Live or Die

CHAPITRE VIII

Les écouteurs à mes oreilles, les yeux rivés sur le paysage pensant à notre destination, je m'évadais à cette soirée qui m'avait apporté que des malheurs.

~ Flash Back ~

- Je le savais! Vous êtes tous pareil, vous m'écœurez.

- Ce que t'as pas compris c'est que c'est toi le problème! fit-il exaspéré.

- Pardon? Tu couches à droite et à gauche et c'est moi qui a un problème?

- Premièrement il n'y en a qu'une, et elle a confiance en moi, elle.

- Quoi?

- Bah oui! Entre ton père et ton beau père t'arrives même plus à faire confiance à un homme, c'est à peine si t'arrive à aimer.

- Ta gueule, je t'interdis de les inclure dedans. dis-je la gorge serré.

- C'est toi qui les a inclut dedans, tu m'as toi même dis vous êtes tous pareils.

- Lâche moi, je ne veux plus entendre parler de toi.

Je rentrais dans la demeure déboussolé. Je ne savais plus quoi faire. Je bousculais quelqu'un sans y prendre gare et continuais mon chemin dans cette cohue.
La musique était assourdissante. Je n'en pouvais plus. Je me sentais toute bizarre. J'essayais de me frayer un chemin loin de tout ce monde et de cette endroit horrible. Je montais les escaliers en me tenant à la rambarde, entrais dans la première chambre que je voyais, j'ouvrais la fenêtre et respirais de grand bol d'air mais voyant que ça ne faisait rien je me rendis dans la salle de bain pour me passer un coup d'eau sur le visage. Mes mains tremblaient. Je me posai sur le lit et mis ma tête dans ces mains tremblante. Je restai un moment sans rien faire, je repensais à ce qui c'était passé. Est ce que c'était vrai? Est ce que tout ceci était de ma faute? De mon incapacité à éprouver autre chose que de la médisance envers la gente masculine? Je ne savais plus, j'étais totalement paumé. Je me relevai, me dirigeai vers la fenêtre, pris un bon coups d'air avant de passer ma première jambe de l'autre coter. Je regardai la hauteur m'assurant que c'était assez haut avant de passer la deuxième jambe. Je m'élançai dans le vide quand mon bras fut retenu un bref instant avant d'être relâché mais se fut suffisant pour m'envoyer dans un arbre qui amorti ma chute.

~ Fin du Flash Back ~

Je ne voulais pas y retourner. Si je devais changer quelque chose à cette soirée ce serait de fermer la porte à clef. Soudain les paroles de Dave me revint en mémoire me faisant réfléchir à ce que je voulais vraiment. Voulais-je inconsciemment être sauvé ou était ce simplement une étourderie à répétition. Et même si je voulais être sauvé pourquoi ce donnait-il autant de mal à me garder en vie alors qu'il ne m'aimait pas. Je fouillais dans mon sac pour en sortir mon carnet et regardais tout ce que j'avais marqué sur lui. Il est étrange, énigmatique. Et que faisait-il dans cette soirée alors qu'il était habitué à des soirées plus classe. À moins qu'il ne faisait que passer par là. Je n'étais sur de rien avec lui sauf sur le fait qu'il ne m'aime pas. Il me faisait assez bien passer le message. Le train arrivait en gare et une boule se formait dans mon estomac. Je ne savais pas si c'était le fait de retourner ici où de voir sa mère, ou encore un mélange des deux.
Dave reprit ses affaires à bout de bras et me signala qu'il devait aller quelque part avant d'aller chez sa mère. Je me retrouvais donc seule dans cette ville. Je décidais après quelque minute d'aller au ponton à côté de la plage, j'avais pensé que ça m'aiderait à y voir plus clair. Arrivé là bas au milieu de tous ses inconnus je sentis une immense sensation de solitude m'envahir. Je me mis à réaliser que la personne dont j'étais le plus proche depuis maintenant près de six mois n'était autre que Dave.
Autant dire que j'étais seule. Le cœur serré je réalisais enfin que mon ex avait en parti raison. Peut être que je devrais prendre un psychologue pour arranger ça. Je me dirigeai vers un stand où je me pris un Hot-dog avant de me faire accoster par un mec qui paya volontiers à ma place. Ce n'était pas moi qui allait l'arrêter.

- Merci. dis-je avant de prendre un croc.

- On ne se serait pas déjà vu?

Pas très originale sa technique de drague. Je secouais la tête en signe de négation, ayant la bouche remplit.

- Ah c'est drôle.

- Tellement. répliquais-je d'un ton sarcastique.

- Et tu t'appelles?

- Heather.

- Enchanté moi c'est Sam.

J'hochais la tête. Il n'était pas méchant mais je n'avais vraiment pas envie de me faire draguer en ce moment.

- Bien... Je dois y aller mais j'espère que l'on se croisera un de ses jours.

- Oui.

Je continuais ma promenade au bord de mer en me remémorant cette fameuse soirée jusqu'à ce que Dave revint tenant seulement une valise.

- Où sont tes autres affaires?

- Quelque part.

- Pourquoi tant de mystère?

- En ville. Ça te vas? Répliqua-t-il agacé.

- C'est bon calme toi.

- Mouais... Par contre pas de suicide là bas.

Je pris une grande respiration et pris sur moi. On arriva dans une belle maison au bord de la mère. Sa mère n'avait pas l'air de manqué d'argent. Une jeune femme à qui l'on donnerait facilement la vingtaine vint à notre rencontre en bikini et paréo. Mes yeux s'arrondirent de surprise en voyant que sa mère avait l'air aussi jeune que lui. On pouvait voir une vrai ressemblance, ils avaient tous deux la même chevelure soyeuse, le même regard hautain et le même sourire narquois.

- Dave, comment vas-tu.

Il lui lança un simple regard neutre.

- C'est qui elle. dit-elle plus sèchement sans m'accorder un regard.

- Une amie, maintenant lâche nous.

- Je vois que tu n'as pas perdu ton savoir vivre. commenta-t-elle d'un ton ironique.

C'est l'hôpital qui se fout de la charité. Je faisais un léger sourire en signe de politesse et rattrapais Dave avançait sans m'attendre.

- Dis donc ta mère a l'air d'être aussi sympathique que toi.

- C'est ma sœur imbécile.

Je restais interloqué. J'avançais sans dire un mot. Un autre enfant de Cris? Comment ça ce faisait qu'en six mois je n'avais jamais entendu parlé d'elle? C'était une nouvelle question que je devais élucider.