Chapitre 3

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Le lendemain, ma mère entra dans ma chambre, il était 18 heures. Les cours sont finis à cette heure-là.

« Dean est en bas, il veut te voir. Est-ce que je lui dis de monter ?

C'est mon meilleur ami alors je dois lui expliquer certaines choses. Il doit être très inquiet et je le comprends.

-Oui. »

Je n'avais rien à ajouter de plus. Ma mère sortit, je m'assis sur le lit. Je lui dois des excuses et des explications.

« Salut, ça va ? me lança-t-il, il avait l'air effectivement très inquiet.

-euh... Je sais pas trop. Et toi ?

-Bof, je me suis ennuyé sans toi. Et puis tout le monde est venu me harceler de questions sur ce qui s'est passé. Ils pensent tous que t'es taré. Ils me disent que je fais une grosse erreur d'être ami avec toi. Alors je les envois se faire foutre. Ils ne savent même pas ce qui s'est passé et se permettent de te juger. Moi non-plus je ne sais pas, il faudrait que tu m'expliques, enfin si tu veux, tu n'es pas obligé, ajouta-t-il

-Déjà je suis vraiment désolé qu'ils viennent te faire chier. Tout est de ma faute. Je ne sais pas ce qui m'a pris de faire ça. C'est comme si je ne me contrôlais pas. Je sais c'est nul comme excuse mais je te jure que je ne savais pas ce que je faisais. La colère m'a submergée et quand j'ai repris mes esprits, Gabin était inconscient et plein de sang.

-C'est vrai que je ne t'ai jamais vu dans un tel état. Tu étais tellement hors de toi que tu m'as griffé super fort quand j'ai essayé de séparer de l'autre con. Regarde, j'ai eu quatre points de suture

Il me montra son bras. Il était couvert d'un bandage blanc. Il le déballa et je vis avec effrois une grosse balafre dessus.

-Oh non... Je suis vraiment désolé. Comment j'ai pu te faire ça... Je comprendrai si tu ne veux pas me pardonner...

-Qu'est-ce que tu racontes. Bien sûr que je te pardonne ! Et puis ce n'est rien qu'une éraflure. Le seul problème est que mes parents ne voulaient pas que je vienne... Ils pensent que t'as pété un câble. On s'est disputé avec ma mère ce matin à propos de ça. Je lui ai dit que tu t'es énervé parce que Gabin l'insultait elle et mon père et que tu étais en train de les défendre. Après ça, elle n'a plus rien dit. Elle s'est contentée de souffler.

- Tes parents ont peut-être raison. Je deviens peut-être fou.

Je commençais à m'inquiéter

-N'importe quoi ! C'est de la faute de Gabin il le méritait de toute façon. Et du coup, tu vas être viré, me demanda-t-il

-Oui ou même pire, les parents de Gabin vont sûrement porter plainte et là, je vais avoir de sérieux problèmes. »

La discussion se poursuivit pendant plus d'une heure. Vers 19h30, Dean partit. Je descendis dans le salon. Mon père et ma mère étaient assis sur le canapé. Ils me dirent de venir m'assoir. Je le fis sans montrer de réticence. Je savais que ce moment devait arriver. Mon père commença :

« Zack, je sais que tu es encore sous le choc. Tu as mal réagis mais bon nombre d'entre nous auraient fait de même, en commençant par ce Gabin. Il faut que tu nous expliques ce qui s'est passé. Nous pourrons éventuellement atténuer les charges qui pèsent contre toi. Ah et il faut que tu saches que Gabin va bien, il n'a que quelques blessures mineures maintenant. Mais la famille est furieuse.

Ça, s'était à prévoir. Je savais qu'ils porteraient plainte. Mais j'étais étonné que mon père me parle avec autant de compassion, il n'est même pas en colère, juste inquiet comme les autres.

-Gabin a insulté Dean et sa famille alors je ne sais pas ce qui m'a pris mais je lui ai sauté dessus. Comme je l'ai dit à Dean je ne me contrôlais pas. Je sais que c'est difficile à croire mais c'est la réalité. C'est comme si quelqu'un m'empêchais d'être rationnel. Comme si on me disait d'attaquer et de tuer. Et après être redevenu normal, j'ai vu ce que j'avais fait et au début je ne croyais pas que c'était moi qui l'avais attaqué. Je n'ai jamais été aussi en colère que ça. Et voilà...

- Ça va arriver Hélène, murmura mon père

Hélène était ma mère et Matthew, mon père.

-Qu'est-ce qui va arriver ? Demandais-je avec curiosité.

-Chéri, il faut que ton père et moi parlions. Pourrais-tu nous laisser ? Nous t'expliquerons après, commença ma mère

-Mais pourquoi, de quoi est-ce que vous parlez ? Je suis assez grand pour tout entendre, non ?

-Zack, ce n'est pas une question ! Hélène, vas chercher le téléphone s'il te plaît.

-Mais je...

-Allez va dans ta chambre, dépêches toi ! »

A Minuit sonne l'AubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant