Chapitre 26

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Pourquoi j'avais accepté ce job, déjà? Ha, oui. Parce que maman et moi étions complètement en train de couler face au manque d'argent. 

Cependant, moi qui était nulle en ménage, (et fainéante,) j'aurai mieux fait de choisir autre chose. 

Le salaire, Anna. N'oublies pas le salaire. 

Je repoussai les petites mèches qui me chatouillaient le front avant de m'y remettre. Fenêtre grande ouverte, je faisais rentrer l'air dans le bureau de Grégory, bien trop renfermé à mon gout. Une véritable caverne. 

J'avais fini de passer l'aspirateur, j'avais vidé sa corbeille à papier, et j'étais actuellement occupé de dépoussiérer ses armoires et bibliothèques. Je me demandais vraiment comment il faisait pour passer autant de temps, enfermer dans cette pièce, à travailler. 

C'est sure que tu tiendrais même pas dix minutes, sotte que tu es. 

Je fis taire la voix de ma conscience, et attrapai mon produit lave-vitre pour nettoyer la surface du bureau, faite en verre. Je m'activai énergiquement, bien décidée à finir rapidement cette tache. 

On s'était toute les trois mises d'accord pour finir nos devoirs ménagers rapidement, pendant que les enfants dormaient encore ou se préparer, afin d'être tranquille l'après-midi pour s'occuper d'eux. Ce qui ne risquait pas d'arriver si je traîne autant. 

-Et bien, une vraie ménagère ici. 

Je sursautai et fis volte face en moins de deux secondes. Grégory venait d'entrer dans le bureau, et je ne l'avais même pas entendu arriver. Je rougis, gênée d'avoir été surprise de la sorte et dans cette tenue. 

-Je ne vous attendais pas de si tôt! m'exclamai-je en observant la pendule qui indiquait onze heures. 

Il s'avança dans la pièce, les mains dans les poches:

-Je n'avais pas beaucoup à faire. 

Je souris, me demandant bien si je pouvais continuer mon boulot, ou lui laisser la place. Un silence étrange s'installa, durant lequel je me dépêchai de finir ce que j'étais occupé de faire avant son interruption. 

Du coin de l'œil, je le vis se rapprocher, jusqu'à venir s'asseoir sur la chaise de bureau, que j'avais reculé légèrement derrière moi.

Avez-vous une belle vue sur mon fessier, Monsieur Robinson? pensai-je ironiquement. 

Non mais sérieux, il aurait pas pu choisir une autre place? J'étais mal à l'aise, moi, maintenant!

Je prenais ça à la rigolade et pourtant, j'avais l'impression de sentir son regard insistant sur moi. 

-Comment ça se passe avec Mélissa? J'ai cru entendre que vous aviez des petits désaccords, invoqua-t-il d'une voix songeuse. 

-Non, tout va très bien, mentis-je en donnant un dernier coup de chiffon au bureau. 

Je ne voulais pas qu'il croit qu'on se faisait la guerre et qu'on finisse à la porte pour manque de professionnalisme. En me retournant, je surpris son regard traîné le long de mes jambes. J'écarquillais les yeux, embarrassée par ce que je pensais avoir vu. 

Mais il m'adressa rapidement un sourire bienveillant, et me félicita pour mon bon travail. Suite à quoi, je m'enfuis presque en courant de la pièce. Avais-je rêvé ou j'avais bien vu ses yeux relookés mes jambes? 

Je devais totalement rêvé. Déraillé même, une pure vision de mon esprit. J'étais encore sous le choc de ma funeste soirée de samedi, et je devenais complètement parano. 

Il est temps de se faire soigner, ma petite Anna. 

Ou d'arrêter d'avoir un égo surdimensionnée.

-Ha, tu tombes bien! lança une voix bien trop reconnaissable.

Une voix suave et viril qui me faisait frissonner dès que je l'entendais, et qui me sortis de mes pensées instantanément.

Je passais devant Derek sans toutefois m'arrêter, prenant le couloir menant au cagibi pour ranger mes produits et chiffons.

-Tu vois pas que je suis occupé là ? grognai-je en voyant qu'il me suivait.

Comme à mon habitude, j'essayais de l'esquiver un maximum, surtout depuis son petit numéro séduction qui m'avait mise dans tout mes états.

-Non, et j'en ai rien à faire. Je voudrais savoir si cette aprem tu voudrais bien venir avec nous et les enfants au terrain de basket, retrouver les autres? Évidemment, tu ne peux plus dire non, Sara et Melissa ont déjà accepté.

-Pourquoi tu me demandes alors?

-Par politesse, répondit-il au tac au tac avec un sourire malicieux.

-T'as pas besoin de réponse alors, dis-je en déposant l'aspirateur contre le mur.

Il referma la porte du cagibi derrière nous, et on se retrouva confiné à deux dans cette petite pièce de rien du tout. Je tapais du pied, les poings sur les hanches, bien consciente de ma posture cliché :

-Tu te fiches de moi j'espère ? Combien de fois tu vas me faire le coup?

-Jusqu'à ce que t'arrêtes une bonne fois pour toute de m'éviter.

Je me postai devant lui, le doigt pointait contre son torse comme une accusation :

-Arrête de faire ça, alors. Arrête de me chercher alors que tu fais la même chose avec Mélissa.

-Je ne fais rien avec Mélissa, soupira- t-il, déconcerté.

-En plus, t'es culotté de dire ça, vu tout ce que tu fais avec Zachary, ajouta-t-il, le regard dur.

Mon coeur se serra. Zachary. Sera - t-il présent cette après - midi?  Surement que oui. Comment allais-je faire ? Devais-je jouer la comédie ? Allait - il faire semblant de rien? Les autres trouveraient bizarre le fait qu'un froid soit jeté entre nous. Je n'aurais qu'à dire aux filles que le courant ne passait pas tant que ça. Mais qu'allait-il dire, lui?

-Anna ?

La voix de Derek me ramena à la réalité, et à mon doigt toujours pointait contre sa poitrine. Poitrine fortement musclé qui mériterait un tâtonnement beaucoup plus approfondi que ça d'ailleurs...

-Il n'y a rien avec Zachary. Et il n'y aura jamais rien, ajoutai-je face à son expression perplexe. Maintenant, laisse moi sortir.

Il n'omit aucune résistance lorsque j'ouvris la porte pour sortir. Je respirai un bon coup, et remontai l'élastique de mon legging sur ma taille.

Il faudra qu'il arrête de me prendre au piège de cette manière. Il faudra qu'il arrête, car ça devient de plus en plus dur de lui résister.

***

Bonjour à tous! Un petit message pour m'excuser, car en ce moment j'ai une baisse de motivation (pas seulement par rapport à Wattpad), donc je m'excuse de l'attente de publication, mais je vais essayer de reprendre un bon rythme cette semaine, promis. 

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