CHAPITRE XIII

30 3 0
                                    

Je restais silencieuse. Ils avaient l'air tout les deux très gentils à blaguer et à essayer de me faire rentrer dans leur conversation mais mon attention était focalisé sur ce Dave. En réalité je les suivaient à reculons. J'avais envie de fuir. Si c'était bien mon Dave alors ça voudrait dire que je devrais avoir cette discussion avec lui et c'était juste impossible. Non. Si juste m'excuser me faisait fondre en larmes alors je n'osais même pas imaginer comment je pouvais réagir. 

On avançait dans les rues piétonnes, je ne savais que dire ni que faire. Mon pou avait l'air de s'accélerer sans fin. Je continuais à marcher car je ne savais pas si c'était une autre personne ou non. La vérité était que je ne voulais pas que ce soit mon Dave... Mais si c'était lui? Rassemblant le peu de courage que j'avais je pris la parole, les coupant dans leur conversation, pour avoir d'avantage d'information sur lui.

- Il est comment ce Dave?

- Hum... Bah il est sympa, drôle et toujours souriant.

Mon pou commençait à se calmer. Ça ne pouvait pas être lui. Cependant malgré que sa description était à l'opposé de celle du miens, le doute restait. En effet Dave m'avait prouvé plus d'une fois qu'il savait jouer de ses différentes facettes. Que se soit à l'internat, avec son père, seulement avec moi ou encore l'autre jour dans la rue. Dave était imprévisible et très bon comédien. La seule chose qu'il ne pouvait pas changer c'était son apparence.

- Et physiquement?

- Assez grand, chatain, les yeux vert,..

Quand il commençait à me faire sa description physique je revis Dave descendre les escaliers le jour de mon arrivé. Les descriptions collaient parfaitement. Merde. Ce jour là je sentais qu'il m'était familier que ce soit son physique ou sa voix. Comment avais je pu etre aussi conne pour oublier cette voix.

- Sans oublié le skate qu'il ne quitte jamais.

Effectivement. Je le revoyais s'approcher de la maison de la soirée avec son skate. Mon cœur se resserra. Je repensais à sa phase "J'ai connu pire" et si c'était cette soirée le pire. C'était plausible, vu la tête étonné qu'il avait eut lors de mon arrivé chez lui, ça peu laisser penser qu'il ne savait pas que j'étais en vie. Parler à une personne qui avait sauté de la fenêtre sans savoir si elle s'en était tiré devait être pire. J'avais du mal à déglutir. Donc il était probable que j'étais la cause se ses tourments. La douleur à la poitrine s'intensifiait tandis que ma gorge se resserrait. On aurait dit que mon corps voulait se faire le plus petit possible. Je ne me sentais pas bien. Je n'arrivais pas à encaisser.

- Désolé je ne me sens pas très bien.

- Ça va aller?

- Je ferais mieux de rentrer.

- Oui rentre et repose toi bien. fit Sam.

Je ne pouvais pas. Je n'aurais pas pu le regarder dans les yeux et faire semblant. Même après m'être éloigné d'eux, j'avais toujours le ventre noué. Ma respiration était saccadé et irrégulière. J'en avais marre de cette situation. Je ne voulais qu'une chose. Partir. Partir loin et ne plus le voir. Ce serait la meilleur chose pour lui. Je n'arrivais pas à retenir mes larmes. Putain. J'en avais marre d'être faible. J'en avais marre d'être un poids pour les autres. Je me demandais quel pouvait bien être mon rôle sur cette terre. Rien ne me venait. Rien. Voilà à quoi je servais.

Je voyais la mer au loin. Avec ce temps, la mer était très agité. C'était peut être ma chance. Je me dirigeais vers le ponton de plus en plus déterminé à en finir. Finir là où tout avait commencé. Ça devait être mon destin. Je regardais par dessus la rambarde, les vagues s'abattre violemment sur les fondations du ponton. Je me rappelais que la mort par noyade était douloureuse. Une mort à l'image de ma vie. Tout y était. Avec un peu de chance je pouvais espérer me cogner la tête contre un poteau du ponton pour perdre connaissance. Je soupirais. La chance... Qu'elle chance j'avais eut jusque là. Aucune. Je passais de l'autre coter de la rambarde et y restait fermement agrippé en regardant les vagues déchaînés. Aucune chance en effet.

C'est suite à cette pensé que les flash de Dave me sauvant encore et encore vinrent s'écrasé en pleine face. J'avais de la chance... Elle s'était juste incarné en Dave, c'était quasiment mon ange gardien. Il m'avait sauvé. Il avait toujours été même si je ne m'en rendais pas compte. Malgré que D'avertir avait été la cause de nombreuses douleur, il était également la seule et unique cause de ma guérison. Je ne pouvais pas faire ça. De plus Chris aurait des problèmes, Dave aussi puis ça les toucheraient peut être... Et le mec de la maison avait l'air vraiment soulagé me voir en vie, je n'osais même pas imaginé la culpabilité de lui et Sam. Je ne pouvais pas leur faire ça. Je ne pouvais pas gâcher leur vie encore une fois. 

- Heather non! hurla une voix familière masculine derrière moi.

Prit d'un sursaut, mon pied glissa, me faisant perdre l'équilibre. Je me retrouvais rapidement suspendu à la rambarde par les bras qui cédèrent quelque secondes plus tard. Mon cœur s'arrêta net. Juste avant de m'engouffrer dans l'eau je pus apercevoir voir le visage de Dave une fraction de seconde. Je savais que j'allais mourir dans ma tête. J'avais les trois étapes de la noyade en mémoire. La première étant la résistance, instinctivement je bloquais ma respiration essayant tant bien que mal de survivre le plus longtemps possible. Malgré les vagues qui m'envoyaient valser je ne sais où, j'essayais comme je pouvais de reprendre de l'oxygène à la surface. Cette étape qui dura moins de cinq minutes me parut une éternité. Puis vint la deuxième étapes, l'acceptation. N'arrivant plus a bloquer ma respiration, l'eau s'infiltrait dans les poumons. C'était douloureux en effet.  Heureusement pour moi ma douleur fût de courte durée lorsqu'une vague vint me faire perdre connaissance qu'une des poutres du ponton.

Une voix. C'était tout ce que j'entendais, une petite voix lointaine. Cette voix rassurante m'apaisais mais quelque chose me dérangeais. Une pression sur la poitrine, une chaleur sur les lèvres, une pression sur la poitrine et une chaleur sur mes lèvres me faisant recracher douloureusement l'eau de mes poumons. 

J'ouvris les yeux et aperçus Dave trempé sur une plage. Il avait sauté ce fou. Risquer sa vie pour me sauver me touchais et me perturbais. Pourquoi risquer sa vie pour sauvé une suicidaire qu'on aime pas. Même si c'est par rapport à son père je ne pense pas qu'il préférait perdre son fils à moi. 

- Putain mais je t'avais dit quoi! Pas de ça ici!

Je sortis de mes pensées et le regardais fixement pendant quelque seconde le temps de capter ce qu'il me disait.

- J'ai jamais voulu me suicidé, je suis tomber de ta faute.

Son expression de surprise voulait tout dire. Il ne s'y attendait pas du tout. Une ambulance vint se garer juste à coté et les ambulancier vinrent à notre rencontre. Ils nous examinaient et voulaient nous emmener à l'hôpital mais Dave déclina.

Il se fit d'ailleurs réprimandé par un ambulancier pour sa bravoure digne d'un inconscient. Moi je restais là, passive à côté d'eux. J'avais du mal à réalisé ce qu'il s'était passé. Au bout d'un moment ils repartirent et Dave m'emmèna dans sa gallerie.

C'était une salle neutre, tout les murs peint en crème avec des contours en bois. Il y avait un grand drap par terre avec des pots de peinture ouverts et l'on pouvait voir un peut partout des toiles recouvert de draps.

C'était donc ici qu'était passé toute ses affaires. Et même là, il gardait le secret jusqu'au bout. Il se dirigea dans une salle annexe et revint quelque minute plus tard avec des vêtements sec. Il me tendit une de ses chemises blanche et bermuda kaki. Je me cachais derrière le muret pour me changer mais le bermuda étant beaucoup trop large tombait au moindre mouvement tandis que la chemise était tellement serré à la poitrine qu'elle m'empêchait de respirer. Voyant le désastre Dave reparti et revint avec un simple pull.
Je l'enfilais rapidement mais le faite qu'il m'arrive en haut des cuisses me dérangeaient. Cependant fallait se résoudre. C'etait à ce moment que je me rappelais de mes sacs laissé sur le ponton. Je me maudisais d'être aussi stupide.

- On va attendre que la pluie se calme.. 

J'hochais la tête avec appréhension. Je savais qu'il savait que je savais. Je redoutais d'en parler avec lui mais c'était le moment. Je déglutis difficilement lorsqu'on s'assit sur le drap face à face.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Nov 11, 2016 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Live or DieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant