• Chapitre 5 •

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De retour chez moi, j'ai qu'une envie : patiner, c'est certainement le seul moment où je peux être quelqu'un d'autre. Je récupère alors mes « souliers », enfile un leggings, ainsi qu'un tee-shirt qui fait le double de ma petite taille. Aucune envie d'affronter la fraîcheur ce soir, j'attrape mon sac et ma carte de bus et m'échappe de ce monde où je ne me sens pas bien.

Alors que j'arrive au gymnase, c'est le silence total, aucun bruit, aucun cris, personnes, même pas une odeur masculine écœurante ne se balade dans l'air, c'est tellement agréable. J'enfile mes patins, branche mes écouteurs à mon Ipod, et l'agrafe à mon tee-shirt. Je dépose un pied sur la glace et glisse jusqu'à y déposer l'autre pied..

Je me sens transporter, pousser des ailes, je ne pense plus à rien, ni à mes parents, ni à mon « duo » de patin, ni à Sacha, ni à « Lui ». C'est comme si tout s'effacer en quelques milliseconde, mais je sais qu'une fois que je rentrerais, tout cela reviendra, ça va de soit. Je me lance sur la glace comme un oiseau dans le ciel, je voltige, exécute des tas de sauts, et des tas de pirouettes.

J'imagine alors les gradins remplis de gens, le jury assis face à moi, je change de musique et patine tel que j'aurais du patiner pour les Régionales. Une fois la musique terminait je salue le public imaginaire, essoufflée et le sourire aux lèvres. Je relâche tout mes muscles quand la réalité fait surface : « Ça ne m'arrivera plus, vu que je vais devoir partager la scène avec une autre personne... ».

Je me dirige vers mes affaires, échange mes patins contre mes baskets, éteint toutes les lumières et ferme la patinoire. Sur le chemin du retour, je n'arrête pas de penser à qui pourrait bien être mon « partenaire ». Je ne connais aucun garçon pratiquant le patinage artistique..

En récupérant mon portable j'aperçois que j'ai manqué deux appels de « LUI », Lui ? Lui, m'a appelé ? Mais pourquoi j'ai pas enlever le mode silencieux de mon portable, qu'elle idiote ! Je lis alors ses messages :

Lui :
- Excuse moi, j'aurais pas du te laisser...
- Babe ? Tu m'en veux ?
- Ok, ça fait une demi-heure là, si tu joues à un jeu, ce n'est strictement pas drôle.
- Ok, là, je m'inquiète, j'espère qu'il ne t'est rien arrivé, je t'appelle.

Merde, il a cru qu'il m'était arrivée quelques chose, loin de là.. Je tente de l'appeler alors à mon tour, mais je reçois alors son troisième appel au même moment. Je décroche alors, je n'entends rien, le bout du fil semble silencieux, si c'est une blague, elle est de très mauvais goût.

- Allô ? Euh.. C'est bête, je ne connais toujours pas ton nom alors je ne sais pas quoi dire..

J'entends alors un soufflement, il respire à travers le haut parleur, j'ai pourtant l'impression qu'il se trouve tout juste à côté de mon oreille. Je continue tout de même à parler dans le vide :

LOVE ME, PLEASE !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant