Maëna [EN PAUSE]

Chapitre 10 partie 3

- Allez, c'est pas marrant repasses moi la balle, m'ordonnes Kelmi en se retenant de rire.

Je suis en haut d'un arbre, et il sait très bien que s'il tente de monter, je sauterai dans un autre. Il jouait avec les autres garçons, et ne voulait pas me laisser jouer.

Je n'ai eu alors aucun scrupules à intercepter la balle et à m'enfuir avec mon butin. Avec Kelmi, nous sommes les plus jeunes, mais ça ne m'empêche pas d'être extrêmement agile. Particulièrement dans les arbres. C'est mon terrain. Je suis capable de tout faire dedans.

Donc la partie la plus délicate en sois était d'arriver aux arbres avant que les autres ne me rattrapent. Je ne suis pas spécialement rapide, dans la moyenne, pas plus, pas moins.

Mais les autres étaient trop surpris pour penser à me rejoindre. Sauf Kelmi, qui avait l'habitude. Mais comme il court à la même vitesse que moi, il ne pus pas me rattraper. Cela fait donc quelque minutes déjà que je suis sur l'arbre, et qu'il me demande de lui redonner sa balle.

- Viens la chercher si tu la veux, rigolé-je.

- Très drôle Maëna. Ce n'est pas du tout comme si tu aller détaler comme un lapin dès que je poserai un pied sur l'arbre, dit-il d'une voix sarcastique.

- Mais non voyons, je n'oserai pas, éclaté-je de rire, pince-sans-rire.

Il soupire. Il n'a pas le choix si il veut récupérer son ballon, et pour ça, il doit me poursuivre dans les arbres.

Il pose donc un pied sur l'arbre, et, comme il l'avait prédit, je bondis dans un arbre adjacent. Il arrive en haut de l'arbre, et il saute en même temps que je saute dans un autre. Je conclus donc que la course poursuite est ouverte, et je saute d'arbre en arbre à une vitesse impressionnante.

Au bout d'un moment, le souffle court, je m'arrête. Je me retourne et vois que je suis seule. Pourtant, je devrais le voir. Assez loin, mais je devrais quand même le voir. Et j'ai l'impression de voir comme dans une sorte de légers brouillard.

La forêt me semble différente, comme si s'en était une autre. Les arbres sont plus serré et les arbres ne sont pas de la même espèce. La fin du bois est à une centaine de mètres, et elle débouche sur une clairière avec une maison.

Il y a de la lumière, alors je descends l'arbre, et m'approche. La voix de ma mère me vient à l'esprit: "Ne t'approches pas des inconnus, et surtout, ne fait confiance à personnes, à moins que tu connaisses très bien ladite personne. Compris?".

Je m'arrête quelque instant à cette pensée mais reprends rapidement ma marche. Si je mets ma perruque de poche et mes lentilles, personne ne me reconnaîtra, non?

Et puis je suis sur que c'est que des histoires pour faire peur au enfants de quatre ans. Et moi, je suis une grande, et avec mes six ans et demi, je n'y crois pas. Tout le monde est gentil dans toutes les planètes et dans tous les pays!