V. Tattoo and butterfly

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*Seafret - Oceans*




PDV Yoon Gi :





La craie appuie, fond sur le papier. Elle dessine de jolies formes, des courbes audacieuses. J'attrape le fusain et remplis les ombres, trace encore de nouveaux détails, termine le tout.

Je me redresse dans ma chaise. Le résultat est plutôt réussi. C'est une femme qui porte un masque, un masque immense qui recouvre la moitié de son visage. Elle a de beaux yeux, des yeux verts perçants.

Ses cheveux noirs sont joliment noués en une longue tresse qui retombe sur une poitrine abstraite, imaginaire, puisque que le dessin s'arrête au cou.

Je soupire, satisfait de mon travail. Il faudra que je le montre à Jung Kook. En attendant, je glisse la planche dans ma pochette que je garde toujours avec moi.

C'est une pochette assez petite, très fine.

Je m'étire. C'est la fin de l'après-midi.

Sung Deuk ne devrait pas tarder à rentrer. Il s'occupe d'un autre salon de tatouage maintenant. J'ai celui-ci rien que pour moi, la plupart du temps.

J'amène souvent Jung Kook ici, il aime l'endroit.

Ce qu'il préfère faire, c'est se poster face au mur, et regarder les dessins qui y sont accrochés. Ils sont tous de moi, maintenant.

Sung Deuk a enlevé les siens. Il m'a dit que c'était pour qu'on « admire ton talent ». Ça m'a touché. Depuis que je le connais, Sung Deuk a toujours été quelqu'un de très gentil et de doux. Je l'aime beaucoup.

J'entends la sonnette de l'immeuble qui résonne. Ce n'est pas très pratique, mais le seul moyen que Sung Deuk a trouvé pour ne pas se faire cambrioler le petit sous-sol est de garder la porte du local verrouillé.

Pour y accéder, les clients sonnent au numéro 4, qui correspond au sous-sol, et je vais les chercher, les accompagnant jusqu'ici.

Je soupire et me relève. Ça fait deux jours que personne n'est venu, alors je suis plutôt excité à l'idée de tatouer une nouvelle forme, un nouveau dessin.

Je monte quatre à quatre les longues marches et arrive face à la trappe que je déverrouille.

Un jeune brun se tient face à moi. Il est assez grand et a un petit sourire aux lèvres. Je lui adresse un maigre sourire et l'invite à entrer, ce qu'il fait.

Puis je le conduis jusqu'en bas et une fois arrivé dans le local, lui demande de s'asseoir sur la chaise réservée aux clients.

Un petit silence se crée alors que je commence déjà à ranger la pochette, à dégager le bureau et à nettoyer minutieusement chaque aiguille.

« Qu'est-ce que tu veux ? »

La règle d'or instaurée par Sung Deuk est le tutoiement. Même si en face de moi se tient un grand père, je ne dois pas céder sous l'intimidation et continuer de lui parler familièrement.

Le jeune brun n'a pas l'air offusqué – tant mieux, j'aime pas les gosses de riches.

Il se met même à l'aise, baillant à s'en décrocher la mâchoire avant de me répondre :

Butterfly And Hopes j.kook; y.seok; n.jinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant