Chapitre 41

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PDV Ethan
Trois heures, c'est quand même long franchement. J'avais juste faim et envie de dormir. Et aussi envie qu'Elena m'adresse au moins un petit sourire de merde là, parce que je comprends pas où est le problème. Est-ce que j'ai encore fait une connerie ? Comme avec Ju ? Est-ce que je vais aussi la perdre pour quelque chose dont je ne me souviens pas ?

J'ai compris que je pensais vraiment trop quand à la fin de l'heure, je l'ai croisé en sortant du lycée. Mademoiselle m'attendait, planquée derrière ma voiture. Mais je vous jure, je vais la trucider.

Elle rigolait à s'en étouffer : « Mais comment t'as sursauté comme un fragile ! »

Moi : « Mais dégage toi »

Elle  est montée dans la voiture, côté passager. Mais pas assise sur le siège, non recroquevillée en disant : « Allez go go go ! »

Bien évidemment, je n'ai pas bougé d'un poil et du coup elle m'envoyait des trucs dans la figure. J'ai fini par démarrer parce que d'autres profs commençaient à arriver sur le parking et j'avais pas vraiment d'excuses pour expliquer sa présence, planquée sous le tableau de bord.

Je suis allé me garer un peu plus loin, sur un autre parking un peu plus discret. Dès que j'ai coupé elle a explosé de rire.

Je me sentais à la fois heureux et soulagé, j'avais envie de rire avec elle mais d'un autre côté je ne sais pas comment je vais faire pour supporter ça toute l'année. Se cacher, ne même pas se regarder, pas se parler quand les autres sont là... Et pourtant il va falloir le supporter. J'ai tout sauf envie de m'éloigner d'elle. Surtout quand elle est là à rire comme une grognasse là.

PDV Elena

Il ne me fallait rien de plus. Juste quelques baisers volés, planqués dans la ville comme deux escrocs en cavale. Je voulais rester un peu plus. Mais mon père a appelé, il s'inquiétait parce que je ne revenais pas des cours, qui avaient fini presqu'une heure plus tôt. J'ai mitonné un truc vite fait, à base de discussions entre amis et d'oubli de montre.

Ethan m'a déposée dans une rue perpendiculaire à la mienne.

Moi : « On se voit demain hein ? »

Ethan : « C'est bon, ça fait une semaine qu'on se voit tous les jours, ça te suffit pas ? »

J'ai répondu par un petit sourire qui voulait dire « T'es vraiment débile » Ou alors je l'ai dit tout haut ? Je sais plus.

Mais on a fini par décider de se voir le lendemain, vers 13h, après que mon père soit parti et avant que mes amis arrivent pour l'aprèm qu'on avait prévu de se faire juste avant la « soirée vacances » comme elle fut renommée.

Quand je suis sortie de la voiture, j'ai réalisé que j'avais plein de choses à lui dire, à lui demander mais qu'en fait, j'étais tellement contente de le voir en dehors des cours, presque comme un couple normal que je n'ai rien dit, pour pas gâcher l'ambiance. Et pourtant, il faut que je lui dise qu'on doit faire en sorte d'être beaucoup plus discret.

Je vous la fait courte parce qu'il ne sait pas passé beaucoup de choses contrairement au jour suivant. Alors qu'Ethan passait la soirée avec son meilleur ami et des pizzas, d'après ce que j'ai compris, moi j'ai glandé dans le canapé avec mon père à rire devant des comédies en mangeant du pop-corn.

Samedi 17 octobre 2015, 8h34

Je me suis réveillée assez tôt, en fait. J'étais tellement impatiente de le revoir, on aurait dit un enfant le matin de Noël, ça en était presque pathétique mais c'est les vacances ! Et tout le monde sait que pendant les vacances, tout est différent. Je sais pas pourquoi, en plus j'aime pas le froid de l'hiver qui arrive mais ce jour-là, je me sentais juste bien.

Bleeding out (Relation prof/élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant