❝Je pensais que nous étions peu à posséder ces étranges capacités. Il faut croire que je me suis trompée; on les appelle les mutations génétiques. New-York a dans le passé connu des temps sombres dont la population ne peut que trop bien se souvenir...
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Paige Wells.
Quand je vous parlais d'ennuis, vous vous en souvenez?
Et bien me voilà en plein dedans.
Je lance un regard en coin à Nedra qui est adossée au mur de briques, un sourire distinct imprimé sur ses lèvres. Ses yeux pétillants croisent les miens en me faisant frissonner. Alors qu'elle ne me regarde plus, je ne peux m'empêcher de dériver mes yeux vers les larges entailles laissées sur sa poitrine encores visibles sous son t-shirt. Ce n'est pas possible qu'elle ne ressente plus de douleur alors que le sang est encore frais! Quoi que... Qu'est-ce qui est encore réellement impossible dans cette fichue ville? Il y a quelques mois, jamais je n'aurais soupçonné le fait que mon père meurt, que j'ai encore une grand-mère dans ma famille, que je sois envoyée à New-York, que je rencontre de nouveaux amis et par dessus le marché... Que je me découvres des pouvoirs.
Alors braquer une banque? Franchement, si on vous disait que dans deux semaines vous serez en train de vider les coffres forts d'une banque alors que jusque là vous viviez une vie barbante d'adolescents, le croiriez-vous? Honnêtement, non. Et bien il faut croire que la vie soit faite d'éternels rebondissements. Et non pas des rebondissements communs comme chez la plupart des gens. Par rebondissements communs dans une vie de jeune fille de dix-sept ans, je veux dire; faire de nouvelles rencontres, avoir un petit ami, avoir un bonne ou mauvaise note à un test, organiser des sorties, aller à une fête... Mais non. Mes rebondissement à moi jusque là se résument à découvrir que je suis un monstre, travailler pour un psychopate et braquer une banque avec une autre psychopate. Tout va bien, je vous l'assure... Bon, ce n'est pas comme si j'avais eu le choix.
Dis moi ce dont tu as besoin et je te le donnerai.
Très bien, c'est mon désespoir qui ne m'a pas laissé le choix, je capitule.
"Tu ferais mieux de rabattre ta capuche." me lance-t-elle de sa voix sifflante.
D'un geste tremblant, je ferme ma fermeture éclair et rabat ma capuche sur ma tête après avoir noué mes cheveux d'un chignon.
"Et mon visage?"
La blonde rit doucement en me regardant; je m'insurge.
"Tu voudrais que je me fasses choper? C'est ça que tu appelles une coéquipière?"
Je sors mes griffes en grognant, lui lançant un regard meurtrier en espérant lui rappeler sa fameuse blessure visible sur sa poitrine. Elle passe sa langue sur ses lèvres meurtries en secouant la tête de gauche à droite.
"Non, évidemment que non. Je devrais te trouver quelque chose là dedans..."
Son support à sabre métallique de tout à l'heure à reprit la forme de son sac à dos en toile noir banal. En effet, arriver à la banque avec deux sabres en mains et son accoutrement de métal n'aurait peut-être pas plu au personnel. Elle fouille un instant dans son sac et me lance une cagoule noire. Super... La totale. Pour avoir ce genre de chose dans son sac, elle ne peut-être qu'une habituée.