•Mendacium•

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Nous en manquons... nous manquons de lumière...

Valérie Pognier, une jeune adolescente dans la fleur de l'âge a été sauvagement assassinée devant les yeux de trois adolescents dont la santé mentale a été bouleversée devant cette violence. La jeune fille était une élève modèle, très sympathique d'après les dires de ses camarades et de ses professeurs, mais très riche. La possibilité d'un vol qui se finit mal est à prendre en compte d'après les autorités. Le plus étonnant dans cette affaire, c'est que cette pauvre fille est la dixième victime d'une personne sadique aux instincts meurtriers. Encore plus étonnant, personne n'a suspecté les rares personnes sur les scènes du crime. Quelque chose se trame dans l'ombre, quelque chose que nos supérieurs n'osent pas nous avouer.

(Extrait d'un article du journal "La gazette", quatre jours avant la fusillade) 

"[...] le deuil s'agrandissant de jour en jour, une marche aux chandelles a été organisée. Les proches des victimes prononceront un discours à 20h, la marche commencera à 20h15 et se terminera à 21h. Une messe sera également organisée à 21h30." 

(Extrait d'une annonce dans le journal "La gazette, trois jours avant la fusillade)

"Un nouveau drame vient accabler la petite ville de Marcart. Alors qu'une marche aux chandelles était organisée en mémoire aux dix victimes d'un agresseur sauvage et surtout meurtrier, une personne profita de l'ambiance sinistre pour tirer avec son arme dans la foule grandissante. Heureusement, le criminel a été intercepté assez vite et n'a tué qu'une vingtaine de personnes et fait onze blessés. Ces dernières semblent bien se porter mais sont toujours en attente de remise à niveau [...]" 

(Extrait d'un article du journal "La gazette", un jour après la fusillade) 

***

Sophie se réveilla en sursaut, son cœur palpitant au rythme du tonnerre, le vent ballottant la pluie et la malmenant, les rues mouillées et glissantes paraissant encore plus longues à cause de l'opaque brume. Elle s'épongea le front et poussa un soupir las. Elle se dirigea immédiatement vers son téléphone portable, imaginant le pire scénario possible. Maintenant que les vacances étaient arrivées, elle était toujours remplie d'énergie, une énergie qui disparaissait quand elle en avait bien besoin. 

Elle ne vit que les messages de son petit copain, le garçon que tout le monde préférait éviter. Tout le monde, sauf elle. Elle croyait réellement à la légende qui disait que l'on ne tombait pas amoureux d'un corps mais d'un cœur. Malheureusement pour elle, presque toutes les personnes qu'elle croisait, elle en tombait amoureuse, et son amour grandissait un peu plus tous les jours. En réalité, elle ne voulait pas être en couple avec qui que ce soit car elle avait peur de succomber à son esprit et à aimer profondément quelqu'un d'autre, mais elle savait que son petit copain avait besoin d'un sentiment ardent comme elle elle en ressent, surtout depuis que sa famille avait été assassinée et que sa maison avait été oblitérée. Par chance, sa tante habitant dans le même quartier, elle le logea. Mais malgré sa gentillesse et ses cadeaux, elle n'arrivait pas à détourner le garçon de ses pensées. 

Nombreuses étaient les discussions où Sophie tentait de consoler son copain, en vain. Elle seule pouvait parfois le faire rire et allumer une certaine lueur dans ses yeux. Depuis l'incident tragique, il s'était refermé sur lui-même et avait perdu l'envie de s'occuper de lui. Ses points chutaient, les boutons fleurissaient sur son visage, sa peau devenait sèche, son haleine était putride, son regard semblait visionner un lointain au-delà, son corps était devenu dangereusement mince sans pourtant être fragile, ses mouvements semblaient lents et ses paroles étaient froides et percutantes. 

Ad BaneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant