Maëna [EN PAUSE]

Chapitre 7 partie 1

Je comprenais complètement Diane, maintenant. C'était vraiment un trou perdu. Les forêts et plaines s'enchaînaient sur des vingtaine de kilomètres. Au moins.

Voyant mon air ébahie, elle rigola:

- Je t'avais prévenu, cet endroit, c'est vraiment la définition de "trou perdu".

- Effectivement, c'est une très bonne définition. On est où là ? En pleine montagne? Dans une autre planète?

- Et bien non ! Nous sommes belle et bien en France. Incroyable, hein?

Je hochais la tête et continuais ma contemplation.

On finit par atterrir pas très loin de l'école. Ou plutôt du château. On se croirait au château d'Harry Potter ! C'était un château à la fois vieux et moderne. Vieux à l'extérieur mais récent à l'intérieur comme le montrait ce que les fenêtre voulais bien nous laisser voir. D'autres jet privé atterrissaient près du notre et des élèves excités en sortirent.

D'ailleurs, Ayame ne tardit pas à me pousser dans le petit escalier pour me faire descendre, valise en main. Une fois que nous étions tous sortie, le professeur Kaïle échangea quelque mots avec le pilote puis ce dernier rentra à nouveau dans le jet et décolla sans plus attendre.

Sûrement pour aller se "garer" car on ne peut pas dire que c'était l'endroit le plus propice pour un avion. C'était une forêt où juste un petit trou entre les arbres avaient permis au pilote de s'y faufiler. Il y avait plusieurs trou comme ça et je vis les autres élèves papauter joyeusement en rejoignant un petit chemin qu'on distinguait pas très loin de là à travers les arbres.

On voyait le château s'élever majestueusement derrière la cime des arbres. Je n'avançais pas, bien que Diane me poussait gentiment vers le chemin. Je n'avais pas envie d'y aller. Y aller marquerait belle et bien la fin de ma vie en tant qu'humaine mais surtout la fin de ma vie avec une famille. Et ça, je ne le voulais pas. J'avais cru que je m'y était faite mais non, après tout, ça ne faisait que depuis hier que je savais que ma famille ne me connaissait plus. Bon, avant elle me croyais morte alors ce n'était pas mieux mais elle me connaissait encore, je faisait toujours partit de leur famille. Sous forme de tombe et de fantôme.

On a connu mieux, certes, mais je faisais toujours partie de leur famille.

Même si j'avais dit ne plus avoir de famille quand je m'étais présenté à la classe, je n'en pensais rien. Mais avais-je toujours le droit de me considéré comme un membre de leur famille alors que eux, ils ne se souvenaient même pas d'avoir eu une fille. Enfin d'en avoir adopté une.

Le professeur, me voyant prise de doute, m'adressa un sourire compatissant :

- Tu vas voir, u vas t'y plaire. C'est génial. Tu aimes l'école?

- Ça vas, j'aime bien apprendre de nouvelle chose.

Et sur ces mots, je me dégageais de sa main qu'il avait posé sur mon épaule sûrement dans un but rassurant mais qui ne faisait que me gêner. J'attrapai ma valise et m'élançai sur le petit chemin. Il n'était pas long, même pas cinq cents mètre mais me laissait tout le temps de penser à tout mes doutes. Et aux réponse songrenu qui me venai à l'esprit.

Et si je ne m'y plaisait pas?

De toute façon tu ne veux pas être contente d'être ici, ça reviendrai à oublier tes parents et ton frère.

Et si je ne me faisait pas d'amis?

STOP! Tu ne veux pas d'amis.

Et si Arwan et les autres me laissaient tomber?