Chapitre 4

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Hey les gens, on se retrouve pour un nouveau chapitre. Du point de vue de Hyungwon cette fois c:
Sur ce je vous laisse avec le chapitre.
Enjoy !
PS : Hoseok est le vrai nom de Wonho.
PS 2 : Le comeback des B.A.P était fou. Stannez les, ils ont tellement de talent !
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Kihyun :
Il se passe quoi Hyungwon ? Dis moi ! Je m’inquiète vraiment pour toi.

Moi :
Je ne vois pas de quoi tu parles. Laisse moi tranquille. Retourne voir ton Changkyun.

Kihyun :
Mais arrête avec cette histoire ! Ça date de l’année dernière. Et puis c’était ma faute. C’est moi qui me suis comporté comme un idiot et qui ait fait des conneries. Il n'y est pour rien.


Moi :
Il t’a traité comme de la merde et toi tu continues à l’aimer. Tu t’es même jeté dans ses bras quand il est revenu vers toi comme une fleur.

Kihyun :
Combien de fois faut-il te dire que c’est moi qui avait tout foiré?

Moi :
Je ne veux pas de tes fausses excuses à son propos. Tu sais très bien que je ne changerai pas d’avis de si tôt.

Moi :
Je dois y aller. Mes parents m’appellent pour dîner.


Je vérouillai mon téléphone avant de le brancher pour qu’il puisse charger. Ma mère s’époumonait depuis le rez-de-chaussée depuis bien cinq minutes. Je descendis donc les escaliers en traînant des pieds. Mon ventre se nouait rien qu’à l’idée de manger quelque chose, en plus j’allais encore avoir le droit au sermon habituel. Je m’assis donc à ma place, en bout de table, en même temps que mes frères et ma sœur.

J’étais le plus jeune, et cela avait toujours été compliqué. Je pense qu’on peut dire que mes parents se fichent monumentalement de moi, je ne serais jamais aussi parfait que mes aînés de toute façon. D’ailleurs ces derniers ne sont pas mieux, ils ne parlent que des postes importants dans leur entreprise, de leurs réussites incroyables au dernier projet qu’ils ont fait pour l’université et de leurs vies parfaites. Je ne pouvais effectivement pas rivaliser avec cela.

Je soupirai et observai le contenu de mon assiette avec dégoût alors que mon estomac se serrait toujours plus. Ma famille avait déjà commencé à manger et à discuter de tout et de rien. Enfin de tout et de travail surtout. J’avais toujours eu l’impression que la réussite importe plus que le bonheur à leurs yeux.

Les minutes passèrent et j’avais presque espoir de finir ce repas tranquille, sans remarques. Mais évidemment, l’attention finit par se porter sur moi.

- Dis Hyungwon, commença ma mère, ça fait déjà plusieurs semaines que tu ne nous as pas ramené de notes. Ils sont tellement flemmards vos professeurs qu’ils ne font plus de contrôles ?

Pour s’occuper de mes résultats là y’avait du monde, mais quand je demandais un peu d’attention, pouf, il y avait plus personne… Je haussai les épaules. La vérité, c’est que j’avais raté mes quatre derniers contrôles. Mais je ne pourrai jamais l’avouer à mes parents. Ils m’interdiraient sans aucun doute de voir Kihyun et les autres jusqu’à ce que mes notes remontent. Et je n’avais aucune envie que cela arrive, surtout depuis que le nouveau aux cheveux blanc était là.

Peut-être une semaine ou deux s’étaient écoulées depuis, mais je n’arrivais toujours pas à le cerner. Il s’intégrait extrêmement bien à notre bande, avait toujours le sourire et était rempli de joie de vivre. Malgré ses rares sauts d’humeur, qui advenaient sans raisons apparentes et pouvaient parfois faire un peu peur, j’étais jaloux de lui.

Tout avait l’air si simple et si facile dans sa vie. Même si il avait l’air d’habiter un quartier pas très sûr vu où je le déposais de temps en temps. Mais il avait l’air heureux. Sa famille devait sans doute être beaucoup mieux que la mienne, ils devaient être un soutien important pour lui.

- Aïe ! m’exclamai-je en me frottant l’arrière de la tête. Pourquoi t’as fait ça ?
- Maman te parle depuis cinq minutes, répliqua mon frère un sourire satisfait sur le visage.
- Laisse le, dit cette dernière, il devait penser à une jolie fille. J’espère en tout cas. Parce qu’il serait grand temps que tu commences à te préoccuper des relations amoureuses.
- C’est encore ma vie à ce que je sache. Je fais ce que je veux d’elle, grinçai-je non sans ressentir une certaine gêne à cause du tournant que prenait cet échange, surtout vu l’identité de la personne à laquelle je pensais réellement.
- Tu vas redescendre d’un ton jeune homme, s’énerva mon père, tu ne parles pas à ta mère comme ça. Et puis, tu arrêtes de fixer le contenu de ton assiette comme si c’était des déchets toxiques. Tu vas manger de toute façon, car il est hors de question que l’on paye une nouvelle hospitalisation pour cause d’anorexie. La dernière nous a empêché d’acheter une nouvelle voiture à ta sœur pour son anniversaire.

Trop c’était trop. La colère et le dégoût m’envahissaient, il y avait des moments où je voulais juste fuir cette maison et cette famille. J’en avais marre d’être traité comme si ma vie, mon existence, était insignifiante et ne valait rien. Je me levai d’un seul coup. Mon père éleva encore plus la voix, mais cela j’avais l’habitude. Non, ce qui m’énerva encore plus, c’était que ma sœur se foutait clairement de moi. N’y tenant plus, j’attrapai mon verre et versai l’eau sur la tête de la jeune fille avant de monter les escaliers quatre par quatre.

J’entrai dans ma chambre et verrouillai la porte. Je me précipitai vers mon placard, sortant quelques vêtements que je fourrai dans mon sac de cours. Une fois ceci terminé, j’attrapai mon casque et mon portable, ouvris la fenêtre et glissai le long de la gouttière après l’avoir refermée. Je couru discrètement jusqu’à ma moto, faisant attention à ne pas faire de bruit ni me faire repérer par un quelconque voisin, et démarrai.

Le soleil était déjà couché et l’air s’était rafraîchi. L’approche de l’hiver se faisait ressentir. Je roulai quelques minutes à peine, les lumières de la ville défilant avec la vitesse, et fini par garer mon véhicule juste devant une maison. Une fois cela fait, j’enjambai la clôture et grimpai dans l’arbre qui trônait au milieu du jardin de la propriété. Je me hissai sur une branche large et avançai grâce à elle jusqu’au toit. Je m’approchai d’un velux qui donnait sur une chambre et toquai trois fois dessus.

Je n’attendis même pas une minute avant que la fenêtre s’ouvre et que je puisse me glisser à l’intérieur. Je ne pu m’empêcher de sauter dans les bras de la personne qui m’accueillit, me serrant fortement contre elle et retenant mes larmes.

- J’ai vu ta moto dans l’allée, je suis monté aussi vite que j’ai pu, murmura Kihyun en me frottant gentiment le dos. Qu’est-ce qu’ils ont encore fait ?
- .Comme d’habitude. Ils ont aussi remis les relations amoureuses sur le tapis, lâchai-je en tentant de ne pas craquer. J’en ai marre Kihyun… Je n’en peux plus de vivre avec eux.
- Je sais, moi aussi c’est difficile en ce moment.

Je le regardai avec interrogation et il s’assit par terre, le dos appuyé contre le pied de son lit. Je m’empressai de le rejoindre et laissai ma tête se poser contre son épaule.

- Mon beau-père a encore pété un câble à cause des heures de colles que j’ai reçu. Tu sais, à cause du portable, commença-t-il.

Je hochai la tête, j’avais eu la même chose. Même si les professeurs avaient l’habitude qu’avec Kihyun nous communiquions souvent par textos pendant les cours, cela ne les empêchaient pas de nous coller lorsqu’ils nous prenaient en flagrant délit.

- Ça, et puis Changkyun va encore me faire une crise de jalousie.

Comme pour confirmer ses dires, le portable du brun émit plusieurs sonneries annonçant l’arrivée de messages. Il le prit et répondit brièvement à son interlocuteur. Je n’eu même pas à poser ma question que mon meilleur ami me répondit-il immédiatement.

- Je devais sortir avec lui et quelques uns de ses amis ce soir, mais j’ai annulé dès que je t’ai vu arriver, dit-il en souriant.
- Oh…

Je me sentais un peu coupable même si je ne supportais pas le petit copain du garçon, je n’avais pas le droit de l’empêcher de le voir.

- Désolé que tu ais raté ça, lâchai-je.
- Ne le sois pas. Tu passes avant tout et Chan’ le sait très bien. Il finira pas comprendre de toute façon.

Sur ces paroles, le silence s’installa entre nous. Mais pas un silence gênant, au contraire, un silence agréable, calme, reposant. Les mots ne servaient à rien. Nous savions exactement ce que pensait l’autre et nous nous soutenions mentalement, profitant juste du contact rassurant que nous avions. C’est ce que je préférai avec Kihyun, rien n’était bizarre et chaque moment passé devenait incroyable. Malgré nos disputes, les souvenirs inoubliables étaient cent fois plus nombreux.

Toutes les émotions négatives qui m’avaient envahi de plus en plus au fur et à mesure que la journée passait venaient de s’envoler. Un léger sourire avait même pris place sur mes lèvres. Rien ne pouvait gâcher ce moment. Enfin… J’avais parlé trop vite…

- Et avec Hoseok, comment ça se passe ? questionna mon ami.
- Toujours rien. J’ai peur de sa réponse. Et si il disait non ? Ma vie serait foutue.
- Et moi qui pensait que c’était terminé, que tu avais retenu la leçon et que tu ne ressentais plus ce genre de choses, soupira mon interlocuteur.
- Je suis désolé… Mais c’est plus fort que moi. Ça s’est enraciné dans mon crâne et même si je sais que ce sentiment me détruit je n’arrive pas à me le sortir de la tête, lâchai-je sur un ton las.

J’avais abandonné depuis longtemps l’espoir de me sortir de cette spirale infernale. Même avec l’aide de mon meilleur ami je n’y avais pas réussi. J’avais seulement pu lui faire croire que cela m’était passé pendant un temps pour ne pas qu’il s’inquiète. Mais comme il me connaissait par cœur, je n’avais pas pu mentir bien longtemps. Je l’entendais d’ailleurs soupirer mais il ne dit rien, sachant très bien que cela ne servait à rien de continuer sur cette pente glissante. Il passa tendrement une main dans mes cheveux.

- Aller, il faut dormir. Je vois tes cernes même dans le noir, se moqua-t-il.
- Toi c’est pas des cernes que t’as c’est des crevasses, renchéris-je.

Il rit légèrement et me donna une petite tape derrière la tête. Un sourire vengeur étira mes lèvres et je lui sautai dessus pour le chatouiller. Il bascula sur le lit et nous roulâmes ensemble, tentant de gagner la bataille qui venait d’être déclarée.

Après une demie heure à se chamailler comme des enfants de six ans, nous avons fini par nous allonger sur le dos, fixant le plafond. J’avais glissé mes mains sous ma nuque et fixai la voûte céleste à travers le velux.

- Tout va s’arranger Hyungwon, finit par dire le brun. Plus qu’un an et nous pourrons nous casser d’ici. Plus de parents, plus d’emmerdes au lycée. Juste toi et moi, en coloc. La belle vie quoi.
- Et Changkyun ? osai-je demander.
- On verra bien comment cela se finit, soupira-t-il. Mais je ne le ferai jamais passer avant toi. Sois en sûr.

Je lui souris légèrement et il me rendit le même sourire. Kihyun était vraiment la personne qui m’était le plus cher dans la vie. Je ne savais pas ce que je ferais sans lui.

- Bonne nuit Wonie, rigola mon ami.
- Bonne nuit Kihyunie, lui répondis-je sur le même ton.

Il n’y avait que lorsque j’étais avec mon meilleur ami, que mes insomnies me laissaient tranquille. À croire qu’il était une sorte de bouclier qui me protégeait des problèmes.

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Voilà, j'espère que vous avez aimé. N'oubliez pas la review et le vote ça fait toujours plaisir. N'hésitez pas non plus à me faire partager vos théories si vous en avez également. Kiss. Xylaune.

Like the SnowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant