Ch 10

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"Lundi 5 septembre 2011.

Encore aujourd'hui, Lauren a profité de mon absence pour faire une connerie dans ma chambre. Cette fois-ci, elle s'est "amusée" à cacher toutes mes bandes et mes médicaments. Sait-elle au moins à quoi servent-ils ? De toute manière, même si elle le savait, je sais que ça ne la dérangerait pas de les cacher, ce n'est pas comme si elle s'en souciais de toute façon.

Ce n'est pourtant pas la mort ce que je demande, juste un peu d'attention de sa part. Clara et Mike, et particulièrement Luigi, ont l'air excédé de son comportement, bien qu'ils ne savent pas la moitié de ce qu'elle me fait à longueur de temps. Au lycée, elle passe son temps à m'humilier, à montrer à tout le monde le pouvoir qu'elle a sur moi. Parce que même avec toutes les saloperies qu'elle me fait, je n'arrive pas à la haïr. Quel est mon problème ? Je me le demande bien.

Lauren est tellement belle, je rêve d'elle à longueur de temps, même lorsque je ne dors pas. Pourquoi faut-il qu'elle me haïsse alors que je ne lui ai jamais rien fait ? Est-elle du genre à haïr la première personne qui passe sur son chemin ? Je n'en sais rien, je ne la connais pas. Je sais que ce n'est pas la vraie Lauren, celle que je vois tous les jours, celle qui me pourrit la vie -parce que oui, je ne vois pas d'autres termes pour définir cela-, n'est pas celle qu'elle est vraiment.

Cliché, je sais. Mais je le sens. La clé de tout cela, c'est le pourquoi. Pourquoi montre-t-elle cette fausse image d'elle-même ? Trop de questions sans réponses encore aujourd'hui, comme chaque jour depuis 6 ans, depuis que je suis arrivée chez les Jauregui. Bien que Mike et Clara soient des parents extraordinaires, Mama et Papa me manquent quand même plus que tout, ainsi que Sofia.

Une autre journée s'achève, en espérant que les jours à venir soient meilleurs que les précédents."

Je tournai les pages au fur et à mesure des mots inscrits sur ce journal, prenant de plus en plus conscience de mes actes envers la petite et fragile fille qu'était Camila. Des taches d'encre étaient visiblent sur quelques feuilles de ce vieux carnet rouge, sûrement des mots effacés par les pleurs de ma petite soeur. Je m'en veux tellement de lui avoir fait vivre cela, les enfants sont vraiment les personnes atroces et j'en suis malheureusement la preuve concrète.

"Samedi 19 novembre 2011.

Maman m'a emmené dans le centre pour enfant malade dans lequel je passerai la plupart de mes week-end ainsi que mes vacances. Je sais bien que ça ne s'appelle pas comme ça mais maman a préféré que je ne vois pas le nom, je ne sais pas pourquoi. Peut être que le nom réel est trop cru, trop repoussant, mais maman a dit que c'était pour mon bien si je me rendais là-bas, elle a même rajouté qu'être loin des enfantillages de Lauren pendant quelques temps ne me ferait que du bien.

Sisters ➡ Camren (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant