J'ouvre les yeux lorsqu'un mal de tête atroce me pressa le crâne. Je le tenais de mes deux mains et attendait que la douleur passe. La douleur demeura mais devint supportable. Je me redressai doucement de peur d'être prise de vertiges.
Je me trouvais dans une pièce de quelques pauvres petits mètres carrés. Les murs, le plafond et le sol étaient d'un blanc immaculé. Une ampoule solitaire surplombait la pièce et émettait une faible lueur. Il n'y avait aucun meuble dans la pièce, aucun objet n'était présent d'ailleurs. Apart un bout de papier solitaire accroché au mur en face de moi et une sorte de petit oculaire dans le coin d'un mur.
Qu'est-ce que je faisais ici ? Quelle était cette pièce ? Étais-je en train de rêver ? D'habitude, lorsque je rêves, j'arrive à faire en sorte de me réveiller lorsque le rêve s'avère être un cauchemar. Mais là non. Je n'arrivais pas à me réveiller et mes pensées sont trop clairs pour faire partie de mon inconscience.
Je décidais alors de m'approcher du bout de papier à fin de trouver une explication à tous ça.
" Vous avez osez nous défiez, vous en paierez les conséquences. Dans notre ville fortifiée, aucun acte de provocation ne sera toléré. Nous vous avions dit que votre équipe sera au courant de votre petite mascarade. Cette dernière a décidé à l'unanimité de vous en faire payer les conséquences. Soit, vous ou votre acolyte sera éliminer à la fin de cette épreuve. Si vous voulez un indice sur cette épreuve, nous connaissons vos pires peurs : souffrir et l'eau. La première qui abandonnera sera éliminée. Bonne chance et que l'épreuve commence !"
Un frisson parcoura ma colonne vertébrale. Dans quoi m'étais-je embarqué ? Pourquoi un endroit qui se faisait passé pour idyllique cherchait à nous faire du mal ? Et comment-ça à l'unanimité ? Et Fynn ? Et Kaleb ? Et Monica ? Lucas ? Enfin, de la part de Fynn je ne serais pas si étonnée. Mais de la part de Monica, à qui j'avais sauvé sa moitié, Kaleb qui fût ne serait-ce qu'à un moment mon ami et Lucas avec qui était mon ami c'était décevant.
Un bruit me sortit de mes pensées. Je cherchais la source pour découvrir avec horreur qu'une petite trappe c'était ouverte derrière moi, et laissait s'échappé un liquide verdâtre avec des sortes de serpents d'eau à l'intérieur. Je me réfugis le plus loin possible de la trappe ne pouvant m'empêcher de pousser des gémissements de terreurs.
Mais l'eau montais et arriva rapidement jusqu'à mes pieds. Elle montait doucement, faisant durer le supplice de voir l'eau monté.
Je ne pouvais pas continuer. Je ne voulais pas. Mais je devais. Si j'abbandonnais je serai obligé de rentrée chez moi et je ne pourrai pas protéger ma famille. Ma famille. Ils me manquaient. Mon père. Tic et Tac. Si j'abbandonnais je pourrais enfin les revoir. Mais ils seraient en danger et je ne laisserai jamais faire ça.
L'eau était rendues à mes genoux et je compris enfin pourquoi ils avaient ajouté au liquide vert, des serpents d'eau. Ce n'était pas des serpents, mais des anguilles qui avait pour but de m'électrocuter le plus de fois possible. Elles tourbillonaient autour de moi venant me torturer régulièrement.
L'eau montait toujours. Mes gémissements se firent de plus en plus fort à chaqu'une des décharges des monstrueuses bêtes d'eau.
Je chantonnai une chanson que j'avais entendu quand mon père écoutais ses vieux CD. Une chanson d'un groupe, Imagine Dragons, Believer. Les larmes brouillèrent ma vue et ma voix se cassait. La panique prenait position dans ma tête, me paralysant totalement. La tentative d'oublier la douleur et la peur avec la chanson avait échouée. L'eau m'arrivait à la poitrine.
Je serais bien obligé d'abandonner d'un moment à l'autre, quand je ne pourrai plus respirer.
Un cri strident se fit entendre. Reena. Que lui faisaient-il ? Comment pouvaient-ils faire ça à une gamine ? Je ne pouvais pas la laisser se faire torturer comme ça. Je ne voulais pas qu'elle souffre... Si j'abandonnais elle ne souffrirai plus... Alors que je m'apprêtais à ouvrir la bouche pour capituler, ses cris retentirent à nouveaux et le liquide s'arrêta de monter. Il se retirait ! En quelques secondes toutes les bêtes aquatiques et le liquide avait disparu.
Cela signifiait-il que Reena avait abandonné ? Ou avaient-ils simplement voulu nous effrayer ? Si c'était le cas, ça avait marché.
Lorsque je retrouvai l'usage de mes sens, je découvris que ma peau était parsemé de petites brûlures dues au anguilles. Mon pyjama était trempé et mes cheveux étaient collants. Une minute passa lorsque j'entendis un déclic et le noir.
×
Je me réveillait dans mon petit lit du dortoir. Avais-je rêver ? Mes cheveux ne collaient pas, mon pyjama était sec, ma peau... Non, je n'avais pas rêvé, ma peau était parsemé de petites brûlures. On m'avait laver et changer. Cette idée me répugnai. Je me levais avec empressement et me précipita devant le lit de Reena. Son lit était vide. Mais il n'était pas le seule. D'autre filles s'étaient déjà levé. Je sortis et me dirigea vers le self toujours avec rapidité. Je la cherchais des yeux sans succès. Les autres me regardaient. Leurs yeux étaient remplis de pitié. Que savaient-ils ? Ils semblaient savoir ce qui m'arrivait.
- Où est Reena ? Demandai-je assez fort pour que tous le monde puisse m'entendre.
Personne ne répondit ce qui nourrit la flamme de colère qui brûlait en moi. Ils savaient. La plupart évitaient mon regard.
- Où est-elle ? Répètai-je à la limite du cri.
Personne ne répondit. Fynn arriva vers moi, m'empoigna le bras avec force appuyant sur mes brûlures ce qui me fit renoncer à tout acte de rébellion. Lui, il avait voter pour que je souffres, je le détestais. Il m'entraîna à l'autre bout du self et me fit signe de m'asseoir. Je n'obéis pas ce qui l'agaça. Mais ce qui agaçait Fynn n'avait aucune importance à mes yeux. Il s'assit en face de la place qu'il m'avait montrer et croisa les bras sur la table. Il poussa un soupir et me dit calmement :
- Elle est partie.
- Pardon ?
- Reena, elle est partie, elle est éliminée.
- Elle a...
- Abandonné, me coupa-t-il.
Je restais sans voix. Ma colère laissa place à de la tristesse. Je décidai de m'asseoir face à mon interlocuteur.
- Comment sais-tu tous ça ? Lui demandai-je.
- Comme tu dois le savoir, Jeener et Valéry nous ont dit ce qui s'est passé à votre épreuve. Ils nous ont demandé si on voulait qu'une épreuve ai lieu pour régler cet égalité. Au début nous n'étions pas tous partant mais finalement on s'est laissé convaincre et tous le monde a voté oui, m'explique-t-il. On ne savait pas je te le promet, on ne savait pas qu'ils allaient vous faire ces horreurs. Cette nuit, ils nous ont réunis dans une petite salle de projection. L'écran était séparé en deux. D'un côté toi, de l'autre Reena.
D'où l'oculaire dans le coin de la pièce. Mais où étais-je ? Comment pouvais-t-on être si horrible ?
- Que lui ont-ils fait ? Demandai-je pas sûre de vouloir connaître la réponse.
- Elle était clostrophobe. Ils l'ont mis dans la même pièce que toi, mais ont posé des pointes sur les murs et le plafond. Rien ne se passait mais sa peur a pris le dessus et elle a abandonné.
- Mais vous n'avez rien fait ?
- Que voulais-tu que l'on fasses ? Certains ont rigolés quand tu chantais parce qu'il trouvais la scène comique. Tu te rends compte ? Lucas, moi et Kaleb on a pas réussi à se maîtriser. On a frappé certains d'entre eux et on s'est fait sortir de la salle. C'est Aurore qui nous a raconté la fin. Elle est sous le choc, elle n'a pas arrêté de pleurer en regrettant d'avoir voté.
Je ne pouvais pas le croire. Mes larmes firent leur retour.
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The Fortress
Science FictionEntre les guerres civiles, une ville-forteresse a été construite pour protéger une partie de la population. Comment y rentrer ? Il faut gagner les Épreuves. Il y a 5 places, pour une centaine de participants. Que les Épreuves commencent.