89

78 18 50
                                    

- Salut, tu vas bien ? Demandait-il avec émotion.

Revenir à la maison de vacances, après toutes ces années, était aussi inattendu que déconcertant.

- Euh bonjour. Vous allez bien ? Enfin... ça va ? Magalie va bien ? Demandait Angélique, surprise par la venue de Jacques.

- Oui... enfin... ont fait face. Je... je ne sais comment le dire mais... mais cela m'a fait vraiment bizarre de te revoir après toutes ces années. Avouait-il, en soupirant. Ça n'a pas changé. Montrait-il la demeure. Oh et la cabane tient encore. Souriait-il.

Il se revoyait en compagnie d'Angélique alors petite fille, qui arrivait à peine à monter à l'échelle. Ils y avaient passé beaucoup de temps, comme leurs parents à l'époque.

- Tu... tu m'en a fait baver. Ajoutait-il en plongeant dans son regard.

Elle était devenue magnifique et son regard bleu or l'ébranlait bien plus qui ne l'aurait imaginé, malgré les circonstances. Embarrassée, la jeune femme baissait les yeux et regardait en direction de la maison.

- Désolé... je... on a... c'est tellement étrange de se retrouver ainsi. Pardon... je ne voulais pas te déranger. Expliquait-il en reculant de plusieurs pas.

Il était venu sur un coup de tête, surpris de voir que la maison semblait habitée.

- Euh... je suis vraiment désolée... je ne me souviens vraiment de rien. S'excusait-elle en soupirant. Mon... personne ne m'en a jamais parlé. Avouait-elle vraiment confuse.

Jacques dut encaisser le choc. Il aurait pensé que son parrain, Louis aurait au moins parler un peu de lui, mais de toute évidence, il l'avait lui aussi oublié.

- Pas de souci. Mentit-il. Je... je comprends... nos pères... en fait... je ne sais pas trop ce qui s'est passé. Ta maman est décédée et... et je ne vous ai jamais revu.

Il faisait de son mieux pour le dire avec bienveillance et sans le moindre reproche. Enfin, elle levait les yeux sur lui et plongeait dans son regard. Il dut déglutir devant son charme et sa beauté sauvage. L'espace d'un instant, il se demandait si elle était mariée ou avait un compagnon. Troublé, il baissait les yeux. Son cœur battait la chamade et il se rendait compte qu'elle avait toujours été une ombre. Comme une histoire inachevée.

- Vous... tu veux boire un café ? Je... je suis avec... des collègues de mon père. Montrait-elle la cuisine.

- Je veux bien. Merci. La laissait-il passer devant.

Angélique passait devant lui, au même moment, une bourrasque fit tournoyer ses cheveux et il sentit l'odeur des roses. Une fois de plus, il dut déglutir, car elle était la plus belle femme qu'il aille rencontrer.

Éric était en train de relire le journal intime de Juliette De-la-Tours, lorsqu'il vit la jeune femme et un homme entrer par la cuisine. Il baissait ses lunettes et penchait la tête pour mieux voir l'individu. Il reconnut aussitôt la posture d'un soldat. Grand et musclé, l'homme en imposait. Les cheveux claires et court, rasé de près. Allure et vêtements impeccables, il ne pouvait y avoir aucun doute.

- Éric, je vous présente Jacques Dugrand, le fils de Maurice. Disait Angélique. Jacques, je te présente Éric Livingston.

Le mentor se levait et venait serrer la main que lui tendait l'homme. Il avait une poigne franche et nette, ce qui le rassurait.

- Bonjour. Enchanté de vous rencontrer. Toutes mes condoléances pour votre père.

- Bonjour. Merci. Enchanté.

- Vous... tu... un café ? Proposait la jeune femme en ne sachant pas trop comment elle devait se comporter avec lui.

Elle était soulagée qu'Éric soit là pour faire tampon, car la situation était vraiment gênante. Ils s'installèrent à la cuisine et Jacques soupirait de plus belle.

TRIEB TOME 1 (DARK THRILLER) (TERMINE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant