Je voulais parler de l'avortement en Pologne.
Là-bas, le gouvernement polonais veut l'enlever.
Je suis comme qui dirait, une féministe. Et ce sujet me touche beaucoup par conséquent. Car oui, enlever le droit a l'avortement, que ce soit en Pologne, en France ou en Chine, ce geste constitue une atteinte aux droits des femmes.
En gros, le gouvernement Polonais veut resserer la condition féminine dans un étau.
L’avortement constitue l’un des débats les plus complexes de notre société, et sûrement celui aussi des plus importants, car, au même titre que celui sur l’euthanasie ou la peine de mort, il se situe entre le monde des vivants et celui de la moralité.
Chacun possède son avis. Chacun déclame son choix avec indignation ou non, mais peu possèdent les arguments et/ou les connaissances pour faire avancer le débat.
Je ne veux pas dire que ceux qui sont contre l'avortement sont des cons analphabètes. Loin de là.
Ça me choque qu'un pays veuille enlever ce droit aux femmes, après toutes les femmes qui ont donné leur vie pour obtenir plus de liberté. Enfin bref, je vous laisse avec mes arguments 👐
🌹🌷❤
En France, une femme peut légalement avorter jusqu’à 3 mois de grossesse ( sauf mesure exceptionnelle : viol etc ). A ce stade, l’embryon n’est qu’un petit être de 10 centimètres et de 45 grammes qui devient peu à peu un fœtus. Ses muscles commencent à répondre ridiculement au cerveau mais ce ne sont que des réflexes incontrôlés et vagues. Son visage devient petit à petit mobile mais il n'a pas encore de cou et ses jambes sont encore trop petites par rapport au reste de son corps.
En soit, je ne pense pas qu’on puisse définir un embryon de 3 mois comme un être humain. En effet, l’être humain ne se rapporte pas seulement à un physique mais surtout à une conscience de soi. Il est une créature qui a conscience d’exister ( Je pense donc je suis, R.D ) et qui peut interagir avec son environnement extérieur. Ainsi, comme l’être humain existe au travers de sa conscience d’exister ( son éducation et son environnent extérieur constitue en majeure partie sa conscience ), je pense que l’on ne peut pas décemment considérer l’embryon de 3 mois comme tel.
Je ne dis pas que l'embryon est un truc biologiquement nul, au contraire, un embryon "vit". Mais je dis NON à l'argument commun qui dit que l'avortement est inhumain ou immoral, car a ce stade ( 3 mois de grossesse ) l'embryon est physiquement sous développé, et SURTOUT il n'a pas conscience d'exister.
J’affirme qu’ôter la vie à un être vivant qui ne possède ni de conscience d’exister ni même un quelconque instinct de survie n’est pas immoral.J'appuie mon argument sur le DROIT de disposer de SON corps d'une FEMME, et au potentiel futur enfant non souhaité.
Une femme A LE DROIT de ne pas vouloir d'enfant MÊME lorsqu'elle est enceinte.
Comme je l’ai déjà expliqué l’embryon de 3 mois n’est pas réellement un être humain et ne peut donc être considéré comme une partie du corps de la mère. Alors, il est justifiable de dire qu’elle peut en disposer comme elle le souhaite.Ensuite, et c'est très important, il est purement immoral et inadmissible de rejeter uniquement la faute d’une grossesse non souhaitée sur l’irresponsabilité de la femme qui accès a plusieurs moyens de contraception.
En effet, l’homme est tout aussi blâmable car il a sa disposition le préservatif qui est sans doute le moyen contraceptif le plus répandu et simple d’utilisation à notre époque. Il ne serait donc pas normal et inadmissible que la femme soit la seule à subir les conséquences d’une faute commune.
Je ne m’attarderais pas sur les cas de viols et d’incestes car ils sont très minoritaires concernant l’avortement et surtout il s’agit dans ces situations de faire preuve de bon sens.Aussi, je trouve bien plus immoral de contraindre une femme à élever un enfant qu’elle n’a pas souhaité (parfois seule car les cas où un homme se sépare d’une femme à cause d’un enfant non souhaité existent plus qu'on ne le croit) que de la laisser disposer de son corps et de sa vie et donc de la laisser avorter. En effet, une femme qui n’est pas psychologiquement prête à assurer une bonne éducation à un enfant ne pourra pas, dans la majorité des cas, faire une bonne mère. L’enfant ne recevant pas une bonne éducation et peut-être même pas d’amour de la part de sa mère le détruira.
Sachant cela tout cela, qu’y a-t-il de plus immoral ?
Empêcher la naissance d’un petit embryon de 10 centimètres qui n’a aucune conscience de ce qu’est la vie et la mort ou laisser un enfant livré à une mère qui ne l’a pas souhaité et qui risque par conséquent d’avoir une vie des plus compliquées. En empêchant l’avortement d’une mère résolue à ne pas vouloir d’enfant c’est gâcher la vie de deux personnes : celle de la mère et celle de l’enfant.Cependant, même si l'avortement est légal en France, la situation ne me convient pas.
En effet, l’avortement présente énormément de risques pour la femme et on en parle pas assez.
Effectuer une plus grande prévention à cet égard permettrait de faire prendre conscience aux gens que même si l’avortement est légal il n’est pas banal. Une femme qui a avorté possède plus de chance de devenir stérile, de faire des fausse-couches ou de donner naissance à des enfants prématurés et handicapés. Enfin, beaucoup de femmes ayant avorté développe plus tard des troubles psychologiques.Je suis en faveur de l’avortement. Je ne juge pas l'avortement inhumain et il me paraît être un droit fondamental de la femme mais j’admets qu’une plus grande prévention concernant les risques liés à cet acte est nécessaire afin qu’une femme ayant pris cette importante décision ne voit pas sa vie gâchée ou perturbée par la suite.
Voilà pourquoi je suis pour cet acte, et pourquoi j'en parle aujourd'hui. Enlever ce droit en Pologne et dire a une femme d'élever un enfant non souhaité, c'est comme couper un arbre et lui dire de ne pas tomber.
VOUS LISEZ
Bric À Brac D'un chat De Gouttière
De TodoSi vous tenez a ne pas entendre les louanges d'une tolérante féministe qui pleure devant les films et qui lit des livres sordides et qui a peur de l'eau, ne pas venir ici.