CHAPITRE XI

35 5 0
                                    

J'étais nez à nez avec Dave. Ma respiration se bloquait instantanément et mon pou battait beaucoup trop vite à mon goût. Le fait de me retrouver devant lui vêtu simplement d'une serviette me perturbait grandement. Puis il était en costume... Je ne le comprenais pas. Pourquoi se changer pour aller chez lui. Ça se trouve il avait honte de ses amis... Ou alors il avait honte de sa famille... En tout cas c'était louche. Tout était louche chez lui. Il m'en donnait mal à la tête.

- Tu comptes bloquer la porte encore longtemps? fit il d'un ton glacial

Sa phrase me fit comme un électrochoc provoquant une douleur à la poitrine. Je me sentais tellement stupide. Je me dégageais du chemin avant de me précipiter dans ma chambre.  J'enfilais des vêtements sobre mais beau selon moi et me coiffais en me demandant pourquoi il était si froid, si dur. J'en saurais peut être davantage si je questionnais sa sœur ou sa mère. Quoi qu'avec leur manière hautaine je ne risquais d'en tirer grand chose.

Après mettre préparer, je partis dans la salle à manger pour dîner. Un silence de mort régnait durant tout le repas. Honnêtement la seule chose que j'aimais durant les repas de bourges s'était les bon dessert. Ce silence pesant me poussait dans mes réflexions qui n'était autre que Dave. D'un autre coter c'est un mystère à lui tout seul. Je ne comprends pas comment on peut tenir autant de secret en soit. Qui est il vraiment? Il me tarde de le savoir car oui je le saurais. Si il ne voulait pas me révéler ses secret je les saurais par mes propres moyen. 

J'allais me coucher directement après manger. J'avais du mal à trouver le sommeil. Je n'arrêtais pas de me retourner encore et encore. Le lendemain fut laborieux pour mes petits yeux fatigués. Je pris un bonne douche avant de prendre mon café sur la terrasse. D'ici on pouvait apercevoir la mer, la regarder me détendait. J'en profitais pour réfléchir sur comment j'allais découvrir qui était le vrai Dave. Après avoir réfléchi un bon moment, ma seule piste était la maison de la soirée. Rien que l'idée de parler de cette soirée à Dave me faisait peur. La réaction d'hier lorsqu'il m'avait vu devant la maison, son air triste, c'était flippant.  Ça voudrait dire que cette histoire la plus touché qu'il voudrait bien le faire croire. Je pouvais toujours demander directement au propriétaire de la demeure. Avec ce qui c'était passé je ne l'imaginer pas oublier aussi rapidement. 

J'enfilais un gilet fin et attrapais un parapluie avant de partir. Il avait annoncé de la pluie pour aujourd'hui et cela n'avait pas loupé. Je me rendis à la maison de la soirée sans vraiment me presser. Je voulais savoir, je voulais le connaitre mais j'avais peur... Non, ce n'était même pas de la peur mais plutôt de l'anxiété, de appréhension. Arrivé devant la maison mon cœur se resserra en repensant à la soirée et au visage triste de Dave la veille. Après être resté planté là à dévisager la façade de la maison une bonne dizaine de minutes, je décidais de prendre mon courage à deux mains et frappais à la porte. Peu de temps après un jeune homme châtain clair coupé court aux yeux noisette vint ouvrir la porte. Il était habillé d'un simple jogging et était torse nu, comparé à Dave il n'avait pas de quoi se vanter avec sa petite bedaine. Il arbora un sourire charmeur en me voyant tandis qu'un sourire gêné se dessina sur mon visage.

- Bonjour.

- Bonjour.

- Tu veux entrer?

Je ne savais pas. Rien que l'idée de remettre les pieds dans cette foutu maison me donnait la nausée. Je ne voulais pas en vérité mais je devais le faire pour avoir toute les informations que je souhaitais. Il fallait que je me fasse violence de nouveau.

J'hochais la tête timidement avant de revenir la où tout avait commencé. Je saluai ses parents que je vis dans le salon et je suivis le garçon jusqu'à l'étage sans vraiment comprendre trop préoccupé par mon malaise. Ce n'est que lorsqu'il ouvra la porte que j'avais ouvert se fameux soir que je compris qu'il m'emmena dans sa chambre et qu'on devra parler dans le pire endroit qui soit pour moi. Il s'essaya sur sa chaise de bureau tandis que je m'installais timidement sur son lit. Tout les souvenirs et les sentiments de la soirée refirent surface d'un seul coups. C'était dur, très dur. J'avais la gorge serré, le souffle coupé et les larmes commençaient à me monter aux yeux.  

Je vis le sourire du gars se dissiper pour laisser place à un froncement de sourcil.

- Est-ce ça va?

Je secouai la tête négativement. Il marqua un temps de pose avant d'écarquiller les yeux.

- Mais... Tu es... Dit-il crispé de terreur.

- Oui... J'étais venu à l'une de tes soirées... Qui sait mal terminé par ma faute...

Il se leva d'un bon avant de se diriger vers la salle de bain. J'entendis l'eau couler. Je ne savais pas quoi faire. J'étais tétanisé. Le bruit de l'eau qui coule me rappelait cette soirée, juste avant que je ne saute. C'était la pire idée au monde d'être revenu ici. J'étais vraiment conne. Et pourquoi? Pour un petit con énigmatique qui me faisait tourner la tête? Ouais... Quelle idée de merde j'ai eut. J'ai dû raviver de mauvais souvenir à un jeune mec totalement innocent pour ma soif de curiosité. Ma respiration était lourde et saccadé. J'étais vraiment mal en se moment. 

Le garçon revint au bout d'une quinzaine de minute moins pâle. J'allais pour m'excuser avant de partir mais il prit la parole avant moi.

- Je suis désolé. Je suis content de voir que tu t'en sois tiré mais... Disons que je n'étais pas préparé.

- Je suis désolé. Dis je d'une voix brisée.

- Tu es venu ici pour quelle raison?

Devais-je partir et le laisser tranquille ou devais-je raviver ses mauvais souvenirs. J'étais en tachycardie. Je ne voulais pas mais en même temps j'avais fait trop d'effort pour repartir bredouille. 

- Est ce que tu te souviens de la soirée?

son visage se décomposa avant d'acquiescer. Mais merde qu'est ce que je faisais.

- Nan laisse c'était une mauvaise idée.

Je me levais du lit avant de repartir sans le laisser le temps de me raccompagner. Je descendis les escaliers le rapidement possible et partit sans même dire un au revoir à ses parents.

J'avais été égoïste et conne. Je m'éloignais de la maison avant de regarder la fenêtre de la chambre. Il me regardais. Ça devais être lui qui m'avait retenu se soir là. Au moins il savait qu'il m'avait sauvé. Je me rendis sur le ponton et grimpai dans la grande roue pour remettre mes idées au claire. Je devais arrêter toute ses conneries avec Dave. Il ne m'aimait pas, il ne m'appréciait pas, j'étais personne pour lui. Seulement une pauvre fille suicidaire. 

Du haut de ma grande roue, je regardais la vue qui s'offrait à moi et au même moment je revis le vide à travers la fenêtre de cette chambre, l'air frais caressant mes cuisses.  Ce soir là par pur égoïsme j'avais marqué l'esprit de nombreuse personnes. Ce mec qui voulait simplement faire une soirée tranquille ou encore se jeune con qui me parlait pour me garder consciente. Malgré que c'était un con, je l'étais d'autant plus. Je comprenais ce qu'ils voulaient dire maintenant quand il disait que je ne devais pas me rater la prochaine fois. Toute mes tentatives se sont fait en présence de personne alors que je ne fermais jamais à clef. Je vouais être sauvé au fond de moi et il l'avait compris bien avant moi. Mais en faisant tout cela j'avais du le traumatiser. Voir toute ses images ne devaient pas être facile... Ce n'est pas étonnant qu'il n'éprouvait rien pour moi, il devait se demander quand ma tentative allait marcher. Si il s'était attaché à moi ça aurait été d'autant plus traumatisant. Je m'en voulais de lui faire subir tout cela. Je devais m'excuser auprès de lui. Il le fallait après tour ce qu'il avait fait. J'allais m'excuser ce soir, après le dîner.

Je retournais à la maison. Pris ma douche et partis manger. Pendant tout le repas j'essayais de trouver quoi lui dire car à part un "pardon" rien ne me venait. Je n'osais pas vraiment le regarder. Ce n'était pas vraiment une personne expressif, savoir ce qu'il ressent était juste impossible. Une fois le repas terminé, je me dirigeais jusqu'à sa chambre. Mon pou était à son paroxysme. J'avais peur que mon cœur lâche après toute ces frayeurs. Je pris une grande respiration pour essayer de me calme, fermai les yeux et toquai à la porte. Malgré que je devais le faire, je redoutais sa réaction.

Live or DieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant