Me voilà prit au piège. Deux jours passèrent, j'étais allongé sans pouvoir bouger depuis 48 heures. Je n'avais qu'une envie, c'était de sortir de cet enfer. Des gens passaient me voir et je les ignorais royalement. Je ne voulais parler à personne sauf si c'était pour me retirer ces fichues entraves. Un médecin accompagné de gardes vint me les enlever. Il ne devait pas avoir confiance en moi. En même temps, vu comment j'avais réagis quand lui et ses sbires étaient venus m'ausculter. J'en avais mordu un. Il le méritait, cet abruti avait appuyé sur mon épaule. Quand je fus détaché, les gardes me donnèrent un T-shirt que j'enfilai aussitôt, me menottèrent et m'entrainèrent vers la sortie. J'avais le droit à une escorte qui ferait pâlir de jalousie le président de la république ! Nous sortîmes, dehors, le ciel était clair et parsemé de nuages semblables à de la laine de mouton ou de la barbe à papa. Lors de ma fuite, je n'avais pas prêté attention au décor, en même temps, j'avais mieux à faire. Il était sublime. Nous étions dans une sorte de base militaire au milieu de la forêt. Mais les gardes ne ressemblaient pas à l'armée américaine mais plutôt à des créatures sorties du monde des mangas ou des jeux vidéo, avec des airs de combattants. J'avais cette impression à cause de leur costume, beaucoup avaient des bottes en cuir, d'épaisses cuirasses, un pantalon en toile et des armes bien en vue en cas d'attaque et d'autres avaient des armures complètes, un peu à la Halo ou Destiny. Il y avait des gens habillés en vrai militaires et d'autres en costard et autres. Tous se retournaient à mon passage. Je les fixais aussi, il était hors de question que je baisse les yeux devant des gens pareil. Je sentais des regards me transpercé le dos. Cet endroit était étrange, il dégageait une aura mi- féérique mi- démoniaque. Où m'emmenaient-ils ? Ils n'avaient pas eu la sympathie de me le dire. J'avoue que leur vocabulaire n'était pas très riche à part « par-là », « avances » et « dépêchons-nous ». Ils finirent par s'arrêter devant le plus grand de tous les bâtiments, sûrement le cœur de la base. Nous entrâmes. Je ne savais pas s'ils attendaient une attaque parce qu'il y avait des sécurités et des sentinelles partout. Ils me conduisirent jusqu'à une pièce de réunion. A l'intérieur il y avait la grande dame de la dernière fois. Elle demanda aux gardes de me détacher et de sortir. Elle m'indiqua un siège et s'assit à son tour.
« Zachary, tu as l'air en bonne santé. Désolé pour toutes les précautions qui sont prises mais nous n'avons pas le choix, nous sommes en temps de guerre. Je n'ai pas eu le temps de me présenter, je suis June, la responsable de cet endroit. Bien, reprenons où nous en étions la dernière fois. Je me suis renseignée et j'ai envoyé des espions pour enquêter sur tes mystérieux poursuivants.
-Et ? Qui-est-ce, la questionnai-je
-Ce sont bien des hommes de Targuaï comme nous le craignons, il te cherchait.
-Ah... Et je suis censé le prendre comment ?
-Je ne sais pas à toi de voir. Bref, les autres ne voulaient pas qu'on te laisse partir de l'hôpital et encore moins qu'on te laisse seul avec moi, libre.
-Pourquoi ? Je leurs ai fait quoi ?
-Ils ont encore des doutes sur ton identité.
-Ah... Et au fait on est dans une base militaire ?
-Oui, notre base militaire au milieu d'une forêt de séquoias géants en Californie.
-Une base militaire... Elle ne doit pas être très bien cachée alors. Les gens doivent facilement la trouver.
-Non, les humains ne peuvent la voir, elle est entourée de champs de protections et de dissimulations. Même nos ennemis ignorent où elle se trouve, déclara-t-elle avec un petit sourire
-Je me rappelle d'une chose. Vous n'avez toujours pas répondu à mes questions.
-Je t'écoute.
-Pourquoi avez-vous besoin de moi ? Pourquoi j'ai « survécu » ? Qui sont mes vrais parents ? Pourquoi parlez-vous d'héritier ? Et enfin pourquoi devrais-je accepter quoi que ce soit, quel est notre peuple, et...
-Hey ça fait beaucoup de questions donc beaucoup de réponses. Chaque chose en son temps. Alors déjà, nous avons besoin de toi car tu peux tuer Targuaï. Tu lui as survécu quand tu étais bébé, lorsque tes parents sont morts. On parle d'héritier car c'est toi qui mèneras ton peuple à la guerre mais aussi et surtout à la victoire, tu dois diriger notre peuple. Nous sommes des Sahiris, un ancien peuple de démon Et nous ne te forcerons pas à accepter quoi que ce soit mais saches que c'est ta destinée.
-Euh... J'ai pas tout saisi... Vous n'avez pas réellement répondu à mes questions... Vous avez juste répondu sous forme d'énigmes. Je suis censé faire quoi de ça ?
-Ce n'est pas le moment de tout révéler, répondit-elle
-Pourquoi ?
-Parce que.
-Ah bah c'est précis comme réponse...
-Je sais c'est peu mais il faut que tu comprennes. Bon il est temps d'y aller.
-Aller où
-Suis-moi. »
Nous sortîmes de la pièce, passâmes devant un bon nombre d'autres salles. Elle s'arrêta devant une grande porte. Elle frappa et me dit d'attendre dehors. Elle entra en me laissant poireauter. Au bout d'une dizaine de minutes, la porte se rouvrit et une voix me demanda d'entrer. La salle était beaucoup plus grande que je ne l'aurais imaginé. Il y avait des gradins où étaient assis des militaires et hommes d'affaires en vue de leur tenue. On aurait dit une salle de tribunal. June était debout en face des gradins. Elle me fit signe de venir à côté d'elle.
« Très bien, dit-elle d'une voix forte et pleine d'assurance, nous pouvons commencer. Voici Zachary, le jeune homme dont je vous ai parlé.
Tous les regards se tournèrent vers moi. Un sentiment de malaise s'empara de moi. Un grand homme se leva puis prit la parole.
-êtes-vous sûr que c'est lui ? Nous ne pouvons pas avoir l'ombre d'un doute, dit un grand homme au visage fermé et aux cheveux gris cendrés
-Oui, j'en suis sûr.
-Permettez-moi d'émettre des doutes, ce garçon n'a pas tenté de s'enfuir, de tuer des gardes ? Je ne pense pas qu'il s'agisse de lui.
Ils parlaient tous comme si je n'étais pas là ce qui commençait à sérieusement m'énerver. Je leurs criai presque dessus mais les mots étaient sortis trop vite :
- Bon ce n'est pas bientôt fini oui ! Ça va bien cinq minutes mais ça me soule quand on parle de moi et qu'on fait comme si je n'existais pas ! C'est quoi votre problème ? Pourquoi vous dites que c'est ou que ce n'est pas moi ? Je suis trop petit pour comprendre c'est ça, m'énervai-je.
-Baissez immédiatement votre ton jeune homme, comment osez-vous vous adresser aux plus grands dirigeants de cette façon ! hurla une femme aux airs hautains.
-Je m'adresse aux gens comme je veux ! Et si vous n'avez pas besoin de moi, je vous prierais de m'excuser MAIS JE SORS ! »
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A Minuit sonne l'Aube
FantasyLa vie est susceptible de se bouleverser à chaque instants. C'est ce qui arriva à Zachary, jeune Sahiris aux grands pouvoirs, alors âgé de seulement 17ans. Que faire à cet âge quand on porte une lourdge responsabilité: celle de reconquérir un royaum...