Like the Snow

Chapitre 8

Hey les gens, nouveau chapitre !
Le retour du point de vue de Hyungwon. Je sais que vous êtes contents. *fais semblant d'entendre des bruits de foule en délire* Merci, merci.
Bon, avant de vous laissez avec le chapitre, je tiens à vous prévenir que les personnes qui m'aident normalement à la correction de mes chapitres n'ont pas pu le faire ce soir. Je ne leur en veux pas puisque je l'ai fini assez tard. Bref, juste pour vous dire que j'ai tenté de me relire du mieux que j'ai pu mais avec la fatigue, j'ai dû louper quelques fautes alors excusez moi d'avance.
Sur ce, place au chapitre.
Enjoy. c:

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Mes doigts tambourinaient nerveusement contre ma table alors que mes yeux refusaient de se détourner de l’horloge. La scène de ce matin passait et repassait dans ma tête mais je ne parvenais pas à l’expliquer. Il avait réagit d’un seul coup et personne ne l’avait vu venir. Son départ avait jeté un froid dans le groupe, tout le monde s’était questionné du regard sans aboutir à une réponse logique. Tout cela me torturait l’esprit. J’avais bien vu que Minhyuk n’était pas dans son état normal, en un claquement de doigts, il avait eu l’air nerveux et fébrile. Cela ne lui ressemblait pas d’agir ainsi.

Et puis, un étrange sentiment d’inquiétude m’avait envahi en le voyant s’éloigner. Mon ventre s’était tordu, mon cœur serré et mes pensées ne pouvaient plus se détacher du garçon. Cela persistait même à quelques minutes de la sonnerie du déjeuner. J’étais tellement préoccupé par mon ami que l’absence de Jooheon passa totalement inaperçue à mes yeux.

Cependant, les murmures des deux lycéennes devant moi finirent par capter mon attention.

- Tu es sûre que tu l’as vu entrer dans les toilettes après lui ? Questionna la plus grande.
- Mais oui ! S’exclama la deuxième. Ça fait vingt fois que je te le dis. Apparemment ils ont même bloqué la porte de l’intérieur, personne ne pouvait entrer.
- Qu’est-ce qu’ils peuvent bien faire dedans ? Tu penses qu’ils sortent ensemble ? Ils sont souvent tous les deux, réfléchit la brune.
- Je suis certaine que c’est le cas, affirma son amie. Est-ce que tu as vu comme ils sont proches ?

Les deux filles soupirèrent en levant les yeux au ciel, un sourire niais scotché sur les lèvres.

- Ils sont dans deux groupes qui ne peuvent pas se voir et aucun des deux ne veut que cette relation aboutisse, commença la noiraude.
- On dirait Roméo et Juliette en version moderne, termina son interlocutrice. J’espère vraiment que Jooheon et Minhyuk seront heureux ensemble !

Mon crayon de bois se brisa en deux dans ma main. Je ne m’étais même pas rendu compte que je le serrai autant. Une colère injustifiée avait pris possession de mon être et je n’avais qu’une envie : casser encore plus de chose.

Heureusement, la sonnerie retentit et me sauva de mes pensées. Mon ventre criait famine mais je tentai de l’ignorer. Je voulais juste rejoindre les autres pour que la bonne humeur de Soonyoung me sorte de mes tourments. Je retrouvai mes deux amis devant la porte de la classe et nous nous dirigeâmes vers la cafétéria. L’absence du plus jeune se fit ressentir à travers le silence pesant qui planait sur nous. J’espérais vraiment que le garçon reviendrait vite parmi nous. Ce n’était pas bon pour lui de rester seul de son côté et il pouvait compter sur le groupe pour le soutenir dans cette épreuve difficile.

Mais, alors que nous nous étions rejoints dans le hall du lycée, une voix se fit entendre à quelques mètres de nous.

- Qu’est-ce qu’il fout ce con ? Pesta Hyeonwu en pointant l’entrée du bâtiment du doigt.

Je ne pus que capter les grommellements rageurs du chef de la bande alors que les yeux de presque toutes les personnes présentes ayant entendu le lycéen à la peau mate se tournaient vers l’endroit indiqué.

Au loin, deux chevelures plutôt voyantes se dirigeaient péniblement vers la sortie. L’attention de la foule se détourna rapidement du spectacle lorsque la faim rappela tout le monde à l’ordre. Cependant, je ne pouvais pas détourner mon regard, tout comme mon meilleur ami qui, lui, trouvait ce rapprochement étrange et ne cessait de se poser des questions. Ma mâchoire se crispa lorsque le bras de Jooheon, auparavant sur les épaules de mon ami, glissa autour de sa taille, sûrement pour mieux le soutenir. Je sentis une vague de jalousie monter en moi mais excusai cela par le fait que Minhyuk avait apparemment parlé de ses problèmes au rouge et non à nous.

La voix de Kihyun parvint à mes oreilles et mes jambes finirent enfin par se mouvoir. Mais, comme je possédais en moi toute la malchance du monde, je sentis, au détour d’un couloir, une main saisir mon poignet. Je me figeai sur place, incapable d’effectuer un seul mouvement. L’Américain du groupe remarqua ma transformation en statue et se tourna vers moi, les sourcils froncés.

- Ça va Hyungwon ?
- O-Oui… Bégayai-je en sachant qu’il ne pouvait pas voir la personne qui resserrait petit à petit son emprise sur mon bras au point de me faire mal. Continuez sans moi, ne m’attendez pas. Je viens de me souvenir que j’avais une question importante à poser au prof de littérature, à propos des examens de fin d’année.

Le garçon hocha la tête et ne posa pas plus de questions. Cet idiot de brun qui me servait de meilleur ami n'était cependant pas de cet avis. Ses yeux interrogateurs pesaient sur moi comme du plomb et je fus donc obliger de le supplier du regard pour qu’il accepte de me laisser seul. Malgré tout, je savais que j’allais entendre parler de cette histoire prochainement.

Une fois mes amis hors de mon champ de vision, je me retrouvai plaque contre le mur, entre deux casiers. Le bras d’Hoseok appuyé contre ma gorge afin de m’empêcher toute fuite. Je m’étais mis à trembler de peur dès l’instant où ses yeux avaient accrochés les miens. Son regard n’était animé que par une lueur de joie malsaine. Je déglutis difficilement alors que mes jambes menaçaient déjà de me lâcher. L’objet de mes malheurs rapprocha un peu plus son visage, je pouvais sentir son souffle chaud se répercuter sur mes lèvres, ma peau. Un haut-le-cœur me prit et je fermai les yeux comme si cela pouvait faire disparaître cette situation, m'éviter ce supplice.

- Comment vas-tu mon petit Hyungwon ? Questionna ironiquement le lycéen. Mieux maintenant que je suis là j’imagine.

Un sourire mielleux étira son visage et il réduit un peu plus l’espace qui nous séparait. Son nez touchait à présent le mien.

- Tu te souviens certainement de notre petit… arrangement.
- O-oui… Lâchai-je dans un souffle.
- Bien, tu es un bon garçon, ricana-t-il en me tapotant ma joue de sa main libre. Et bien, je t’ai enfin trouvé une utilité. Comme tu as pu le voir, mon cher Jooheon passe un peu trop de temps avec ton nouveau... copain. Et disons que cela ne plaît pas trop à Seungcheol. Je voudrais donc que tu te renseignes sur ce qui les relie.
- J…Je ne peux pas… espionner mon… ami, murmurai-je difficilement.
- Bien sûr que si, répondit Hoseok comme si c’était la chose la plus stupide qu’il avait jamais entendue. Puisque je te le demande.

Un voile sombre passa dans les yeux du plus vieux et une moue faussement triste déforma ses traits.