IX. Boys like boys like girls do

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*Hayley Kiyoko - Girls like Girls*






PDV Jimin :





Je cours, à en perdre haleine, pour m'échapper de ce cauchemar qui me poursuit. Je veux le semer, je veux le perdre. Je ne veux pas faire face. J'en ai pas la force.

Je sais que la maison n'est pas loin. Je sens les larmes qui viennent. Non. Je dois pas pleurer. Je peux pas. Je veux pas.

J'arrive devant la porte, sors précipitamment ma clé, m'énerve alors que la serrure ne cède pas. Je commence à jurer, m'acharnant sur le verrou. Elle finit par céder, la porte s'ouvrant en grand.

J'entre, referme la porte derrière moi et me laisse glisser contre cette dernière. Putain. Pourquoi je suis parti ?

Je sens mes joues qui commencent à accueillir quelques larmes. Je renifle, chasse les petites gouttes. Puis ma tête bascule contre le bois, mes yeux se ferment d'eux-mêmes.

Putain. Jung Kook. Pourquoi t'as fait ça ? Je veux pas me faire de faux espoirs, je veux pas y croire alors que c'est impossible.

« Impossible... »

Ma voix me paraît bien lamentable, à moitié tremblante, secouée de sanglots. Pour moi, ça me paraît tellement évident ; il ne peut pas m'aimer. A aucun moment il ne s'intéresse à moi, il ne me parle quasiment jamais et je suis sur qu'il est mal à l'aise en ma présence. Mais ce baiser..

Il n'aurait pas du. Je me vais me faire des idées, je vais y songer toute la journée, toute la soirée, je vais m'en faire une histoire, un scénario.

Jusqu'à dans mes rêves, ses lippes innocentes et rosées qui se posent sur les miennes vont me revenir en mémoire, m'empoissonnant d'espoir. Parce que ouais, maintenant j'y crois. Alors que je sais bien que c'est perdu d'avance.

Je me redresse, tangue parce que je tremble, m'avance jusqu'à la cuisine. J'ouvre le frigo, attrape la bouteille d'eau, en remplis un verre. Puis je ferme les yeux tandis que l'eau coule dans ma gorge, me remettant les idées en place, chassant la sècheresse et l'amertume de ma gorge. C'est déjà une bonne chose. Je rouvre les yeux, remarque un mot collé sur la table. Je m'approche, lis l'étiquette, soupire.

« Je rentre tard ce soir mon chéri, je t'ai préparé du kimchi et du riz, tu n'as qu'à réchauffer. Désolé de ne pas être là. Bisous mon grand. »

Je fixe l'écriture fine, un peu bancale. J'ai un sourire triste. Encore.

Ma mère n'est jamais là. Toujours occupé à l'hôpital, où elle est infirmière. Souvent, quand il y a beaucoup de patients, elle rentre tard, et parfois, je ne la vois même pas franchir la porte. Je soupire encore, quitte la cuisine, me réfugie dans ma chambre.

La porte de la chambre de ma sœur est ouverte ; elle n'est pas là, elle non plus. Je soupire. Je vais encore être seul ce soir. Je me laisse tomber sur le lit, m'étendant de tout mon long. J'ai juste besoin d'un câlin. Un câlin maternel. Et puis aussi de mots rassurants, de mots qui sauraient me réconforter et me guider. Des mots que je n'entends jamais.

Butterfly And Hopes j.kook; y.seok; n.jinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant