Chapitre 9

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PDV Elena

Parker m'avait parlé trop froidement et ça m'avait blessé. Je commençais à le penser sympathique, j'avais changé d'avis sur lui et au plus mauvais moment il avait sorti ça, d'un coup.

Je suis rentrée dans le bar pour prévenir Mélanie que je partais, elle était de retour à la table, avec le gars avec qui elle avait dansé. Je l'ai prévenu pour l'interro et comme elle avait personne pour la ramener et que SAM était Anaïs, on est reparti à 3 chez moi. En repensant à ma discussion avec Parker, j'ai réalisé que je ne voulais pas rater l'interro. Après tout, je ne redoutais qu'une chose : redoubler encore. Je savais que ce n'est pas une note qui fait rater le bac mais ça donne confiance. J'ai ouvert mon bouquin, histoire de voir si je savais tout. En 10 minutes, j'ai fait le tour du chapitre et j'ai conclus que j'allais réussir. Réviser à 3h du matin, après une soirée, franchement, je sais même pas quoi dire, haha.

Quand le réveil sonna 4h plus tard, on était déjà en retard. On s'est préparé en deux temps trois mouvements, mon père dormait encore et on est parti au lycée.

On est arrivé tout juste à l'heure pour aller en maths. Et oui, il a vraiment sorti l'interro, sous les plaintes des élèves. Personnellement, j'ai plutôt réussi. En sortant, Parker m'a interpellée.

Parker : « Elena ? »

Je me suis retournée et il a continué : « Je suis désolé pour hier, je n'aurai pas du dire ça »

J'avoue que ses excuses m'ont fait chaud au cœur, mais il m'avait tout de même blessée. Je lui ai dit que ce n'était pas grave et je suis partie. Direction allemand. D'habitude, dans cette matière, je ne travaille pas du tout parce qu'en fait, je ne comprends rien et même si je fais un effort, je ne comprends pas non plus. Mais là, j'ai travaillé comme jamais. Je n'avais pas du tout envie de rater mon année. C'est à ce moment-là que j'ai décidé de bosser comme une folle pour avoir le bac, et avec mention ! Je me suis dit qu'il fallait que je reprenne mon avenir en main. Je voulais être médecin pour sauver des gens, des gens comme ma mère. J'allais le devenir. Même si j'ai perdu deux ans de ma vie dans ce foutu lycée, j'allais y arriver. Parce que je peux bosser jour et nuit si c'est pour réaliser mes rêves.

J'étais motivée comme jamais mais la cloche a sonné, annonçant une heure d'histoire. Aussi incroyable que ça puisse paraître, j'ai pris sur moi pour affronter une heure avec Maillard. J'ai même essayé de participer (je me suis pris un gros vent mais bon, après tout, j'avais qu'à lever la main et blablabla).

Mélanie : « Qu'est-ce qui t'arrives ? »

Elle riait discrètement derrière le livre d'histoire.

Moi : « Quoi ? »

Mélanie : « T'as pas décroché un mot depuis que le cours a commencé, tu n'as même pas râler sur le prof et tu notes tout ! »

Moi : « J'ai envie de réussir cette année... »

Mélanie : « Ça me fait plaisir de t'entendre dire ça, tu as l'air vraiment motivée mais ne te mets pas trop la pression non plus »

Elle m'a donné un petit coup sur l'épaule et j'ai ri en lui répondant : « Ca ne risque pas d'y arriver ! »

Au fond, elle avait raison. Je commençais à me mettre la pression, mais si ça me permettait de réussir, alors tant pis.

La journée s'est déroulée sans encombre, la routine. Et puis, on est retourné en maths. Parker a été super gentil avec nous pendant une heure. Je vous jure c'est la vérité ! Mais j'en reviens pas non plus. Bon, en même temps, il venait de nous faire une interro surprise haha.

Bleeding out (Relation prof/élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant