✨ Chapitre 12 ✨

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Chapitre important et rempli d'émotions. Lisez bien tout !
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Nous sommes dans le salon, tout les trois, je viens de finir les cours. Je n'en ai pas l'après-midi vu que l'on est mercredi.
Je joue à une romance interactive sur mon téléphone et je suis à fond dedans. J'adore ce genre de jeu car j'ai l'impression d'incarner réellement le personnage. Je sais que dans la vraie vie personne ne tombera jamais amoureux de moi pourtant j'y crois ne serait-ce qu'un peu. C'est grave ?

Mon frère m'appelle d'en bas et je descend comme je peux avec ma béquille.
J'ai entendu sa voix trembler où je rêve ?
Arrivée en bas ce que je vois me laisse sans voix. Mon frère est vraiment en train de PLEURER toutes les larmes de son corps et de SANGLOTER bruyamment et sans retenue devant mon père ? Lui qui ne veux jamais montrer ces sentiments ? Il a forcément une très bonne raison et c'est bien ce qui m'inquiète. Le téléphone portable de mon père est au sol brisé en milles morceaux. Je n'ai jamais vu mon père dans un tel état. Il est livide et il tremble. Il envoie tout d'un coup valdinguer un verre à l'autre bout de la pièce. Je n'ose même pas parler de peur qui me crie dessus. Il ne le fait jamais mais il a l'air tellement tendu... Soudain, un éclair jaillit dans mon cerveau.
MAMAN. Non. Je refuse d'y croire. Il faut vraiment que j'en ai le cœur net.

— Papa... Q-que se passe t-il ? bégayais-je sous la pression.

— Elle... elle est... ne m'oblige pas à le dire Maéva...

Ce que je redoute le plus au monde est sur le point d'être révélé et j'encourage mon père à poursuivre sa phrase en le fixant. J'ai beau ne pas vouloir l'entendre, je veux en être sur. C'est un peut paradoxal mais je dois savoir.

— Elle est décédée de son diabète il y a 15 minutes, dit-il en chuchotant de façon presque inaudible.

Il l'a dit si doucement... Mais je l'ai entendu. Ce qui ne fallait pas entendre. Ce que je ne voulais pas entendre, mais ce dont je voulais être sure. Je l'ai entendu... Je jette un coup d'œil à mon frère et je le voit juste donner un coup de poing dans le mur avant que ma tête se mette à tourner et que je tombe dans les vapes.

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J'ouvre difficilement les yeux et reconnais la chambre de mon frère. En regardant autour de moi je le vois se diriger vers moi. J'ai rêvé que ma mère était morte... Quand je vois les yeux rouges d'Hugo j'en déduis que ce n'était pas un rêve. Alors c'est vrai ? J'ai a mon tour les larmes aux yeux mais mon frère les fait disparaître d'un geste de main.

— Qu'est ce que j'ai fais pour mériter un tel traitement Hugo... Comme si je n'avais pas assez de problèmes au lycée, on m'enlève ma mère.., sanglotais-je.

— Je... putain ! J'arrive pas a y croire, j'arrive pas à réaliser Maéva. Pour moi elle n'est partie que temporairement. C'est trop dur à supporter ! C'est impossible bordel, se lamente mon frère en donnant à nouveau un coup de poing dans le mur.

Je sursaute et me remet à pleurer.
Mon frère s'excuse et s'assoit près de moi. J'ai l'impression qu'on m'enfonce un couteau dans le dos. Je me sens tellement coupable de sa mort. Ma gorge est nouée et j'ai l'impression que mon cœur est vide, qu'il manque une partie. Pourquoi ne nous a t'elle rien dit à propos de son diabète ? Je m'en veux et j'ai l'impression qu'Hugo aussi. Je ne sais pas si le destin existe mais il ne m'a pas jamais vraiment fait de cadeau. J'ai du mal a réaliser qu'elle n'est plus avec nous, qu'elle ne gloussera plus aux bêtises de mon frère et moi, qu'elle ne me préparera plus ces délicieux plats dont elle seule a le secret, qu'elle ne me fera plus mes câlins si délicats, que je ne verrai plus jamais son visage...
Elle était si jeune, trop jeune pour mourir...

Je me lève avec difficulté, du fait de mes jambes lourdes et je mange presque tout le contenu du frigidaire, en pleurant à chaudes larmes. Certaines personnes boivent pour oublier, et bien moi je mange. Mon frère descend et m'empêche de manger le gâteau au chocolat que je m'apprêtais à dévorer.

— Arrête Maéva tu te fait du mal. Tu ne veux tout de même pas devenir diabétique.., chuchote t-il.

Je me ressaisit et chasse mes larmes d'un battement de cils.

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Cela fait déjà 6 mois que ma mère n'est plus de ce monde. Tout mes amis ont étés là pour me soutenir dans cette dure épreuve. Chacun m'a aidée comme il pouvais et les moqueries ont presque cessé. Aujourd'hui est le premier jour des vacances de juillet. Je suis partie de la maison pour prendre l'air. J'ai pris le train, et j'ai carrément changé de ville. Pas très loin de ma campagne. Juste histoire de respirer un autre air et ne plus penser à rien.
La maison se fait vide sans ma mère. Son enterrement a été dur pour moi ; j'ai beaucoup pleuré. J'ai fait mon deuil et Hugo aussi. Mais pas mon père... Hugo a essayé de se retenir mais à tout de même pleuré lors de mon discours. Mon père lui s'est retenu et mes grands-parents maternels sont venus spécialement pour l'enterrement.

Je suis actuellement en train de marcher et je vois mon reflet dans une vitrine. Je me dégoûte. Je suis sûre que je dégoûte le monde entier. Mon frère a beau me dire que l'apparence ne compte pas et me répéter ce proverbe en boucle : « sur l'apparence est bien fou qui se fonde », je sais qu'il préférais que je sois 'mince'.
Je n'ai pas de miroir dans ma chambre car je ne supporte pas de voir mon reflet. Je me trouve moche et grosse, trop grosse.
Si seulement je pouvais ressembler à tout ces mannequins...

J'aimerais tellement arrêter de manger autant, mais c'est tellement dur... Je me rends compte que mes larmes se sont mises à couler toutes seules.

— Ça va ma belle pourquoi tu pleures ?

Je balaie mes larmes et je vois une fille me regarder avec inquiétude. Rien que le fait de m'avoir appelée "ma belle" m'a un peu redonné le sourire. Sachez jeune gens, qu'un seul mot peux rendre une personne heureuse. Je regarde chastement la fille et me rend compte qu'elle est quasiment aussi ronde que moi.

— Oh, euh... ce n'est rien, merci ! lui souriais-je.

— D'accord, bonne journée alors ! me salua t-elle.

En partant elle fait tomber ses clefs de sa poche et je les ramasse. Je la vois alors se diriger vers un petit bâtiment et je me presse pour la rattraper. Fichue béquille ! Elle passe la porte et je la suit. Je tapote son épaule et elle me regarde avec surprise.

— Excuse moi mademoiselle mais tu a fait tomber ça, dit-je en reprenant mon souffle et lui tendant les clefs.

— Oh merci beaucoup, qu'est ce que j'aurais fait sans toi !

Elle me sourit avant de me saluer de la main.
Je m'apprête à sortir du bâtiment avant de voir une pancarte où il est affiché : Centre d'amincissement pour jeunes.
Possibilité de dormir dans l'établissement. Durée : 1 ans.

Mais... C'est exactement que qu'il me faut ! J'ai trouvé ici mon bonheur ! Ce centre m'a l'air parfait mais comment vais-je faire pour les cours ?

Je rentre chez moi avec un sourire qui n'étais pas apparu depuis la mort de ma mère. Je décida de ne parler à personne de mon projet. Peut être est ce que mon frère va m'en vouloir mais pour l'instant je préfère garder ça pour moi. Je m'endormis rapidement cette nuit.
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Je ne pense pas avoir bien réussi mais dans ce chapitre j'ai essayé de faire ressentir toutes les émotions de Maéva. C'est vraiment un événement difficile à vivre. Qu'en avez-vous pensé ? L'ai-je bien écrit ? Avez-vous ressenti des émotions fortes ? Vous êtes vous y attendiez-vous ?
J'espère que ça vous a plu.
N'hésitez pas à voter et à commenter pour m'encourager ! ❤️
~ Lara 💋

PHOENIX [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant