Chapitre 10 Partie 2

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Je passai le reste de la journée à penser à tout mes bon souvenir avec ma famille, recroquevillée dans mon lit. Faisant fit des recommandations de Kaïle, je ne descendis pas manger, mais ne me fit pas non plus à manger. Ce n'était pas un repas qui allez me faire mourir.

À quatre heure, la bande passa prendre de mes nouvelles pendant la recrée.

- Maëna, tu ne peux pas te laisser abattre comme ça, me répétait sans cesse Aënaël. Tu as beaucoup trop de choses à apprendre pour te relâcher. Et puis ça te changera les idées.

Me changer les idées. C'était leur principal argument. Après, elle en avait un moins... agréable à entendre :

- Tu les connaissais depuis deux ans. Ce n'est pas comme si c'était ta famille depuis la naissance !

Après avoir calmé l'envie de meurtre qui me prenait quand elle disait ça, je tentai de lui expliquer:

- Ce n'est pas proportionnelle. Pour mon esprit, je les connais depuis ma "renaissance" dans cet hôpital. Vous, vous connaissez vos parents depuis votre naissance, mais surtout depuis le début de vos souvenirs.

J'étais sorti une fois de mon lit, pour aller au toilette, et j'en avais profité pour voir ma tête. En un mot, misérable. Les yeux bouffis, les joues rouges, les cheveux en pétards, les cernes énorme sous mes yeux, mon teint encore plus pale que d'habitude et mon nez rouge me faisait peur à moi même.

Après mettre recouché, j'avais attrapé un livre de ma valise. Mon album photo. Ma mère adorait les photos, c'était même sa passion. Et elle était d'ailleurs très bonne pour en prendre et avait failli devenir photographe professionnel mais avait préféré devenir professeure de français, sa deuxième passion. J'avais donc un énorme album photo, contenant plus de deux cent photo prise au cours de ces deux dernières années.

Je tournais les pages rapidement, voyant tour à tour des anniversaires, des fêtes, des sorties, des événements sans importance.

J'avais bien entendu une photo de ma sortie de l'hôpital. On souriait tous sur cette photo, même moi qui avait tendance à ne jamais sourire à l'époque (et encore maintenant).

Quelle chance j'avais eu de les connaitre. Ma mère était une personne extrêmement gentille, affectueuse, généreuse, amicale avec tout le monde, bref le contraire de moi. On était même diamétralement opposé physiquement car avec sa peau bronzé, ses cheveux roux frisés et ses yeux marrons , elle jurait grandement avec mon teint blanc très pâle, mes cheveux noir plus lisses qu'une vitre et mes yeux violets. Non vraiment, comme différence on n'aurai pas pu faire mieux. Je ressemblais déjà d'avantage à mon père, mais la différence restait flagrante. Certes, la blancheur de sa peau et ses cheveux marrons étaient légèrement semblable aux miens mais mon teint était plus proche de l'albinos que du teint blanc simple et mes cheveux étaient complètement noir, pas seulement marrons foncé. Son comportement se rapprochait plus du miens aussi, car il lui arrivait aussi d'être direct et sans tact, là où ma mère passerai par trente mille chemins. Mais il restait quand même bien trop gentil pour être comme moi. Ensuite, si Alex ressemblait énormément à ses parents, il ne me ressemblait pas du tout.

Donc, sur toutes les photos, on voyait clairement que j'étais adoptée. Et malgré l'habitude, ça continuait à me faire un pincement au coeur. Car même si pour eux, je faisais partie à par entière de leur famille, pour moi j'avais l'impression de faire tâche, de m'être incrusté sans aucune autorisation dans un lieu sacrée. Et leurs familles pensaient la même chose. Même si ils n'en parlaient jamais devant moi, je voyais bien que les parents de mon père était contre mon adoption et je savais que c'était d'ailleurs un sujet de dispute fréquent entre eux. Les parents de ma mère me toléraient un peu plus mais, sans être malpoli, restait froid avec moi. Quant aux frères et soeurs ils se contentaient de m'ignorer. Mais bon, je crois que s'ils avaient tout étaient gentils avec moi, je les aurai pris soit pour des drogués, soit pour des personnes infiltrés pour pouvoir me tuer. Pourtant ce genre de penser ne m'ai jamais arrivé avec mes parents ou mon frère.

Maëna [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant