrorisés et la terreur régnait. Les policiers étaient corrompus et personne ne semblait vraiment faire quoi que ce soit pour éradiquer la menace qui planait sur cette petite ville, voisine de Gotham. On aurait presque pu la comparer à cette dernière, se dit-il. Elle était tout aussi sale, tout aussi... Elles étaient à proximité l'une de l'autre et l'homme se demanda si les criminels s'étaient passé le mot pour mettre le bazar dans ces deux villes. A côté, tout allait plus ou moins.

L'homme aux cheveux onyx s'installa à son bureau, dans le grand commissariat où un brouhaha constant assourdissait la dizaine d'officiers qui, pour la plupart, étaient habillés en civils et qui recueillaient les dépositions des victimes de vols, d'agression... Rien ne changeait jamais ici, et il avait fini par s'y habituer. Pour lui, un tel bruit avait fini par être silencieux. Son voisin d'ordinateur, en face de lui, tapotait mollement sur son clavier en soupirant quand il ne trouvait pas la lettre manquante.

"Alors Fischer? Lança-t-il, moqueur. Tu t'en sors avec ton rapport de patrouille?

Taylor Fischer, cheveux blonds, carrure de rugbyman avait tout du flic intimidant. Et pourtant, sous ses traits durs, il était aussi feignant qu'un paresseux et laissait les dossiers traîner. En fait, nota Dick, quand il se retrouvait devant un problème, il était semblable à un enfant qui bloquait devant un exercice de maths.

- Te moque pas trop, Grayson. Y a du boulot pour toi. Grogna son compagnon en faisant un signe de tête vers le dossier sur le bureau du jeune policier."

Pour une fois qu'il avait quelque chose à faire, il espérait qu'il n'aurait pas à rester les fesses scotchées à cette chaise inconfortable, qu'il irait sur le terrain et qu'il pourrait régler quelques affaires douteuses. Il déchanta quand il s'aperçut qu'il devait juste rentrer des délits mineurs dans la base de données. Il avait parfois l'impression d'être plus compétent que tout le monde ici et rester à sa place commencer à lui peser.

L'homme aux cheveux noirs se passa la main sur le visage et éxecuta sa tâche en quelques minutes avant de fixer l'écran bêtement. Il tapa à toute vitesse sur le clavier dans la section de recherche par description. Il ne trouva rien qui correspondait à ce qu'il cherchait. Voilà une semaine qu'il avait sauvé cette fille et il n'arrivait pas à enlever l'image de son visage endormi. Il en avait aidé tellement d'autres, mais il ne pouvait pas garder un œil sur tout les habitants de cette ville, aussi innocents soient-ils. Mais cette fille... Elle avait quelque chose de spécial, qui l'attirait comme un papillon de nuit par la lumière. Il avait bien tenté de l'oublier les deux premiers jours, se refusant à consulter la base du poste de police et à mener son enquête pour la retrouver. Elle devait reprendre le cours de sa vie, même si cela impliquait être traumatisée, devoir porter une écharpe jusqu'à ce que les marques sur son cou disparaissent et ne pas pouvoir parler avant deux ou trois jours. Dick secoua la tête. Une semaine. Une semaine qu'il revoyait toujours ce même visage partout. La nuit, lorsqu'il s'endormait, le jour lorsqu'il croisait une femme dans la rue. Il se retournait et ce n'était pas elle.

Il tentait de se rassurer en soupirant de plus belle. Il devait au moins savoir si elle était en sécurité. Ce n'était pas mal de se renseigner et de protéger, après tout, c'était son travail. Aussi bien de jour comme de nuit.

Après des résultats peu concluants, il prit la voiture, et comme tous les jours, circula dans les rues sales et craintes de Blüdhaven, jetant des regards vers les personnes qui lui semblaient louches et se promettant de s'en occuper pendant son "job de nuit". Puis, lorsque le jour commençait à décliner à l'horizon, il rentra au poste, laissa son uniforme aux casiers et rentra chez lui, saluant ses camarades corrompus par les gangs de plus en plus nombreux.

SkumfukOù les histoires vivent. Découvrez maintenant