- Claire...
Une enfant aux mielleux cheveux mi-long se tenait devant la lectrice. Elle brandissait sa main vers elle, se penchant, révélant une tête sans visage.
- Claire... Lève-toi. Lève-toi. Claire, Claire, Claire, Claire, sauve Papa et Maman... Claire ! Lève-toi ! Claire !
L'enfant disparu dans une fumée comme la cendre d'une urne emportée par le vent. Le paysage devint gris.
- Grande sœur... Sauve-nous...
La rousse entendait à présent des sanglots.
- Claire ! Attention !
- C'est de ta faute...
- Non !
- Ce n'est pas juste...
- Non-non-non-non ! Ne viens pas !
- Pourquoi tu n'es pas morte avec nous...
- Claire !
- Pourquoi c'est toujours toi...
- VAS-T'EN !
Ses paupières s'ouvrirent d'un coup. Sa poitrine se bombait rapidement. Ses membres se mouvaient par petites saccades. Ses longs cheveux roux glissaient sur ses épaules, entrant quelques fois dans le col de sa robe rouge.
" VAS-T'EN ! "
" Je te déteste... "
Ses yeux passèrent lentement en revue la salle à l'intérieur de laquelle elle se trouvait installée contre une des larges armoires vertes foncées. Devant elle, une forme floue assise l'observait. Ses paupières clignèrent automatiquement permettant aux yeux de s'habituer à la lumière du jour. Un grand vieillard à la fine barbe blanche la regardait d'un air malicieux, une main avancée vers sa robe.
Elle recula, se cogna à l'armoire et se releva maladroitement en toisant le vieil homme.
" Vite ! Barre-toi ! "
" Je vais te tuer... "
- Qui. Êtes-vous ? demanda Claire en appuyant sur les mots.
- Eh bien, eh bien... On dirait que c'est la première fois qu'on se voit.
- Vous êtes qui ?
- Le Directeur, ma petite flamme.
Elle le regarda silencieusement.
- Impossible.
- Mais si.
" Maman t'appelle là-haut... "
" Grande sœur ! Non ! "
- Mais bien sûr. Un vieillard qui s'habille comme un jeune, le pantalon baissé et la chemise ouvert ? Me faites pas rire. Maintenant dégagez, j'ai des problèmes, moi.
" Attends ! "
" Meurs... "
Elle se dirigea hors de la salle des maîtres. Elle fut tirée de force à l'intérieur. Une main osseuse se posa sur sa bouche, incitant au silence. Le vieillard se plaqua contre le mur à côté de la porte ouverte. Une forme noire avançait sur la moquette du couloir. Une petite tache avança vers leur position.
VOUS LISEZ
Seule Survivante : Commencement
Fantasy« Je ne voudrais pas être lui. Moi, un jour, je veux mourir, mais pas devenir immortelle. » [EVSNOYE PRÉSENTE] « On va aider les autres ? » [SEULE SURVIVANTE: COMMENCEMENT] « Par... tez... » « Enfuis-toi, Élysée ! » [AVEC LA COOPÉRATION DE] « Règle...