Chapitre XII

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Mon souffle se coupa juste après avoir toqué à la porte. Les quelques minutes d'attente me parus une éternité. J'avais le pressentiment qu'il allait me parler de la soirée mais je faisais mon possible pour me retirer cette idée de la tête. Si jamais je pensais trop à cette alternative je n'oserais jamais le faire. Je poussais une grande expiration saccadé par la peur. Parce que oui, à se moment précis je ressentais de la peur. Peur de sa réaction comme de la mienne. 

La porte vint s'ouvrir sur se petit châtain aux yeux d'émeraude. Il portait un ensemble de pyjama à carreaux que je trouvais extrêmement laid mais au moins je pouvais me dire qu'il me perturberait moins. Il me fit entré dans sa chambre que je vis pour la première fois. Elle était totalement différente de celle qu'il avait chez son père. Celle ci était meublé juste d'un lit, d'une commode, d'un petit bureau et d'une grande armoire avec des livres en tout genre comme des textes de lois, des guides aéronautiques, des manuels de médecine et tout autre livre dans ce genre. Sa chambre était exclusivement en gris et blanc ce qui donnait un coté triste et froid. 

- Qu'est ce que tu veux? dit-il sans la moindre émotion dans sa voix.

Sa question me faisait l'effet d'un pique qu'on avait planté dans ma poitrine. Je pris cela comme une agression, une façons de plus pour me faire mal. J'avais envie de lui balancer une vulgarité avant de repartir comme je le faisais si souvent avec lui mais je me repris vite, me disant que cela se pouvait qu'il ne cherchait pas à être méchant. Je me disais que ça pouvait être sa rempart comme la mienne était le rejet direct de la personne. Je pris une grande inspiration contrôlé pour éviter de me faire remarquer avant de prendre la parole.

-  Je suis venu pour m'excuser de tout ce que je t'ai fais. Tu avais entièrement raison.

Il me regardait sans rien dire pendant un petit moment, les bras croisé en fronçant les sourcils. Il avait l'air de ne pas comprendre ou de ne pas y croire.

- Explique toi. lançait-il toujours sur la même intonation.

Je soupirai histoire de me calmer et repris la parole.

- Tu avais raison. Je voulais être sauvé. Tout ce que j'ai fait était purement égoïste... 

Je sentais monté les larmes, je ne voulais pas pleurer devant lui. Ça ne devait être que de simple excuse à la base. Ma respiration déjà saccadé se fit lourde.

- Je suis désolé pour tout ce que je t'ai fait subir car même si je ne suis personne pour toi, ce que tu as vu par ma fautes ne dois pas être facile à vivre...

À la fin ma voix n'était qu'un pauvre murmure tremblotant. Les larmes commençaient à dévaler le long de mes joues et par ma plus grande surprise je sentis les bras de Dave se resserrer autour de moi.

- Ne t'en fais pas pour moi, j'ai déjà vu pire.. me murmura-t-il en me caressant le dos.

Son ton était doux et rassurant. Je me sentais bien dans ses bras. Ma respiration toujours saccadé s'apaisait peu à peu. Je laissais tomber mes paupières ainsi que mes barrière et profitais du moment. C'était la première fois depuis la soirée qu'il avait été gentil et sincère envers moi. Je me laissais pleurer contre son épaule même si je pouvais le regretter demain. 

Je me sentais vidé. Tout extérioriser m'avait totalement retiré toute énergie. Je sentais mes jambes s'alourdir. Je n'avais qu'une envie c'était de m'allonger et m'endormir dans ses bras.

- Ça va mieux? dit-il en me tenant les épaules. 

J'hochais simplement la tête et le regardais me raccompagner à la porte.

- Désolé.

- C'est bon.

C'est à ce moment que je vis son premier sourire amical sincère. Je savais qu'il était sincère ça se ressentait tout comme la tristesse sur ce visage. J'y pensais toute la nuit. En faisant tomber mes barrières j'avais également réussi à faire tomber les siennes. C'était donc un être gentil mais triste. Pourquoi était-il triste? S'en voulait-il que je me mette dans un état comme ça pour lui ou avait-il seulement de la pitié? Ce n'était peut-être aucun d'entre eux. C'était à ce moment que ses paroles venait enfin de se connecter à mon cerveau. "J'ai déjà vu pire"... Qu'entendait-il par là? Avait-il vu une personne qu'il aimait mourir? Il est fort probable... Mais qui et dans quel circonstance? Ça s'était la réel question. Moi qui voulait tourner la page avec lui et m'occuper de ma vie me voila encore plus amouraché qu'avant.

Je commençais à me faire tout un tas de film plus triste les uns que les autres permettant d'expliquer sont comportement si froid et impassible. L'histoire qui avait le plus de sens selon moi était la perte de son première amour qui expliquerait pourquoi il n'était jamais ressorti avec une fille et pourquoi il était si froid. Je me rendais bien compte que ça faisait film à l'eau de rose tragique mais je ne trouvais pas de réponse plus réaliste avec ses paroles et ses actes. La seule chose dont j'étais sur c'était que le vrai Dave me plaisait encore plus.

Je m'étais endormit la fenêtre ouverte. Les rayons chauds vint me lever doucement au son des vagues. Je n'avais jamais vécu un aussi bon réveille. Je lézardais dans mon lit un bon moment, la nuit avait du être mouvementé car une bonne parti des oreillers s'étaient retrouver éparpillé par terre. J'étais étrangement de bonne humeur, voir d'excellente humeur aujourd'hui. Ce n'était qu'après une bonne demi heure que je me décidais enfin à me lever de mon lit. Je partis sous la douche, profitant de l'eau chaude parcourant mon corps pour me détendre. Je ne pensais plus à rien, je ne me posais plus aucune question à propos de Dave ou autres. J'étais juste bien. Je décidais de partir prendre mon petit déjeuné dans une brasserie au bord de la mer avant de faire quelque course. Je sortis en milieu d'après midi avec mes achats. J'entendis quelqu'un gueuler pour appeler quelqu'un. Je continuais mon chemin dans les rues de l'allée piétonne. Je ne savais pas quoi faire mais je ne voulais pas rentrer. Une main se posa sur mon épaule me faisant sursauter.

- Désolé je ne voulais pas te faire peur. fit une voix totalement inconnue.

Je me retournais et reconnus le mec  du marchant de hot-dog. Si je me rappelais bien il s'appelait Sam.

- Oh c'est toi.

- Oui j'ai oublié ton prénom.

- Heather. 

- Oui Heather c'est ça. Tu fais quoi de beau?

Je jetais un regard à mes achats et il en fit de même. Il se sentit un peu bête vu le sourire gêné qu'il affichait. Je me demandais pourquoi j'étais aussi froide avec lui alors qu'il fait tout pour être sympathique. Peut-être que c'est un sale con mais je ne le saurais jamais si je ne le laisse pas entrer dans ma vie.

- Je viens de finir de faire mes achats.

- Tu as acheté quoi?

- Des carnets, stylos, vêtement et quelque bijoux.

- Super, tu as prévu de faire quoi là?

- Je sais pas encore.

- Je vais chez un ami, tu n'as qu'à venir. Il est super sympa.

J'hésitais un moment avant d'hocher la tête. Des films plus ou moins glauque défilèrent dans ma tête. Une jeune fille seule dans une maison avec deux inconnus. Rien que cette pensée me faisait frissonner. Il me parlait de ses sœurs, de son chat et de tout ces choses inutiles pour moi mais qui constituait sa vie. Plus il parlait et plus je me détendais, laissant échapper quelque rire.

Mon sourire disparut quand je compris que son ami était l'hôte de la maison de la soirée. Tout me menait à elle. Je compris alors que Sam m'avait bel et bien rencontré. Il devait faire parti des invités.

- Ça ne va pas?

- Désolé mais... Je connais ton ami et je ne peux pas y retourner.

- Pourquoi?

À ce moment précis la porte vint s'ouvrir et je revus alors le jeune homme. Mon cœur se resserra et je pus le voir m'afficher un sourire. 

- On va plutôt voir Dave. dit il en refermant la porte.

Mon souffle se coupa net. Dave? Il connaissait Dave? Mon Dave? Je restais interloqué par ce qu'il venait de dire. Si c'était bien mon Dave, c'est qu'il faisait parti des invités de la soirée. Mon pou se mit à s'accélérer. Un mélange d'excitation et de crainte se fit ressentir. Je voulais savoir mais je ne voulais pas que ça gâche notre moment de la veille.

Live or DieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant