PHOENIX [FR]

✨ Chapitre 30 ✨

Attention, ce chapitre contient un certain nombre d'insultes. Veuillez m'excuser pour ce désagrément !

HUGO

Elle a osé cracher sur moi cette salope. Putain, des mecs avec des muscles énormes me craignent mais elle, elle me crache dessus !
Je devais la corriger, où plutôt demander à Warren de le faire. Il va surement la violer mais je m'en contrefout. C'est pas mon souci, elle a voulu faire sa belle pute et me voler mes amis, elle paye et ils payent aussi. Ces traîtres. Mon expérience à bien marché, Jason est bel et bien gay car je n'ai vu aucune même minuscule petite érection alors qu'Ansfried est bien attiré par cette chieuse, il bandait bien salement. Même moi Hugo Sanders j'ai dû lutter putain ! Enfin, assez parler de cette catin, mes deux prisonniers s'agitent un peu trop a mon goût.

J'entends la fille crier a l'aide depuis le couloir où Warren l'a prise et je ne bouge même pas d'une millimètre. Ce qui n'est pas le cas d'Ansfried et Jason, qui eux crient et se débattent comme si, c'était leur soeur, ou leur mère. Mais je ne peux pas — plus — les comprendre, je n'ai plus, ni sœur, ni mère.

Depuis que ma pseudo sœur s'est barrée pendant un an dans son centre bizarre, je ne suis plus le même qu'avant. J'ai sombré dans l'illégal, la drogue, les gangs, l'alcool. Je suis mauvais. J'ai l'impression d'être un cas désespéré, on ne peux plus rien faire pour moi. Je suis un spectateur dès qu'un événement se produit. La dernière fois, j'aurais pu sauver un enfant de la noyade, mais je ne l'ai pas fait. Pourquoi ? Parce qu'il est interdit de ce baigner dans la Seine et que ce batard a mérité sa mort, l'illégal c'est mal. Où alors c'est juste parce je le connaissais pas et que je m'en battais les couilles de ce qui pouvais bien lui arriver. Comment ça c'est de la non-assistance à personne en danger ? Et qu'est-ce que j'en est a foutre ?

Trêve de pensées.

Les deux énergumènes font trop de bruit à mon goût.

— Fermez la ! clamais-je.

Je remarque qu'Ansfried tente de faire tomber son bâillon avec acharnement, en ouvrant et fermant la mâchoire avec des expressions faciales déroutantes.

Je le regarde, amusé.

Au bout de cinq minutes, il parvient à ses fins. Eh ben, il était déterminé ! Je marche vers lui pour le lui remettre — anéantissant tout ses efforts — , mais il me dit quelque chose avant.

— Hugo attends, tu dois m'écouter, je t'en supplie ! On a un très gros problème, Maéva c'est ta fucking sœur et Warren va la violer si on ne le stoppe pas ! débite t-il à toute vitesse.

Quoi ? QUOI ? Non. Il ment. Mon visage doit être livide en ce moment. Peut être qu'il essaye de me faire chanter en utilisant ma famille ? (Ais-je encore le droit d'utiliser ce mot ?) Toujours est-il que Maéva — celle-là — n'est pas ma sœur. Ma sœur ne pourrais pas être aussi canon. Je souffle.

— T'a rien trouvé de mieux pour faire libérer ton amie ?

— Bordel Hugo, réveille toi ! Regarde ce qui est écrit sur sa carte Navigo !

Je marche vers son sac — non pas que j'obéisse à ses ordres, je suis simplement curieux — et m'avance dans un coin de la pièce, et fouille la poche avant.
Je dégote rapidement sa carte et manque de perdre l'équilibre. Ma respiration s'accélère.
Il est inscrit : Maéva Sanders. Mon esprit s'embrouille et je regarde vers les murs où sont toujours accrochés Jason et Ansfried. Je pâlis.