Chapitre 1

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Ça ne fait que deux semaines que nous sommes en Automne, mais le froid est déjà bien présent. Les arbres chantent l'hymne des feuilles qui l'ont quittées. Un tapis de feuilles jaunes, orangés, s'étend sous les arbres. Mais la plupart sont restés accrochées à leurs branches, certaines sont encore vertes, sûrement pas pour longtemps. Quelques châtaignes ont également pris leurs places au milieu de feuilles. Leurs bogues piquantes prêtes à piquer, pour cacher son précieux trésor. Le vent souffle doucement en emportant dans sa course quelques résistantes qui étaient encore reliées à leur géniteur.

Mon père me rappelle à l'ordre. J'étais perdues dans ma contemplation des arbres.

Nous ramassont les derniers légumes de l'année dans notre pauvre petit potager. Mon père m'encourage d'un sourire. Je finis ma tâche et passe à la suivante. On pourrait croire que nous sommes une espèce qui fait ces réserves pour l'hibernation.

Nous ne sommes ni riche, ni pauvre. Disons que nous n'avons pas besoin de faire la manche, nous vivons de troc, de chasse, de pêche et de notre petit potager. Il n' y a que les plus riches qui peuvent se permettent de se rendre dans des super marchés. Nous y allons quelques fois pour nous procurer des petits plaisirs, tel que du chocolat, des bonbons et des gâteaux.

Je vis avec mon père et mes deux petits jumeaux de 7 ans, Clarisse et Lucas. Tic et Tac. Ils sont faux jumeaux mais se ressemblent comme deux goûtes d'eau, ils ont les cheveux châtains et les yeux gris de mon père, des petites fossettes creusent leurs joues respectives. Ils ont un nez plutôt droit et de petites lèvres qui cachent de petits trous, qui attendent leur nouvel habitant, des dents.

Ils ont l'air de bien s'amuser à ramasser des noix prématurées et je souris à la vue de ce bonheur. Mon père suis mon regard et souris à son tour. J'imagine que c'est une petite victoire pour lui, de voir ces enfants qu'il a élevé en partie seul, même si je l'ai beaucoup aidé, être heureux et sourire avec innocence. Bien sûr ils se chamaillent, comme tous frère et sœur, mais on sent que s'ils étaient séparés, se serait la pire chose qui pourrait leurs arriver.

À la fin de la journée, le froid c'est emparé de tous l'espace. Notre maison est l'une des seules du quartier à avoir une cheminée. Nous avons également la plus belle maison du quartier. Ma mère l'a eu en cadeau d'un parfait inconnu.

Je vous mentirais si je disais que ma mère était une horrible bonne femme,  c'était tous le contraire. On ne pouvait que l'aimer. Mais je n'est jamais pu comprendre pourquoi elle nous avait abandonnés. J'avais 10 ans, mon frère et ma sœur venaient à peine de naître. Cette grande blonde avait des yeux étonnement vert, d'un vert profond.  Son magnifique nez était retroussées et sa bouche assez fine. Ses joues rebondissaient légèrement sur des teints rosâtres, qui ressortait aux côtés de sa peau blanche. Son corps, tous comme sont visage, était magnifique, des formes où il fallait mais une silhouette assez fine. Elle était belle, brillante, généreuse, son sourire illuminait toute les pièces dans lesquelles elle entrait. Je l'admirais tellement.

Et puis un jour, nous nous sommes réveillés et elle n'était plus là. Mon modèle est parti sans rien dire en laissant un simple mot :

"Je ne peux pas rester."

Mon père a mis du temps à s'en remettre et moi j'ai du grandir plus vite que mon âge, pour lui, pour mon frère et ma sœur. Aujourd'hui, son absence ne nous affecte moins, notre famille a réussi à vivre au dessus de cette trahison.

Je rentre dans la maison et arme notre cheminée de bois. Mon frère et ma sœur sont postés devant mon père et essais de deviner ce qu'il a dans la main.

"Chocolat ? Demande Clarisse en passant sa langue sur ses petites lèvres.

- Perdu, répond mon père avec une pointe d'amusement dans les yeux.

- Nougat ? Tente Lucas.

- Non plus ! À toi Aria, s'exclame-t'il en se tournant vers moi.

Je fixe l'homme d'une quarantaine  d'années qui pointe ses yeux gris, tous comme ses cheveux vers moi. Il souris de toute ses dents parfaitement alignés et fait un mouvement de sourcils en guise de provocation. Je lâche un petit rire à cette vue.

Mon frère et ma sœur me regarde avec un regard d'encouragement comme si c'était le défi d'une vie. 

- Hmm... Caramel ? Proposai-je.

- Et nous avons une gagnante ! Il ouvre ses grandes mains qui laissent entrevoir quelques petits caramels. Nous avons tous notre petit pêcher mignon et il se trouve que le mien, c'est le caramel.

Mon frère et ma sœur s'en empare avec gourmandise. Pour ma part j'en ai l'eau à la bouche. Mon père me tend ce qu'il reste et je prends soin de lui en laisser plus que je n'en prend. Il me sourit quand je relève la tête et je viens me blottir dans ses bras. L'amour qu'il nous porte est tellement grand que jamais je n'aurai imaginé que se serait possible.

- Merci, lui lançais-je en mettant la précieuse petite sucrerie sur ma bouche et la laissant fondre sur ma langue. Je laisse échapper un petit soupir tellement ce goût m'avait manqué."

Il me répond d'un clin d'œil et finis de faire la cheminée que j'avais commencée. Nous mangeons en silence et je vais coucher Tic et Tac.

Je leur raconte l'histoire de ce petit pantin de bois qui rêvait d'être un vrai petit garçon. Je leur est déjà lu tellement de fois cette histoire mais ils l'aiment tellement. Ma sœur s'enthousiasme à chaque aparition de la fée bleue. Mon frère, lui se moque du pauvre petit Criquet. Leur naïveté est tellement belle à voir. Je les embrasses chacun sur le haut du crâne et échange un regard de réconfort à ma petite sœur, qui me serre la main de sa petite force,  qui n'est en réalité pas si petite, qui arrive déjà à me broyer légèrement les os. Je fais comme si de rien était.

Je vais me coucher mais reste éveillée. J'ai peur que Clarisse fasse un cauchemar et se mette à hurler dans la maison, je reste aux aguets. C'est à cause de cette guerre qu'elle fait des cauchemars. Parfois, on entend des avions passer si près de la maison qu'on la sent tremblée. Je ne saurai même pas dire quel est la réelle cause de cette guerre. Ce que je sais, c'est qu'il y a des rebels, qui se battent pour renverser le Pouvoir. Et le Pouvoir se défend. Les rebels sont de plus en plus, ils sont violents et ravagent tous sur leurs passages. Ils brûlent les maisons d'innocents en disant que leurs occupants n'étaient pas de leurs côté, qu'ils étaient du côté du Pouvoir, ce qui n'était hélas pas souvent vrai. Ils s'appropriaient des places de villages comme champ de bataille. Tous finissait en ruines. Malheureusement, les rebels ont gagné du terrain et ils se rapprochent dangereusement de chez nous. On a bien pensés à partir mais pour aller où ? Mon père se démène en ce moment pour trouver une famille pour nous accueillir le temps de la guerre. Mais les gens ont peur, des arnaques et des vols ont lieu, lors de certaines hébergation. Nous nous retrouvont démunis.

Le sommeil m'emporte loin, de tous ces problèmes, de cette guerre, de ce froid. Il m'accueille bras ouverts dans le monde de l'inconscience.

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[N.A] Bonjour, je mets rarement des notes d'auteur, mais je voulais vous prévenir, bien que je ne sois ni québécoise, ni Chtis, j'ai également mon patois et je ne me rend pas compte que tous le monde ne comprend pas tous les mots que j'utilise. Si il y a un mot que vous ne connaissez n'hésitez pas à me le dire afin que je ne le récrive pas.

Merciii.

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