Maëna [EN PAUSE]

Chapitre 11 partie 1

Bizarrement, je ne me fis réveiller ni par le réveil -horrible- d'Aënaël ni par un membre de la bande. J'etais pourtant persuadée qu'ils allaient m'obliger à venir en cours. Mais ils avaient l'air d'avoir retenu la leçon.

J'avais l'intention de rester au lit tout la journée à ressasser mes souvenirs heureux mais mes plans furent mis à l'eau quand j'entendis la porte de l'appartement s'ouvrir d'un coup. Pourtant, à en croire ma montre, il était neuf heure, donc tout le monde était en cours.

Je n'eus le temps de faire qu'un pas avant que ce soit au tour de la porte de la chambre de s'ouvrir brusquement, faisant apparaître un professeur McDarkweird visiblement très énervé.

-MME DACES!

J'eus le stupide réflexe de crier "Présente". Très stupide réflexe.

- Ah parce qu'on veut jouer à la maligne? Et bien vous allez me suivre immédiatement!

Il voulu me prendre par le poignet mais je reculai d'un coup. Ça ne lui plus pas du tout car il se saisit de mon épaule avec virulence.

Je me debattis mais -comme tout le monde ici- il avait une poigne très très puissante.

- Mais lâchez moi!

Il m'ordonna de me taire.

Il me traîna ainsi qu'au gymnase, où Kaïle faisait son cours.

- M Kaïle! L'appela le prof enragé.

Il se retourna, surprit. Tout la classe me regardait, complètement étonné. Je pouvais les comprendre. Ce n'est pas tout le jour qu'on voit un professeur en colère ramener une élève en pyjama.

- Je vous ramène cette élève qui se permettait de rester dans son dortoir sans assister au cours. Or, je l'ai surpris hier à courir dans les couloirs, en pleine forme. Vous m'aviez pourtant dit que vous vous en occupiez. Je n'aurais pas du à avoir à me déplacer pour elle.

Kaïle voulut répliquer, mais à peine eut-il ouvert la bouche que M McDarkweird le coupa:

-Qui sont ses camarades de dortoir?

La bande s'approcha.

- C'est nous Monsieur, dit Diane d'une voix hésitante.

- Et bien, pouvez-vous m'expliquer pourquoi vous ne l'avez pas réveillé?

- Elle vient de perdre ses parents ! S'écria Aënaël.

- Et?

-Comment ça,"et" ?

- Ce n'est pas une excuse valable. Si à la moindre petite difficulté, elle vacille, elle n'a rien à faire là.

- A la moindre "petite difficulté"? MES PARENTS SONT MORTS, ESPÈCE D'ENFOIRÉ! CE N'EST PAS UNE "PETITE DIFFICULTÉ". ET PUIS JE VOUS SIGNALE QUE CE N'EST PAS MOI QUI AI DEMANDÉ À VENIR ICI !!!

N'ayant pas apprécié le ton que j'avais pris avec lui, il me prit par le col et me souleva.

- Alors tu va m'écouter petite. Certes, ce n'est pas toi qui a demandé à venir ici, mais nous t'avons rendu un très grand service à t'emmener ici, surtout après ce que tu as fait!

- CE QUE J'AI FAIT? J'AI FAIT QUOI À LA FIN?

- Ah oui, c'est vrai, la pauvre petite elle est amnésique. Ce que tu as fait, nous a montré à quel point tu ne pensais qu'à toi! C'est tout ce que tu as à savoir. Et, même si on te laissait partir, où irais tu? Ta famille est morte et enterrée.

Le faire souffrir. Je dois le faire souffrir!

Je fis naître la plus grosse boule d'énergie que je n'avais jamais faite, et la fit grossir, grossir, jusqu'à ce que je n'arrive quasiment plus à la contrôler. Et c'était le but. Qu'elle explose, comme dans la chambre.