Chapitre 11

10 0 1
                                    

Elley m'attrapa par la manche et me conduisit dans un hall où il y avait un ascenseur. On le prit. Il était lui aussi très chic avec des poignées dorées, un sol en carrelage rouge et des murs un peu rembourrés couleur crème. Elle appuya sur le bouton 3 et sur celui pour refermer les portes. Après être arrivé en haut et sortit de cet ascenseur, elle m'entraîna une nouvelle fois dans de somptueuses pièces jusqu'à un long couloir avec pleins de portes. Elle ouvrit celle qui était tout au fond.

« Voilà ta chambre. Tu peux te reposer un peu. Demain sera certainement une journée bien remplie, glissa-t-elle

-Très bien merci.

Au fait, tu as faim? On peut aller manger si tu veux.

-Non pas trop, merci. J'ai juste envie de me reposer.

Elle commença à partir et s'arrêta devant la porte.

-Ah une dernière chose, ne va pas te balader n'importe où. En fait il est préférable que tu restes dans ta chambre.

-Mais pourquoi ?

Elle ne répondit pas et sortit. Sympa... Elle voulait que je reste ici mais elle ne me disait pas pourquoi. C'était tentant d'aller voir. Il y avait peut-être quelque chose d'intéressant à faire. En plus, j'avais horreur qu'on me donne des ordres. J'aimais bien faire le contraire de ce qu'on me disait. 

En attendant d'aller explorer les lieux, voyons voir comment est ma chambre.

Elle était plutôt grande. Le lit double trônait au milieu. Il y avait une table de chevet à droite, des meubles en bois, un fauteuil en cuir rouge avec une petite table sur laquelle était posée une télévision à écran plat et une grande fenêtre donnant sur la ville et ses buildings. Il y avait aussi une porte qui donnait certainement sur la salle de bain. J'avais l'impression d'être à l'hôtel. Je posai mon sac sur le lit et sortis mes affaires, ou du moins le peu que j'avais pu sauver. Je regardai la seule photo que j'avais, le seul souvenir matériel de mes parents et de Dean. Je sentis une boule se former dans ma gorge mais il était hors de question que je redevienne faible. 

J'ai autre chose à faire que de repenser au passé et à ce que j'avais perdu. D'autres personnes ont besoin de moi alors je ne vais pas m'apitoyer sur mon sort. Je vais commencer par visiter mon royaume.Ça fait plaisir de savoir que tout est à moi, enfin non mais presque. Remarque je n'aime pas trop me savoir supérieur aux autres. Bon c'est partit pour l'exploration.

J'ouvris la porte et passai ma tête dans l'ouverture. 

Personne en vue, je peux y aller. 

Je sortis en mode ninja en me collant contre le mur. Je me baladais dans la maison en me cachant quand je voyais un visage familier. Je devais avoir l'air d'un gamin... Je marchais en regardant ce que les gens autour de moi faisaient. Mais comme je regardais ailleurs, je ne vis pas un type devant moi et je lui fonçai dedans... Il tomba par terre. C'était un jeune homme aux yeux jaune très étrange, les cheveux rouges foncés et la peau mat. Il devait être un peu plus grand que moi et sûrement un peu plus âgé aussi. Je lui tendis la main pour l'aider à se relever mais il ignora mon aide et me lança un regard noir. Les autres étaient hilares. Je m'empressai de s'excuser :

« Je suis désolé... Je ne t'ai pas vu, m'excusai-je

-Tu es aveugle ou quoi ! Et qui t'a permis de me tutoyer ? Il me semble que je ne te connais pas. Qui es-tu ? Un agitateur, cria-t-il

-Euhm... Je suis Zachary Kehnin et je t'ai dit que j'étais désolé, tu n'es pas obligé de t'énervé !

-Zachary Kehnin, l'héritier... Je ne t'imaginais pas comme ça mais bon. Que fais-tu ici, aboya-t-il.

-Qu'est-ce que ça peut faire ce que je fais ici. Je crois que je peux aller où bon me semble, m'indignai-je

-Et bien moi je ne crois pas justement. Les invités ne peuvent pas se promener n'importe où.

Je crois qu'il me cherche. Il sait qui je suis et il me traite d'invité ! Non mais je rêve ! Je vais lui rentrer dans le lard s'il me parle comme ça.

-Très drôle. Ça tombe bien alors puisque je ne suis pas un invité. Il se trouve que je suis chez moi ici. Et moi au moins je suis poli, je me présente quand je rencontre quelqu'un pour la première fois, lançai-je.

- Chez toi, laisse-moi rire. Il n'y a pas de roi ici et il n'y en aura jamais. Nous n'en avons pas besoin. Nous n'avons pas besoin de toi, on s'en sort très bien tout seul. Donc reste à ta place, tu n'es rien du tout ici, sang royale ou pas.

Il s'approcha très près de moi, je pouvais sentir son souffle.

-Va-t'en, personne ne veut de toi. Tu vas nous apporter la colère de Targuaï c'est tout, cracha-t-il

-Khalis ! Laisse-le tranquille, s'écria quelqu'un assez loin de nous.

Cette voix ne m'était pas inconnue. Elley se précipita entre lui et moi.

-Et bien dit à ce chien enragé d'aller voir ailleurs, hurla Khalis.

Il passa à côté de moi sans me regarder, la tête haute.

-Il est complètement dérangé ce type, m'écriai-je.

-Laisse tomber, il n'est pas très sociable. Je t'avais pourtant dit de rester dans ta chambre ! Je suis allée voir si tu y étais et au lieu de ça, je te retrouve en train de t'énerver sur Khalis, répliqua Elley.

-Quoi ! Mais c'est lui qui m'a cherché... Je n'ai fait que le bousculer et il a commencé à m'agresser. Il a dit que je n'avais rien à faire là, que personne ici ne voulait d'un roi et que je ferais mieux de déguerpir avant de vous attirer des ennuis. C'est pas qu'il n'est pas sociable, c'est carrément qu'il a un problème, m'égosillai-je.

- Calme-toi ! Ça ne sert à rien crier. Il faut que tu laisses tomber, c'est tout. Arrête de hurler et suis-moi. »

Je ne savais pas quoi répondre. Je trouvais mon attitude ridicule mais ce type m'avait forcé à hausser le ton. Maintenant, tout le monde me connaissait, pas de la meilleure façon possible mais je m'en fichai. C'est eux qui voulaient que je les aide alors ils avaient intérêt de m'accepter comme j'étais. Je ne changerai pas pour eux. Elle me raccompagna dans ma chambre. Il était tard et j'étais fatigué. Je ne pris pas la peine de me changer et m'endormi rapidement. 

A Minuit sonne l'AubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant