Arabella ignore comment elle est arrivée là.
Elle regarde une fraction de seconde vers le bas et sent une poussée de nausée l'envahir. C'est trop haut.« Je veux voir maman » Pense-t-elle.
Pourtant, lorsque la jeune fille de huit ans y réfléchit, elle ignore qui est sa mère. Elle tente de se rappeler des traits d'un visage, n'importe lequel, mais rien ne lui vient à l'esprit. Ce n'est que le vide. Elle a tout oublié. Tout.
«Toi! Eh toi! La petite fille! »
Arabella se retourne pour faire face à un homme dans la trentaine qui la regarde un arc à flèche dirigé vers sa poitrine. Elle recule. Le vent la frappe. Elle lance un regard vers le sol et sa phobie du vertige l'envahit.
C'est soit mourir par l'arc soit tomber et mourir écrasée. (Ou encore, elle pourrait mourir seulement par sa peur. Ça lui semble très possible.)
« Qu'est-ce que vous voulez? » Crie Arabella par-dessus le vent.
L'homme avance d'un pas de plus vers elle et Arabella l'aperçoit maintenant très clairement.
Il est grand. Ses lèvres ont une teinte rouge et sont affreusement écorchées. Ses sourcils, froncés, sont noirs et broussailleux lui donnant un air menaçant. Arabella frisonne. Elle baisse son regard pour observer les mains de l'homme : Doté de longs doigts fins, il tient fermement l'arc. Immobile devant lui, Arabella est terrifiée.L'homme range ses deux mains et l'arc derrière son dos, écarte ses jambes et regardant Arabella un sourire moqueur au visage lui murmure : « Bas-toi »
« Pardon? Monsieur je ne suis pas capable! »
Je suis juste une enfant!
Elle veut hurler. Elle n'arrive pas pourtant. Sa voix reste bloquée dans sa gorge.
L'homme lui jette une flèche qu'elle esquive en manquant de tomber. C'est fini. Elle va mourir.
Il sera bientôt à sa hauteur. Elle va tomber. Elle le sait.
Mais elle va emmener l'homme avec elle dans sa chute. Elle refuse d'être la seule à mourir alors que c'est lui qui a commencé.Sans que l'homme à l'arc de flèche ne le remarque, elle bondit sur son dos l'entraînant avec elle dans le vide.
Un affolement fou l'envahit. Elle a l'impression que son corps se dérobe et que son âme sort de sa bouche. Elle veut mourir. Arabella lâche l'homme.
Elle ferme les yeux en essayant d'ignorer sa phobie.Lorsqu'elle atterrit, à sa plus grande surprise, elle va bien. Arabella palpe le sol étrange. C'est mou. Curieux.
Elle regarde ses alentours et réalise avec horreur qu'elle se trouve au milieu de trois nids de guêpes.
Non. Impossible.
Tout sauf des guêpes.
Même rester en hauteur aurait été mieux.Lentement, elle essaye de s'éloigner. Avant même qu'elle ne puisse avoir l'illusion d'être en sécurité, elle frappe un champ magnétique électrique qui la projette dans l'air.
Elle atterrit sur un des nids.Vomir. Mourir. S'évanouir. Elle pourrait tout faire sauf vivre ça.
Doucement, très doucement, elle entend le bourdonnement des guêpes frustrées s'élever dans l'air. Ils vont la piquer. Non. Non.Arabella ne veut pas être piquée.
Elle entend au loin les moqueries des gens : « C'est ça? Sérieusement? C'est ça ta plus grande peur? Poule mouillée! »
Elle pense à courir. Mais encore, ça ne servirait à rien. L'endroit est bourré de champ magnétique.
Arabella se résigne et, immobile, accepte les guêpes venant manger son corps.
Les larmes sur les joues, elle laisse sa phobie l'embraser.Écarquillant les yeux, Arabella, paniquée, tâte le sol métallique sur quoi elle est allongée. Elle est sur une civière, une couverture beige la recouvrant jusqu'au nez, ses cheveux bruns lui colle sur le front. Elle transpire de la tête au pied.
« Les abeilles! » Crie-t-elle dans le vide. « Maman les abeilles m'ont mangée! Papa! »
La jeune fille entend des murmures au loin. « Elle est probablement en état de choc. Les simulations font toujours les mêmes effets sur les enfants. »
Arabella ne comprend plus rien. Elle n'a pas le temps de comprendre non plus. Un homme vêtu d'un sarrau blanc ouvre la lumière aveuglant les yeux de la pauvre petite fille et, se penchant sur elle, lui sourit :
« Vous avez réussi, Arabella. Bienvenue dans l'armée »
Extrait du journal Krypton du 2 octobre
APPEL DE LA REINE :
Sa majesté Blanche-Neige désire bâtir une armée de jeunes enfants.
Tous les citoyens de moins de douze ans sont priés de se présenter au château pour épreuves de simulations.
Attention, si votre présence n'est pas enregistrée, la pénitence sera la peine de mort pour toute la famille.Cordialement,
La Garde Royale.
***
SUP LES AMIS
Ça fait longtemps.
Donc, ce que vous venez de lire c'était un project d'école. On nous a demandé d'écrire une nouvelle et....
ben voilàJ'espère que vous avez aimé!
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PS: COMPTE INSTAGRAM: shvrlock6

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Éphémère
NouvellesÉphémère: (Adjectif singulier invariant dans son genre) 1. Qui ne dure ou qui ne vit qu'un jour, qui ne dure pas. 2. Par extension qui n'a qu'un temps, passager, fugitif. Meilleur classement: #38 nouvelle