CHAPITRE VI

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Je devais savoir pourquoi il était comme ça. Pourquoi il me traitait ainsi, je n'en pouvais plus. À sa vue, j'avais l'impression d'être plus un objet qu'un être humain.

- Alors! Pourquoi est-ce que tu cherches à me faire du mal.

- Je n'ai même pas besoin de chercher à le faire, tu te débrouille très bien toute seule. Fit-il de un ton insolent.

- Mais tu vas arrêter putain!

- La suicidaire s'énerve on dirait...

- T'es qu'un con, je comprends que ta mère soit parti. Elle ne voulait pas voir un déchet pareil.

Son visage s'assombrit, il se leva et parti à l'étage. Les mots étaient sorti tout seul. Il m'avait poussé à bout mais même si c'était un vrai salaud il ne méritait pas de tel parole. J'avais bien vue que je l'avais touché et je culpabilisais. Je me levais et montais les escaliers. Je me sentais mal. J'avais le cœur serré, ma respiration était saccadé, je devais prendre de grande inspiration pour me calmé. Je me retrouvais devant sa porte avec une grande appréhension. J'entendis le même bruit que d'habitude en plus agressif et quelque chose tomba. Sur le coups j'avais peur d'avoir poussé Dave au suicide. Je toquai mais pas de réponse, je recommençais puis voyant qu'il ne répondait pas je décidais d'ouvrir la porte mais il l'avait fermé à clef.

- Dave... Ouvre s'il te plait.

Aucune réponse, cependant je savais qu'il m'entendait car moi j'entendais ces bruits. Si il ne se suicidait pas alors il devait se défouler.

- Je suis désolé. Je ne pensais pas ce que j'ai dit. Je ne sais pas ce qui c'est passé et ça ne me regarde même pas. Je ne sais même pas pourquoi ça m'est venu.... S'il te plait répond quelque chose.

J'attendais devant la porte un moment mais voyant qu'il ne déniait pas me répondre je retournais dans ma chambre. Je me reposais sur mon lit. Des larmes se mirent à couler le long de mes joues. Déjà que j'avais une vie de merde, il fallait que je fasse du mal au autre. Dave n'était pas ressorti de sa chambre de toute la journée. Même si en temps normal il n'en sortait que rarement je pouvais ressentir son mal être. Dave avait toujours été un enfant exemplaire dans son sens. Jamais il n'aurais sauté deux repas sans raisons.

~ Flash Back ~

- Maman, c'était quoi cette discussion avec Peter. Lançais-je indigné en s'approchant d'elle.

- Calme toi ma chérie, Peter n'est juste pas près à s'occuper d'un enfant.

- Mais je m'en fiche! Il n'a pas à s'occuper de moi.

- C'est juste pour une année ou deux après tu reviendras. Annonça-t-elle d'un ton rassurant.

- Tu vas me mettre dehors! Moi, ta fille pour un idiot!

- Non, je t'ai choisi un internat.

- J'arrive pas à croire que tu puisse faire ça pour lui. Balançais-je dégouté.

Elle voulu me prendre dans ses bras mais je la repoussai avant de m'enfermer dans ma chambre en claquant la porte.

~ Fin du Flash Back ~

J'émergeais lentement, le cœur serré en repensant à cette époque. Les paroles que je lui avais balancé hier m'aurait très bien pu être destiné. Je pris ma douche, me changeais et descendis. Un silence de mort régnait dans toute la maison. On devait partir dans dix minutes et pas de trace de Dave. Je remontais les escaliers et toquai dans sa chambre. Aucune réponse. Je commençais à m'inquiéter.

J'essayais d'ouvrir la porte et ce qui m'étonnais c'est que je réussis. Pour la deuxième fois depuis mon arrivé j'entrais dans cette chambre étrange et mystérieuse. Il n'y avait pas Dave mais je ne pus m'empêcher de rester admirer les œuvres tagués sur le mur et dessinés sur le plafond. Sa chambre était seulement composé d'un lit simple collé au mur tagué suivi d'une armoire et de l'autre côté un bureau avec un skate qui reposait debout, calé au bord du bureau. Il y avait un grand espace vide au milieu mais on ne le ressentait pas grâce au dessins. Je m'avançais vers son bureau et regardais les feuilles éparpillé dessus. Elles avaient seulement un numéro écris en gros dessus. Je tirais un tiroir et vis son couteau papillon qui m'avais sauvé. Comment se faisait-il qu'une personne pouvait avoir un bon fond tout en haïssant la personne. Je refermais le tiroir puis me dirigeais vers le placard qui m'intriguais par tous ces numéros gravé grossièrement en bas de la porte. J'ouvris et découvris des toiles blanche, des pots de peinture et des toiles recouverts d'un grand drap qui m'empêchais de voir se qui était peint. Je voulus voir ce qu'il y avait dessous mais je me rendis compte que j'allais être en retard.

Je pris mon sac et parti de la maison. Seule. J'arrivais dans la salle de cours. Tout les élèves étaient déjà arrivé, le cours allait bientôt débuter. J'aperçus au fond de la classe Dave, il tourna sa tête en ma direction et me sourie. Il faisait encore semblant. Les cours passèrent et durant celui de Grec ancien je reçus un papier de Shane me demandant de le voir sur le stade à la recréation. Je me demandais ce qu'il voulait. L'heure arrivait, je me dirigeais en direction du Stade. Shane était au centre, il n'y avait personne et on était à l'abri de tous. Je le rejoignis au centre, son regard était bloqué dans le miens. C'était bizarre. Au moment où je voulus ouvrir la bouche pour lui demander qu'est ce que je faisais ici, il plaqua ses lèvres contre les miennes. Je ne comprenais rien, j'étais trop choqué pour réagir. Voyant que je ne lui rendais pas son baisé, il se dégagea de moi l'air gêné.

- Désolé.

- C'est rien.... Mais... Pourquoi maintenant?

- Je sais pas. Tu étais parti si vite de la fête que j'ai pas eu le temps de te le faire savoir plus tôt.

- Je suis désolé.

- Je comprends que tu l'aimes toujours.

Je répartis sur ses mots. Consciente que je lui avais fait du mal en repoussant ses avances, un sentiment de culpabilité m'acabla. Même si Shane était adorable, je ne pouvais pas faire ça à Dave. Je regrettais déjà assez de l'avoir blessé, je n'allais pas en plus l'humilier. À la fin des cours Dave et moi étions sur la route du retour. Plusieurs fois j'essayais de m'excuser ou d'entamer une conversation mais rien. Pas un mot, pas un regard, rien. L'ignorance la plus total. En rentrant, je me dirigeais directement dans ma chambre prête à lâcher toute ma frustration quand je vis le tableau en face de mon lit avec la signature D.W.. Dave Weaver. C'était lui l'auteur de tout ces tableaux. Il était doué. Le tableau représentait un paysage verdoyant au bord d'un lac un jours d'été. C'est apaisant.

Le lendemain je vis Dave dans le salon. Il était déjà prêt et m'attendait.

- Bonjours...

Voyant qu'il ne répondait pas, je sentis mon cœur se resserrer. Ça me faisait mal de le voir comme ça. Je pris une clémentine en guise de petit déjeuné. Tout ça m'avait coupé l'appétit. Je partis et il me suivit. Si je veux qu'il me pardonne, il fallait que je rentre dans son jeu. Arrivé proche du lycée je décidais de lui prendre la main mais il l'a retiré aussitôt. Je le regardais sans comprendre puis je vis des personnes du bahut me lancer des regards noir. Il parti directement voir ses amis avant même que je puisse lui demander ce qu'il ce passait. Voyant leur regard méprisant à mon égard, je préférais aller voir Carl et Carlos.

- Salut. M'écrivais-je en arrivant toute souriant.

Ils arrêtèrent de se chamailler au son de moi. Ils me regardèrent de la même façon que tout les autre. S'en était trop.

- Il se passe quoi à la fin.

- Tu pensais qu'il allait se passer quoi en trompant Dave? Lâcha Carlos.

Ces mots résonnaient dans ma tête. C'est pour ça qu'ils me regardèrent comme ça, que Dave ne voulait plus jouer. Tout le monde le savais. Je fis volteface et me dirigeais sans plus attendre vers Dave. Il devait savoir que je ne voulais pas. J'arrivais à hauteur de Dave et ses amis. Je voulus parler mais la sonneries retentit. Tout le monde parti en cours mais je pu lire sur les lèvres de Dave " Échec et Mat ". Il eut un léger sourire narquois et rentrais comme si de rien n'était. Tout ceci était son plan. Ça vengeance. Une douleur à la poitrine me pris d'un coups. Ma respiration se fit irrégulière et je dus me retenir pour contenir mes larmes. Je sortis du lycée et me dirigeais en courant à la maison. Les larmes ruisselaient le long de mes joues. Ma vie était horrible. On ne pouvait pas faire pire. Je voulais que tout ça s'arrête. Je me dirigeais dans la cuisine, pris un couteau et allai me placer dans mon lit avant de m'ouvrir les veines. La douleur était insupportable mais c'était la dernière.

Live or DieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant