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Je suis devant l'école, toute seule, comme une idiote. Attendant qu'il arrive, je regardes mon téléphone, feignant d'être occupée, bien que je ne fais que relire mes messages avec lui. Je jettes un coup d'oeil et vois qu'il est presque quinze heure. Il m'avait pourtant promis d'être là pour quatorze heure.

Je comprends qu'il arrive quand j'entends au loin un bruit de moto arriver. Et bien, il lui aura presque fallu une heure pour venir me chercher. Je ranges mon téléphone dans ma poche et le regarde arrivé fièrement. Il se gare juste devant moi, et soulève sa visière me permettant ainsi de voir ses yeux bleus pétiller. Je lui offre un sourire, quand la cloche sonne, annonçant la fin des cours pour les gens terminant à quinze heure. Il enlève son casque, et passe une main dans ses cheveux aussi noir qu'un corbeau, essayant de les ordonner en vain. Un groupe de fille ayant un an de moins que moi passe à côté d'Ethan et moi, chuchotant et gloussant en regardant mon ami. Mais il ne leur prête pas même un regard, me fixant intensément.

-Suis-je si belle que ça pour que vous, messieurs, n'arrêtez point de me regarder? je me moque.

Il laisse échapper un ricanement, puis me détaille de la tête aux pieds, parcourant de son regard froid mon corps chaud.

-Et bien plus que ça, il laisse échapper dans un souffle.

Je lui souris, en jouant avec mes sourcils, ce qui me vaut des moqueries de sa pare, comme quoi il faudrait que je me les épiles. Mais je lui réponds que je le ferais le jour où lui ira voir la femme qu'il aime le plus au monde et qu'il lui annonce, lui demandant par la même occasion sa main. Il ne fait que sourire énigmatiquement me disant que ce moment ne devrait pas tarder.

Il me donne un casque, et m'aide à grimper derrière lui. Nous roulons sur les routes embouteillées par des voitures aussi différentes les-unes que les-autres. Le vent me caresse doucement le visage, et mon blouson léger flotte dans les aires. Une sensation d'adrénaline parcoure mon corps, et sans m'en rendre conte je cris de joie, rigolant à gorge déployée.

-Plus vite? il me demande à l'aide du micro placé dans chacun des casques.

-Plus vite! je lui réponds en m'accrochant bien à lui.

Il ne lui faut qu'une demie-seconde pour accélérer la cadence. Mes mains plaquées sur son torse musclé se referme sur son t-shirt quand nous tournons, frôlant le sol de peu. Il fait ronronner sa bécane, et la pousse encore un peu plus quand nous débarquons sur l'autoroute. Nous mettons quelques minutes avant d'arriver chez moi. Je descends en première et lui rends le casque. Et nous rentrons tous les deux dans la maison qui me serre de domicile. Quand j'arrive dans ma chambre, je m'affale sur mon lit, et dirige mon regard sur ma valise rouge posée par terre, avant de me re-concentrer sur le garçon paralysé dans l'encadrement de ma chambre. Je me redresse sur mes coudes et lui fait un sourire sincère.

-Elle a changé.

Je parcoure vite fait ma chambre du regard. C'est vrai qu'en trois ans elle a bien changée. Le mur où toutes mes photos étaient autre fois accrochées, est maintenant complément vide, si nous ne contons pas les deux photos que je n'ai jamais détaché de se mur. Les murs autre fois roses sont maintenant taupe ou blanc et mon lit aux draps roses est maintenant aussi simple que ma décoration. Et l'endroit où avant une jolie tente était placée, a été remplacé par mon coin jeu vidéo.

-Et dire que tu vas partir pendant une semaine. Une semaine sans toi, dit-il plus pour lui que pour moi.

-Viens là, je lui adresse en tapotant mon lit.

Il regarde ma main, puis mon lit avant de me regarder et d'avancer comme hypnotisé par mon visage. Il s'assoit à côté de moi, sans jamais me lâcher de son regard brulant.

-Je crois que je suis tomber, il me confie.

Ne comprenant pas vraiment le sens de ses mots, je penches ma tête sur le côté en fronçant les sourcils. Tomber? Mais dans quoi?

-De quoi tu parles enfin?

Il me regarde un moment encore, pour finalement placé sa main sur sa bouche.

-J'ai parlé à haute voix? il me demande, peu sur.

-Il faut croire, je réponds en lui souriant.

-Ah!

Je vois bien qu'il est gêné, c'est pour ça que je changes de sujet de conversation, écartant mon voyage scolaire.

-Sinon, comment va ton frère?

-Bien, il me répond en haussant les épaules.

Un silence s'installe, je décides de faire comme lorsque nous étions petit. Je me couches sur mon lit, regardant le plafond. Il ne tarde pas à faire comme moi, et tous les deux nous contemplant ce plafond blanc où seul une citation est inscrite de mon écriture grossir: Si un jours je meurs et qu'on m'ouvre le coeur, on pourra lire en lettre d'or... je t'aimes encore. -William Shakespeare.


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Désolé de cette attente, voici le chapitre 14!!

J'espère qu'il vous plait... 

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