Chapitre 3

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Le trajet en voiture se fit dans le plus grand des calmes. Pour ma part en tout cas. J'étais assise à l'arrière de leur magnifique Audi R8 (un véritable bijou), alors que Mélissa s'était approprié la place avant et essayait de maintenir la conversation avec Derek. 

Je ne le remarquais que maintenant, mais elle avait un accent assez prononcé (faut vraiment être bête pour ne pas l'avoir remarqué direct) d'origine germanique.

Sans rancune d'être laissé de coté, je regardais le paysage défilé sous mes yeux. Des palmiers longeaient les bords de la route, le ciel était entièrement dégagé, au loin on pouvait apercevoir la mer, l'herbe semblait 1 milliard de fois plus verte qu'en Belgique... Tout semblait si chouette ici.

On finit par quitter la ville pour arriver dans un quartier résidentiel qui me laissa sur le cul. C'était le style typique des quartiers riches que l'on voyait dans les films. Et moi qui pensais que ce n'était qu'un cliché!

De temps à autre, on pouvait apercevoir des jardiniers qui s'employaient à entretenir la pelouse situé devant la maison. Ou alors on voyait des enfants courir et se rouler par terre. 

On arriva finalement devant une maison situé tout au bout d'une allée. Elle était grande, devait s'élargir sur 3 ou 4 étages, et était dans des colories blanc-bleu, ce qui me laissa des étoiles pleins les yeux. Une maison de rêve! Si je m'attendais à ça? Un peu, ils avaient bien précisé quel genre de famille ils étaient dans l'annonce. Mais une maison aussi belle? Surement pas!

-Ne te fie pas aux apparences, lança soudainement Derek. 

En regardant dans le rétroviseur, je vis son regard fixé sur moi. Ses yeux me troublèrent, encore plus que sa voix super sexy. Et c'était à moi qu'il parlait. Il a surement du remarqué la mine ébahie que j'ai entretenu tout le long de la route. A croire que j'avais jamais vu une baraque...

On sortit de la voiture, et Derek ouvrit le coffre afin de sortir nos bagages. Je vis des biceps saillir sous le reflet du soleil et faillit m'évanouir devant tant de virilité.

-Bienvenu chez votre nouveau chez vous les filles, nous dit-il avec un sourire charmeur.

Il ouvrit la porte de la maison, et un grand hall d'accueil nous accueillis. Un grand escalier blanc nous faisait face, menant aux différents étages. 

Il nous fit emprunter un couloir à la droite de la porte d'entrée, qui nous fit pénétrer dans une immense pièce, composé d'un coté salle à manger, et d'un coté cuisine. Tout était dans des tons très sobre, très moderne. 

-Demi-tour, personne ici, nous dit le beau brun en nous contournant. 

On arriva donc dans le salon, situé de l'autre coté du hall d'entrée. 

En plein milieu de la pièce, il y avait un gros canapé gris en L qui me donnait envie de me jeter dedans sans plus y bouger. Car oui, le décalage horaire commençait à se faire sentir. 

Mais je compris rapidement ce que voulait dire Derek en avertissant de ne pas se fier à l'apparence: si la maison était belle et dotée d'une jolie déco, elle était ultra bordélique. 

Jouets d'enfants traînant un peu partout au sol, du linge propre et sale délaissé sur les chaises et le fauteuil... Un véritable bordel. Sans compter les cris d'enfants que l'on entendait depuis l'étage. 

Debout devant une sorte de bibliothèque, où se mélangeaient livres et DVD, une femme à l'allure sophistiqué rangeait, du mieux qu'elle pouvait, les boites de DVD empilé en tour sur le sol. Surement une oeuvre d'enfant.

-Maman? 

La femme se retourna en entendant la voix de Derek. Si Derek avait ses yeux, c'était bien leur seule ressemblance.

Sa mère nous sourit, et je pus constater une deuxième ressemblance: les petites fossettes. J'en avais pas encore parlé? Celles de Derek sont à croquer. 

-Bonjour à vous, je m'appelle Athénais Robinson. Je vous souhaite donc la bienvenue chez les Robinson! annonça t-elle en venant nous serrer dans ses bras.

Avec un tailleur aussi soigneux que le sien, j'aurai eu peur de le froisser, pensai-je alors qu'elle me tenait contre elle.

-Merci beaucoup. Ho, je suis Anna, ajoutai-je en lui rendant son sourire. 

-Tu dois être Mélissa alors, dit-elle à l'intéressé. Bien, nous serons bientôt au complet, une petite Sara doit arriver d'ici quelques jours. Que tout ceci est excitant! Bon, je ne vous ferais pas travailler avant lundi. Oui, on est samedi soir, profitez de votre soirée pour vous mettre à l'aise. Demain, visitez la ville! Je veux que vous vous sentiez aussi bien que possible! Mon fils va vous faire montrer vos logements, et vous allez surement rencontrer mes autres petits monstres, plaisanta t-elle avec un sourire complice. 

Je ris, tentant d'évacuer la timidité qui m'envahissait de plus en plus. Soudain, une main forte se posa dans le creux de ma hanche. Derek venait de nous attraper toute les 2, Mélissa et moi:

-Suivez-moi mesdames. 

IdylleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant