Lundi 4 décembre
salut. tu m'as demandé de te raconter comment a été mon expérience avec le patient. je l'ai écris finalement. mots pour mots. j'ai essayé de le rendre de la façon la plus humaine possible.
pour que tu comprennes.n'abandonne pas. jamais. s'il-te-plait.
je crois en le patient.Acceptez-vous vraiment de prendre le patient? Les risques de mort sont élevées. Il n'y a plus beaucoup de chances. En êtes-vous vraiment sûre?
...ils m'ont tous dit que j'étais con. Même toi, putain. Même toi tu m'as dit que j'étais con de te prendre. Tu m'as dit qu'il n'y avait absolument aucune chance que tu survives. Ils m'ont tous dit ça.
Je me suis fâché et je t'ai donné des sédatifs pour que tu arrêtes de parler un instant. Ça a maquillé ta douleur et tu t'es presque senti bien, pendant un moment.
Mais je me suis senti horrible de te faire vivre pareille mensonge, je me suis dit que quand tu te réveillerais, je ne te cacherais pas ta vrai douleur.Ça a été, bien entendu, horrible de te voir te réveiller. Tu as commencé à agoniser, tes lèvres ont viré bleu et le virus était tellement fort, il a commencé à faire des traces sur ta peau. J'ai vu du noir sur tes poumons, j'ai voulu vomir. Je n'ai jamais vu une quelconque maladie se propager aussi rapidement.
« Tuez-moi. S'il-vous-plait. Je ne suis plus capable de vivre. Je ne suis plus capable. S'il-vous-plait. »
Ça m'a tué, entendre ça. J'avais accepté de prendre ton cas et on m'avait averti: c'était sans solution. Tu étais pratiquement mort. Ça me faisait mal parce que je n'aurais jamais cru t'avoir au bord de mon lit. Toute ma vie, je t'avais vu de la fenêtre heureux et puis aujourd'hui j'étais à ton chevet et tu étais plus souffrant que jamais.
J'ai d'abord commencé à prendre un échantillon de ton sang que j'ai apporté à mon laboratoire. Je n'ai absolument rien compris de l'équation chimique de ton virus. Ça ne faisait pas de sens. Ça ne tenait pas debout. Je ne pouvais pas trouver des anticorps pour les tuer, puisque je ne savais même pas quelle arme utiliser pour ton virus.
J'ai viré fou.
Je suis venu attendre à ton chevet et j'ai regardé comment la maladie te mangeait le corps. Tu avais tellement l'air de mal aller, ça m'a terrifié. Je voulais te prendre dans mes bras et te rassurer que tout allait être bien mais je sais que tu as horreur du mensonge donc je me suis tus. Je t'ai seulement observé entrain de mourir tranquillement. C'est horrible.
Tu ne faisais que dormir et bien à ça, je voyais combien ce qui était à l'intérieur de toi te déchirait. Je me suis dit que peut-être je pourrais faire une radiologie, peut-être que l'on y verrait quelque chose. J'ai décidé que, dès que tu te réveillerais, nous irions analyser l'intérieur de ton corps.
Tu t'es réveillée à la même heure que d'habitude. Au milieu de la nuit. Je ne voulais pas prendre le risque que tu te rendormes, nous avons fait l'analyse au milieu de la nuit.
J'ai découvert quelque chose de perturbant. Ça m'a tellement dérangé je me suis enfermé dans mon bureau. Je savais exactement ce qui t'affectais. J'avais mis le nom sur le virus.
Je n'avais pourtant aucune idée que ça pouvait se transformer en maladie.Enfaîtes, c'était bien complexe: tu avais deux virus dans ton corps. À la base, c'était des cellules qui cohabitaient mais l'une d'elles avaient commencé à grandir d'une façon plutôt mauvaise donc ça a fait mal à l'autre cellule. Elles se sont toutes les deux rebellées et maintenant, ça brisait ton corps.
Je suis arrivé pour te le dire et tu as soupiré en roulant les yeux, tu le savais déjà.
« Je le sens. J'ai toujours cru que l'un ne pouvait pas vivre sans l'autre. Il me faisait vivre auparavant. Maintenant, ils me tuent. »
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Éphémère
Storie breviÉphémère: (Adjectif singulier invariant dans son genre) 1. Qui ne dure ou qui ne vit qu'un jour, qui ne dure pas. 2. Par extension qui n'a qu'un temps, passager, fugitif. Meilleur classement: #38 nouvelle