Can't arrest him // Louis Tomlinson

Chapitre 10

Il se tenait là, devant moi, planté droit comme un « i » en plein milieu de mon salon. Je n'arrivais pas à savoir si c'était de la tristesse ou de la colère, ou bien les deux. C'était assez étrange, dans le sens, ou généralement, j'arrivais à discerner les émotions des gens en quelques secondes seulement. Or, avec Louis, c'était différent. J'avais beau tenté de lire en lui à chaque fois que je le regardais dans les yeux, je ne voyais rien d'autre que la couleur bleue, me noyant littéralement dedans.

Je posai ma veste et mes clefs dans l'entrée, retirant par la suite ma paire de chaussures à talons avant de le regarder en croisant les bras sur ma poitrine. J'avais beau essayé de me donner un air énervé, j'étais contente de le voir et de savoir qu'il n'était pas sorti définitivement de ma vie.

-Qu'est-ce que tu fais là ? Dis-je en soufflant. Je croyais t'avoir dit de partir. Je n'ai pas été clair ?

-Tu l'as été, très bien même, si bien que je me suis senti un instant vexé du fait que tu m'ai si violemment rejeté. Et puis, j'ai voulu venir te voir, juste toi et pour comprendre, et je t'ai vu sortir de ton appartement, avec lui.

-Harry est quelqu'un de bien.

-Je m'en fiche. Tu es as moi. Rien qu'à moi. Dit-il.

-Non. C'est pas parce qu'on a couché ensemble que je t'appartiens, Louis. Je te l'ai dit la dernière fois, tu n'es qu'une erreur dans ma vie. C'est tout. Rien de plus.

-Tu ne le penses pas.

J'ouvris la bouche pour parler mais aucun son n'en sortit, je ne savais pas quoi la dire, parce qu'il avait raison. Je ne le pensais pas. Dans le fond, je l'appréciais quand même et si je devais recoucher avec lui, il était évident que je le referais. Je secouai la tête pour me reprendre, cherchant quelque chose à dire.

-Si. Je le pense. Et tu le sais très bien. Affirmais-je alors que ce n'était qu'un mensonge.

-Non, tu ne le penses pas. Tu sais ce que tu penses ? Tu penses que je te manque, que ce n'était pas une erreur, et que tu regrettes de m'avoir dit tout ce que tu m'as dis et de m'avoir laissé partir parce que même si tu refuses de te l'avouer, tu es attachée à moi. Il s'avança lentement, me faisant reculer par la même occasion. Je soupirai en me retrouvant collée au mur. Mais tu refuses de le voir en face parce que tu penses à ta carrière. Juste à ta putain de carrière. Oublies là, oublies là un peu. Tu as une vie Isis. Tu es une belle femme, et tu mérites un homme qui t'aime. Un homme qui t'aime vraiment pour ce que tu es. Pas un bigleux à lunettes qui veut juste te sauter. Il posa une de ses mains sur ma hanche pour me coller à lui. Pense à la façon dont je pourrais te rendre heureuse. Je suis un criminel, je le sais, mais tu sais autant que moi que je peux être quelqu'un de bien. Ne pense pas à ta carrière. Laisses-toi aller avec moi. Je ne te ferais pas de mal.

Je fermai les yeux alors que ses lèvres se collèrent aux miennes pour entreprendre un doux baiser qui n'avait rien à voir avec ceux qu'on s'était déjà échangés.

-Je... Tu devrais sûrement partir... Soufflais-je en m'éloignant de lui.

Il fronça les sourcils, me regarda longuement et finit par souffler, lissant les plis de son t-shirt, comme si ils étaient devenus bien plus intéressants d'un seul coup. Louis finit par hocher la tête et quitta mon appartement. Je restai là, appuyée contre le mur, à regarder la porte d'entrée en espérant qu'il refasse surface. C'était bien la première fois qu'on me disait quelque chose. Mais j'avais mis tellement de temps à me construire, à grimper les échelons que je ne pouvais pas sacrifier ma carrière, simplement pour me laisser aller avec lui. C'était impossible. Je pris mon téléphone et composa le numéro de Shannon. Elle décrocha en quelques secondes seulement.

-Allô ?

-J'ai fais une bêtise je crois...

-Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

-Le mec avec qui j'ai couché le soir de mon anniversaire... C'était Louis Tomlinson... Et... J'ai recouché avec lui. Deux fois...

-J'arrive.

Elle ne me laissa pas le temps de répliquer et raccrocha. Je soupirai en allant m'affaler dans le canapé, il fallait que je parle à quelqu'un.