Catch Me ( BoyXBoy)

Chapitre Vingt Trois

Nick

Ok.... Expliquez-moi calmement ce qui est en train de se passer parce que là, je suis clairement perdu. Je me rappelle avoir éprouver de la fatigue au cours de la soirée. Je suis donc parti prendre un peu de repos dans le bureau de Sion. A partir de là tout va bien. Donc maintenant expliquez-moi pourquoi, j'ai le cœur qui bat la chamade pour un homme je ne pensais jamais revoir et qu'il soit en train de s'énerver contre mon compagnon toutes griffes sorties. Je me redresse tant bien que mal de la méridienne et j'observe mes deux amis se disputer. Enfin surtout Nate. Mon meilleur ami est totalement rouge de colère tandis que Sion est plutôt posé et calme. Il a appuyé contre le chambranle de la porte et a les bras croisés sur son torse tandis que Nate est... Il est tout simplement égale à lui même. Il a toujours les cheveux courts, des bras forts et puissants, un dos magnifique. Et le plus important ou la pire chose qui puisse m'arriver, je suis encore hypnotisé par lui. Tout en lui trouve un écho en moi que je croyais avoir enfoui et fermé à double tour dans un solide coffre. Je ferme les yeux un court instant. Je dois me reprendre.

- Tu ne sais rien ! Tu..., cria Nate

Oh mon dieu... Sa voix... Si riche et si profonde... Si vive, si proche de moi. J'avale difficilement ma salive. Je ne peux pas croire ce que je vois. Il ne devrait pas être là et pourtant il est... Puis soudain Sion tourne son visage vers moi. Nate le suit dans la seconde. Il se retourne vite, me faisant face, me faisant voir ses magnifique yeux bleus. Rapidement je sens des larmes embouées mon regard. Je me redresse tant bien que mal. Debout, je lève une main vers lui. Je murmure :

- Nate....

Soudainement, mon meilleur ami fait volte face, poussant Sion de son passage. Mes yeux s'écarquillent de surprise. Que... ?Non ! Je refuse. Je tente de poursuivre Nate quand mon compagnon me bloque brusquement le passage.

- Qu'est ce que tu fais ? Lâche-moi Sion ! Pousse-toi !

Je me débats dans ces bras. J'en viens à le mordre parce qu'il refuse de me céder lâcher. Je l'insulte, je le supplie de me laisser sortir de cette pièce et de rattraper Nate même si c'est sans doute déjà trop tard. Des larmes coulent de mon visage. Je pleure. Je m'effondre tout à coup contre Sion. Je m'agrippe à lui de toutes mes forces. Il est ma bouée de sauvetage, mon point d'encrage.

Je ne peux pas....Je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas. C'est au-dessus de mes forces. Je suis trop faible. Je ne suis pas encore guéri. Je suis perdu. Je suis terrifié. Je cache mon visage dans le cou de mon ami. Il me serre fort dans ces bras. Il me maintient sur la rive. Il tente de faire fuir la crise qui me prend en cet instant. Je finis par me calmer et m'effondre sans force contre Sion. Il me rattrape sans gène. Il me porte sur la méridienne. Je tente de calmer ma respiration. Qu'est ce qui m'arrive ? Pourquoi maintenant ? Je suis si perdu. Mes bras sur mes yeux, je tente de me concentrer. Il faut que je me calme. Que je réfléchisse à la suite des événements. Je dois anticiper les choses où je vais sombrer dans la folie. Une main forte agrippe l'un de mes bras puis repousse la seconde. Je garde les yeux fermés. Je ne suis pas prêt à affronter la dure réalité qu'est devenu ma vie en ces quelques secondes perdues. Je ne peux pas faire ça, faire comme ce qu'il venait de se passer n'était pas qu'un rêve. Et pourtant je voudrais tellement que cela le soit. J'étais si bien dans ma bulle. Pourquoi a-t-il fallu que Nate se pointe ici, ce soir là, le jour d'intégration de notre nouvel artiste ?

Je frissonne. Pas de froid. Cependant c'est ainsi que Sion le prend. Il me soulève de la méridienne et me serre dans ses bras. J'enfouis mon visage contre son torse. J'inspire son odeur unique, un mélange de chocolat et de vanille. Si peu virile et pourtant si réconfortant. J'aime son parfum. Le fait qu'il soit cuisiner doit aussi jouer je pense. Peu à peu, je finis par me calmer. J'écoute les battements de cœur de Sion pendant qu'il me frotte gentiment le dos. Sous ces délicates attentions, je ne suis plus perturbé. Je me sens revivre, comme à chaque fois en sa présence. Il m'apaise si facilement. J'ignore combien de temps nous sommes resté dans son bureau mais je me sens mieux maintenant. Je suis d'attaque pour retrouver ces vils vautours qui nous attendent de l'autre côté de la salle. J'ouvre les yeux, rivé sur la porte par laquelle Nate est sorti précipitamment. Puis je lève la tête.