Le cercle des pierres levées - Loki

Chapitre 7

Hanna faisait mine de flâner dans le palais d'Asgard, alors qu'en réalité, elle était à la recherche de la pièce où elle s'était réveillée. Elle avait été tellement abasourdie lors de son arrivée dans ce monde qu'il lui était impossible de se souvenir du chemin qu'ils avaient emprunté pour en sortir. Il fallait qu'elle trouve la porte qui menait à la galerie souterraine.

La seule solution efficace qu'elle avait trouvé était d'ouvrir des portes au hasard, le tout sans se faire remarquer bien évidemment.

A un moment donné, elle fut surprise de tomber sur une magnifique chambre. La pièce était paisible et bien ordonnée. Il y avait quelques livres sur le bureau, et plusieurs robes posées sur un divan luxueux. L'une des robes était parfaitement identique à celle qu'elle portait. Elle trouvait cette situation assez perturbante ; elle était visiblement dans une chambre de femme mais celle-ci ne semblait pas avoir été visitée depuis un bon moment. Elle n'y resta pas longtemps car elle devait trouver le cube et non se laisser distraire aussi facilement. Hanna ressorti discrètement de la pièce et continua à errer dans les interminables corridors du palais divin.

Au détour d'un couloir, elle tomba sur Loki en train d'admirer la vue à travers une fenêtre. Elle s'arrêta quelques secondes pour le scruter, avant qu'il ne se tourne vers elle. La recherche allait devoir attendre.

« Tu ne t'ennuies pas ici ? demanda-t-elle à Loki

- Je suis chez moi. Comment pourrais-je me lasser d'un si bel endroit ? rétorqua-t-il

- Moi si », soupira l'artiste.

Hanna lui offrit un sourire sincère et s'en alla vers sa chambre. Elle ne cherchait la pièce que depuis quelques minutes et elle était déjà découragée. Elle n'avait absolument rien trouvé de concluant. Elle se laissa tomber lourdement sur son lit, démoralisée et repensant à son petit chat qui devait sûrement se demander pourquoi elle ne rentrait pas et à ses parents qui cherchaient sans doute à la joindre.

Ce qu'il se passait à Asgard était tellement étrange. Des personnes apparaissaient comme par magie et se volatilisaient aussi vite qu'elles arrivaient.

Elle se releva pour jeter un œil à ses dessins : beaucoup représentaient Loki. Elle le trouvait tellement intrigant et mystérieux que cela lui donnait envie de le connaître davantage. Mais comment faire... Il ne semblait même pas se nourrir donc discuter autour d'un repas semblait impossible et quand bien même, il semblait inapprochable peu importe la situation. En rangeant ses œuvres lorsqu'elle fut surprise par le bruit d'un cognement à sa porte. Loki entra ensuite sans attendre qu'elle ne l'y autorise.

« Suis-moi », ordonna-t-il sur un ton sérieux.

Complètement décontenancée, la jeune femme le suivit sans protester ; elle en avait pris l'habitude. Le dieu la conduisit jusqu'à une pièce qui ressemblait à un temple tout droit sorti de l'antiquité ; une pièce qu'elle connaissait, puisque c'était là qu'elle s'était réveillée. Au milieu de celle-ci se trouvait le cube bleu qu'elle cherchait tant. Curieusement, elle n'avait pas reconnu le chemin pour y parvenir. Mais pourquoi l'y avait-il emmenée ? Elle le fixa, le regard remplis d'interrogations.

« Eh bien ! Ce n'est pas ce que tu voulais ? », ricana-t-il.

Hanna sursauta. Il savait depuis le début ce qu'elle voulait faire. Elle balbutia quelques onomatopées qui n'avaient aucun sens, ne sachant plus quoi faire ni quoi dire.

« Juste ciel ! Veux-tu ? » l'interrompit Loki en l'invitant à s'approcher de la pierre incandescente.

Hanna se résout finalement à aller vers l'objet rayonnant. Elle était hypnotisée par ce bleu si profond. A peine effleura-t-elle le cube du bout des doigts, qu'elle ressentit comme un flot d'énergie y circuler. Étonnée, elle regarda sa main puis elle fut éblouie par une lumière provenant de son cou. Son pendentif s'était illuminé. Elle le sortit du décolleté de sa robe pour l'examiner. Que pouvaient bien avoir ces deux pierres en commun ? Et pourquoi sa grand-mère avait-elle eu l'idée de lui donner ce fichu bijou ! Elle se demandait pourquoi son pendentif agissait ainsi au contact indirect de la pierre. C'était comme si les deux étaient connectées.