Chapitre 4

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Anaïs : « Il est trop mignon ! Raconte-moi tout ! »

Moi : « Bah, il n'y a pas grand-chose à raconter... » Un sourire niais me traversait le visage. « Il m'a raccompagnée et sans un mot il m'a embrassée, et c'était parfait, j'étais sur un petit nuage »

Anaïs : « Trop chou haha, il est encore là en tout cas ton petit nuage » Nouveau petit clin d'œil significatif.

Moi : « Tu saouuules Ana ! Allez laisse-moi répondre à Thomas »

« En paix » rajoutai-je, alors qu'elle se penchait vers moi pour lire.

Moi : (à Thomas) *Ouiiiii*

Anaïs riait quand son téléphone vibra de nouveau

Anaïs : « J'suis trop stressée, ça me saoule, je gère toujours mon stress d'habitude »

J'ai ris comme une enfant devant la petite mine boudeuse de mon amie. On s'est quittée une heure plus tard, après un débat enflammé devant la penderie d'Anaïs qui hésitait encore et toujours entre de nombreuses tenues.

Et à 20h, j'ai rejoint Thomas devant un petit bar-restaurant du centre-ville, un endroit vraiment sympa, perdu dans la vielle ville.

Je ne saurais même plus vous dire de quoi on a parlé, j'étais perdue dans son regard, d'un noir très profond. Après avoir mangé (très bien mangé d'ailleurs), on ne voulait pas se quitter et on s'est donc baladé le long du fleuve avant de s'assoir sur l'herbe.

Il me prit dans ses bras, je m'y sentais tellement bien... Etais-je en train de tomber amoureuse de lui ? Certainement.

Thomas : « On est pas bien là ? »

Il avait ce sourire magnifique sur le visage. Est-ce qu'il savait que je ne pouvais pas résister devant un tel sourire ?

Je me suis rapprochée de lui, ma main se baladait dans ses courts cheveux bruns et il plaqua ses lèvres contre les miennes.

Une bonne fin de soirée s'annonçait.

Thomas : « Tiens, il est déjà minuit, on sort ? »

J'étais bouche bée. Il voulait sortir alors qu'on était là, tous les deux, en train de passer une superbe soirée en amoureux ?!

Je ne savais juste pas quoi lui dire.

Moi : « Euh... bah j'ai cours demain »

Excuse de merde Elena, tu aurais pu trouver mieux ...

Thomas : « Ah oui, c'est vrai, je te ramène ? »

Il s'est levé sans attendre ma réponse. J'étais juste déçue en fait. Parce qu'il ne voulait pas rester là à discuter, s'embrasser en admirant les étoiles et qu'il ne m'avait pas même proposé d'aller chez lui ou je ne sais où. Il aurait pu trouver plus romantique qu'une proposition d'aller en boîte pour boire et danser, non ?

Il m'a donc raccompagnée, sans même descendre de sa voiture. Est-ce que j'avais fait quelque chose de mal ? Est-ce que je le mettais mal à l'aise à ce point ? Je me posais tellement de questions que je n'ai pas pu dormir de la nuit.

PDV Ethan

J'ai passé la soirée dans le canapé à me rendre compte qu'un abonnement internet coûte beaucoup trop cher. J'ai fait tout plein de calculs pour réaliser que je ne pouvais pas tout payer avec mon seul salaire : assurances, essence, loyer, nourriture, les frais médicaux de Juliette... Ma mère a arrêté de travailler depuis le début de la dépression de Juju, il faut dire qu'il faut quelqu'un à plein temps pour s'occuper d'elle. Mais du coup, il y a un énorme trou dans le budget. Mon père ? N'en parlons pas, il s'est cassé sans rien dire à personne quand j'avais 8 ans, Juliette n'avais pas encore 1 an.

Bleeding out (Relation prof/élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant