The Fortress

Chapitre 12

J'arrive par l'ascenseur à l'étage 22. Je ne sais pas qui est mon adversaire mais je suis déterminée et prête à gagner. Je cherche rapidement des yeux,  quelques indices qui pourraient m'aider dans ma recherche à la victoire.

Mon pouls est déjà rapide et résonne dans ma tête. Je ne me laisse pas  déconcentrée et met au point une détermination sans failles. J'ai besoin de gagner cette épreuve, pour prouver à Fynn que je peux me débrouiller sans lui. Ses derniers jours, il a fait surgir une forme de colère en moi. Je ne sais pas si cette colère peut faire ma force, mais je la sens forte, qui brûle comme le feu d'une interminable cheminée. Il verra ce qu'il a réveillé en moi.

Je met de côté ses idées noires et j'avance doucement dans la pièce où débouche l'ascenseur. Je fais attention de ne faire aucun bruit, et me rend, le plus invisible possible.

La luminosité est plutôt faible apart quelques lampes qui clignotent à certains endroits. Quatre chaises à l'aspect confortable sont posées contre le mur. Certaines sont déchirées mais elles gardent un aspect accueillant et doux. Derrière elles, une mer déchaînée est posé contre le mur, je l'admire quelques secondes, c'est une jolie photographie. Une plante défraîchie laisse une odeur désagréable mais acceptable dans la pièce. L'immeuble ne doit pas être désaffecté depuis très longtemps, sinon cette plante serai déjà morte et son odeur avec.

Une petite porte en bois se trouve à l'opposé de l'ascenseur. J'hésite pendant une fraction de secondes, mais décide de l'ouvrir finalement. J'imagine que mon adversaire se trouve à l'autre bout de l'étage, sinon l'épreuve serai trop simple et les pièges inutiles. Je me trouve rapidement dans une grande salle, dont je ne vois pas la fin, encombrée de bureaux séparés par de légères cloisons.

Je zigzag rapidement et sans bruit entre les bureaux. Je m'arrête de temps en temps pour écouter si mon adversaire ne se trouve pas dans la même pièce, mais un calme surnaturel et inquiètant règne. Quand je reprends mon ondulation, une sonnerie se met à hurler dans l'immeuble et une lumière rouge se met à tournoyer au dessus de ma tête. Le son résonne comme pour prévenir de la fin du monde.

Je reste abasourdie, les mains sur les oreilles pour me protéger des sons stridents. Mon adversaire ne va pas tarder à arriver avec tous ce bruit, je m'enfuit à travers les bureaux pour éviter de me faire repérer. Ce qui n'est au final, pas tellement utile. J'ai du enclenché un piège par mégarde. Faute fatale, mon adversaire sait maintenant vers quelle partie de l'étage je suis entrée. Il n'a qu'à attendre sagement que je revienne avec la pointe de flèche, et là, il n'aura plus qu'à me tomber dessus. Je m'insulte de tous les noms.

Je reprends ma respiration et je retrouve mon calme. Mon adversaire ne fait pas de bruit, il est donc un minimum agile. Par déduction, si nous avons commencé chacun à une extrémité de l'étage, la pointe de flèche devrait se trouver au milieu.

Je sors de ma cachette après quelques minutes à avoir sondé le moindre bruit, sans résultat. La sonnerie s'est arrêté et ma tête a elle aussi, par la même occasion, arrêtée de tambouriné. Je repère au loin, un bâton en bois, sous un bureau, qui pourrait me servir d'arme. Je m'en approche avec toujours calme et discrétion et m'en empare.

Je longe un mur lorsqu'un objet arrête sec ma route. Cet objet a été lancé à quelque centimètres de ma tête. Un autre bruit sourd me parvient, mais derrière moi cette fois si. Deux couteaux. On m'a lancé deux couteaux. À quelques centimètres de ma tête, chacun d'un côté. Je repère l'ombre et lorsque cette dernière se rend compte qu'elle est à découvert, elle se met à courir entre les bureaux. Je la poursuit avec agilité. Mais mon adversaire est rapide. Je garde le rythme et après quelques minutes je décide de me cacher derrière une cloison. Je ne veux pas me fatiguer, lors d'un combat, cela jouerai en ma défaveur.